C’est confirmé ! Laurent Gbagbo, le chef de l’Etat ivoirien, a bel et bien reçu son invitation à prendre part au sommet des chefs d’Etat de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui se tiendra à Bamako au Mali, samedi 22 janvier prochain. L’information aurait pu passer inaperçue si la Côte d’Ivoire n’avait été suspendue par l’instance sous-régionale le temps que la crise post-électorale soit réglée définitivement. C’est la presse ghanéenne qui a eu le scoop cette semaine lorsqu’elle réalisait une interview avec Laurent Gbagbo.
Maintenant, il reste à savoir si le président ivoirien se déplacera à Bamako vu que sur place à Abidjan, il a un agenda très chargé. D’abord, les négociations engagées par la délégation de l’Union africaine arrivée à Abidjan lundi après-midi pour une semaine.
Ensuite, le problème de la sécurité des Ivoiriens mise à mal chaque jour par les rebelles et leur soutien officiel l’ONUCI. Enfin, et bien entendu, l’asphyxie économique du pays que prône Ouattara avec le soutien sans faille de l’Union européenne.
Quand Laurent Gbagbo fait des pieds et des mains pour la stabilisation de notre économie et promet de payer régulièrement les salaires des fonctionnaires, Ouattara appelle à la destruction du tissu social et économique par des agressions physiques de ses partisans qui s’attaquent aux véhicules de transport en commun qui convoient les travailleurs et aux véhicules personnels qui se rendent au travail. Ses rebelles des zones centre, nord et ouest empêchent physiquement les femmes productrices du vivrier d’approvisionner les marchés de Côte d’Ivoire.
Oubliant que les pays de l’Union européenne ne sont pas les seuls pays avec lesquels on peut traiter économiquement et politiquement, Ouattara leur a demandé de couper toute coopération avec la Côte d’Ivoire, histoire de mettre le pays qu’il veut diriger à genoux et de tuer de faim, les Ivoiriens qu’il veut gouverner. Heureusement que le directeur général du Port autonome d’Abidjan lui a répondu aussitôt que si la mesure est mise en route, il se trouvera des fournisseurs en dehors de l’espace UE. Ce qui, naturellement, ne fera pas l’affaire de ces nombreux chefs d’entreprise européens et patrons de multinationales installés en Côte d’Ivoire et qui gagnent bien leur vie.
Bref ! devant de tels problèmes à régler sereinement, on se demande bien si le chef de l’Etat fera le déplacement de Bamako. Tout bien pesé, il devrait se faire représenter soit par le Premier ministre, soit par un autre chef d’institution, soit par un ministre à la tête d’une délégation pour faire connaître la position de la Côte d’Ivoire qui, du reste, a été communiquée déjà aux différents chefs d’Etat de l’UEMOA.
On n’attend plus que le début et la fin de cette réunion au sommet pour savoir si les pairs de Laurent Gbagbo oseront franchir le Rubicon pour prendre la lourde décision de choisir à la place des Ivoiriens, leur président de la République. Une décision dont les conséquences au plan social, économique et politique seront lourdes à supporter d’autant que la Côte d’Ivoire qui n’entend pas se laisser marcher dessus pourrait décider de voler de ses propres ailes.
Mais les chefs d’Etat qui ont apparemment décidé de ne plus suivre la France qui les avait poussés dans le dos, prendront une décision sage qui arrange tout le monde. Et c’est sans doute parce qu’ils le savent que Ouattara et ses suppôts cherchent des solutions de contournement pour faire des Ivoiriens des éternels mendiants.
Abdoulaye Villard Sanogo
Maintenant, il reste à savoir si le président ivoirien se déplacera à Bamako vu que sur place à Abidjan, il a un agenda très chargé. D’abord, les négociations engagées par la délégation de l’Union africaine arrivée à Abidjan lundi après-midi pour une semaine.
Ensuite, le problème de la sécurité des Ivoiriens mise à mal chaque jour par les rebelles et leur soutien officiel l’ONUCI. Enfin, et bien entendu, l’asphyxie économique du pays que prône Ouattara avec le soutien sans faille de l’Union européenne.
Quand Laurent Gbagbo fait des pieds et des mains pour la stabilisation de notre économie et promet de payer régulièrement les salaires des fonctionnaires, Ouattara appelle à la destruction du tissu social et économique par des agressions physiques de ses partisans qui s’attaquent aux véhicules de transport en commun qui convoient les travailleurs et aux véhicules personnels qui se rendent au travail. Ses rebelles des zones centre, nord et ouest empêchent physiquement les femmes productrices du vivrier d’approvisionner les marchés de Côte d’Ivoire.
Oubliant que les pays de l’Union européenne ne sont pas les seuls pays avec lesquels on peut traiter économiquement et politiquement, Ouattara leur a demandé de couper toute coopération avec la Côte d’Ivoire, histoire de mettre le pays qu’il veut diriger à genoux et de tuer de faim, les Ivoiriens qu’il veut gouverner. Heureusement que le directeur général du Port autonome d’Abidjan lui a répondu aussitôt que si la mesure est mise en route, il se trouvera des fournisseurs en dehors de l’espace UE. Ce qui, naturellement, ne fera pas l’affaire de ces nombreux chefs d’entreprise européens et patrons de multinationales installés en Côte d’Ivoire et qui gagnent bien leur vie.
Bref ! devant de tels problèmes à régler sereinement, on se demande bien si le chef de l’Etat fera le déplacement de Bamako. Tout bien pesé, il devrait se faire représenter soit par le Premier ministre, soit par un autre chef d’institution, soit par un ministre à la tête d’une délégation pour faire connaître la position de la Côte d’Ivoire qui, du reste, a été communiquée déjà aux différents chefs d’Etat de l’UEMOA.
On n’attend plus que le début et la fin de cette réunion au sommet pour savoir si les pairs de Laurent Gbagbo oseront franchir le Rubicon pour prendre la lourde décision de choisir à la place des Ivoiriens, leur président de la République. Une décision dont les conséquences au plan social, économique et politique seront lourdes à supporter d’autant que la Côte d’Ivoire qui n’entend pas se laisser marcher dessus pourrait décider de voler de ses propres ailes.
Mais les chefs d’Etat qui ont apparemment décidé de ne plus suivre la France qui les avait poussés dans le dos, prendront une décision sage qui arrange tout le monde. Et c’est sans doute parce qu’ils le savent que Ouattara et ses suppôts cherchent des solutions de contournement pour faire des Ivoiriens des éternels mendiants.
Abdoulaye Villard Sanogo