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Politique Publié le mercredi 19 janvier 2011 | L’expression

Adjamé/ Opération « Pays mort » : La CRS assiège la commune

© L’expression Par DR
Le marché du forum d`Adjamé
People walk by closed stores on January 18, 2011 in the pro-Ouattara popular district of Adjame`s market in Abidjan as supporters of internationally recognized Ivorian President Alassane Ouattara called for a general strike against the Gbagbo camp. Laurent Gbagbo gave new assurances today that he is open to talks with his rival for the Ivory Coast presidency, while regional leaders mulled military intervention to break the deadlock. The proposal for talks was delivered the eve by Kenyan Prime Minister Raila Odinga on a fresh round of mediation to persuade Gbagbo to step down and end a seven-week standoff that has left scores dead and raised fears of civil war.
Les Forces de défense et de sécurité chargées du maintien d’ordre dans la commune d’Adjamé n’ont pas voulu se laisser déborder par les partisans du Rhdp qui ont répondu au mot d’ordre « Pays mort » lancé par leurs responsables. Elles ont assiégé, très tôt, cette cité considérée comme le fief du Président élu, Alassane Ouattara.

Il fallait être fin observateur pour les reconnaître dans leur tenue de combat. Ils, se sont les éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) déployés dans la commune pour empêcher les militants du Rhdp de faire respecter l’opération « Pays mort » lancée par le directoire. Dès 6H30, les policiers avaient déjà assiégé la commune. Tout de noir vêtus, casques et gilets pare- balles, la population se rend très vite compte que la journée de ce mardi ne
sera pas de tout repos. Les premières bombes lacrymogènes sont servies aux manifestants qui tentent de défier la police. La panique s’installe. On se refugie comme on peut. Ces échauffourées n’entament en rien la fougue des jeunes gens. Apeurée, la population se barricade avec des tables des commerçantes abandonnées le long de la voirie. Du côté de la rue Santiago, les habitants qui se croyaient en sécurité derrière leur bunker fait de tables, vont être inquiétés par
les policiers. Munis de bidons d’essence, ils mettent le feu aux barrières dressées par les manifestants. Aux environs de 8 H, les éléments de la CRS s’offrent une pause café. Ils s’achètent des sandwichs auprès d’une commerçante en guise de petit déjeuner. Vers 10H, les coups de feux qui jusque là étaient sporadiques deviennent réguliers. Ils durent une quinzaine de minutes. C’est suffisant pour semer la panique dans les rangs des jeunes manifestants. Excédés, ceux-ci
cherchent à narguer les policiers en leur demandant de se rendre à Abobo où des FDS ont subi une lourde défaite, le 12 janvier. Des propos qui soulèvent le courroux des hommes en armes.

Touré Yelly

Encadré : Des lacrymogènes dans la grande mosquée de Williamsville

Après les violences perpétrées dans les mosquées de Grand-Bassam et de d’Abobo Pk18, les policiers de la CRS 1 ont lancé, hier, des grenades lacrymogènes à la grande mosquée de Williamsville. Les impacts étaient encore visibles dans l’enceinte de ce lieu de culte. L’imam de cette mosquée, Coulibaly Ismaël, encore sous le choc, n’a pas voulu faire de commentaire
sur cet acte répréhensible. «J’ai expliqué aux policiers qu’il n’était pas normal d’incendier des magasins fermés. Ils m’ont battu jusqu’à ce que je réussisse à m’échapper. Ils ont par la suite lancé les lacri (Ndlr, gaz lacrymogène) dans la mosquée», a expliqué un des vigiles. Une attitude qui ne surprend guère à Williamsville. «Quand un régime vomi veut s’accaparer le pouvoir, comment ne voulez-vous pas que les chiens de garde s’en prennent à des lieux de culte »,
note, dépité, un dignitaire religieux.

T.Y
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