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Politique Publié le mercredi 19 janvier 2011 | AFP

Crise en Côte d`Ivoire: départ de Raila Odinga, nouvel échec de médiation

© AFP Par Aristides
Audiences : l`émissaire de l`Union africaine, Raila Odinga reçu par le Président Alassane Ouattara
Lundi 17 janvier 2011. Abidjan. Hôtel du Golf
ABIDJAN - Le médiateur de l`Union africaine (UA) pour la crise ivoirienne, Raila Odinga, a une nouvelle fois quitté Abidjan mercredi matin sur un constat d`échec et regretté que le président sortant Laurent Gbagbo n`honore toujours pas sa promesse de lever le blocus du camp Ouattara.

"En dépit de très longues discussions lundi avec monsieur Laurent Gbagbo et
le président élu (Alassane) Ouattara (...) j`ai le regret d`annoncer que la
percée nécessaire n`a pas eu lieu", a déclaré le Premier ministre kényan juste
avant de quitter la Côte d`Ivoire où il était arrivé lundi.

L`émissaire a aussi déploré que M. Gbagbo, sous pression internationale
pour céder la présidence à son rival, n`avait à nouveau pas honoré sa promesse
de libérer l`accès au grand hôtel d`Abidjan dans lequel M. Ouattara est
retranché depuis le début de la crise née de la présidentielle du 28 novembre.

"Monsieur Gbagbo m`avait donné l`assurance que ce blocus serait levé hier
mais, pour la deuxième fois en quinze jours, il n`a pas tenu sa promesse", a
dénoncé M. Odinga, dont la première mission de médiation début janvier, avec
trois chefs d`Etat africains, avait déjà été infructueuse.

Les forces fidèles au président sortant bloquent l`accès du Golf Hôtel, une
situation qui "ne peut plus durer très longtemps", avait aussi mis en garde
mardi le chef de l`opération de l`ONU dans le pays (Onuci), Choi Young-Jin.

Comme une série d`autres médiateurs africains avant lui, M. Odinga a tenté
au cours de sa viste de convaincre, en vain, M. Gbagbo de quitter le pouvoir.

"L`un des objectifs principaux de ma mission était de convaincre M. Gbagbo
d`accepter que la question de (son maintien à la) présidence figure à l`ordre
du jour des discussions", a-t-il expliqué.

Alassane Ouattara a été proclamé vainqueur de la présidentielle par la
commission électorale. Il est reconnu par la communauté internationale comme
président légitime. Laurent Gbagbo a lui été déclaré président par le Conseil
constitutionnel, qui lui est acquis. Il est menacé d`être délogé de la
présidence par la force.

"Le temps commence à se réduire pour une résolution amicale négociée", a
averti Raila Odinga. Il a cependant souligné que l`option d`une intervention
militaire, actuellement étudiée par la Communauté économique des Etats
d`Afrique de l`Ouest (Cédéao), restait pour cette organisation comme pour l`UA
un "dernier recours".

Mardi, le président burkinabé Blaise Compaoré et la ministre déléguée aux
Affaires étrangères nigériane, Salamatu Suleiman, ont encore répété que la
Cédéao souhaitait a tout prix éviter l`usage de la force, lors d`une rencontre
à Paris avec le président français Nicolas Sarkozy.

Raila Odinga a aussi averti le président sortant ivoirien que "la fenêtre
d`opportunités pour une amnistie va continuer de se refermer si les partisans
de M. Gbagbo continuent à commettre des crimes contre les civils et les forces
de maintien de la paix".

Se projetant dans le scénario d`une "résolution rapide et pacifique de la
crise", Raila Odinga a souligné que M. Ouattara devrait garantir au président
sortant la liberté de choisir ses options futures - continuer dans la
politique en Côte d`Ivoire, s`installer dans le pays de son choix.
Il a aussi souligné qu`Alassane Ouattara s`était engagé à "nommer 25%
d`alliés" de Laurent Gbagbo dans son cabinet.

Un porte-parole du médiateur de l`UA, Salim Lone, avait indiqué mardi à
l`AFP qu`il se rendrait à Accra mercredi. M. Odinga avait dit lundi qu`il
pourrait se rendre, après sa visite en Côte d`Ivoire, au Ghana, en Angola ou
encore au Burkina Faso pour des consultations.

La crise postélectorale a fait 247 morts depuis la mi-décembre selon les
Nations unies. L`Onuci a plusieurs fois dénoncé des actes d`agression contre
ses patrouilles par les partisans et les forces du camp Gbagbo.

A New York, le vote d`une résolution du Conseil de sécurité sur l`envoi de
2.000 hommes supplémentaires en Côte d`Ivoire a de nouveau été retardé mardi,
du fait d`un désaccord de la Russie. Il devrait être adopté demain et porter
les effectifs de l`ONUCI à 11.500 hommes contre environ 9.500 actuellement.

Par Mehdi LEBOUACHERA
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