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Politique Publié le jeudi 20 janvier 2011 | Nord-Sud

L’opération ‘’pays mort‘’ vire au drame - 2 morts et des blessés à Adjamé

L’opération ‘’pays mort‘’ lancée à nouveau, lundi, par le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), et visant à « obtenir le départ du pouvoir de Laurent Gbagbo », s’est soldée par deux morts et des blessés, mercredi. Ces pertes en vies humaines ont été enregistrées dans la matinée d’hier dans les communes voisines d’Attécoubé et d’Adjamé.

Le premier manifestant tué l’a été par balle, selon des témoins, dans le secteur Bromakoté sis dans le périmètre du siège (hôtel Sébroko) de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci), à Attécoubé. Tout est parti d’une manifestation de rue. Des jeunes ont érigé des barricades sur les axes principaux reliant la commune de Yopougon à celle du Plateau, via Attécoubé. L’entreprise n’a pas été du goût des forces de l’ordre déployées dans la zone. Celles-ci ont tenté de dégager les barrages de fortune (des objets récupérés dont des pneus auxquels les jeunes avaient mis le feu). Mais les forces de l’ordre ont buté sur la résistance des manifestants, d’où les échauffourées qui s’en sont suivies. Elles ont été violentes selon des rescapés, qui ont replié plus tard sur la base de l’Onuci. Rencontrés à l’entrée de ce lieu, ils citent des éléments de la compagnie républicaine de sécurité (Crs), de la marine nationale, de la garde républicaine et ceux de la brigade anti-émeute (Bae) qui avaient bouclé leur secteur. Les forces de l’ordre ont usé de grenades lacrymogènes pour les disperser, témoignent-ils. Puis, la répression a dégénéré en un sauve-qui-peut quand les hommes en tenue ont pénétré le quartier. C’est après une chasse à l’homme que le jeune-homme a été retrouvé mort. Un autre manifestant a été grièvement blessé ; il a été admis à l’Onuci comme bien d’autres blessés. L’équipe médicale onusienne donnait des soins à un blessé léger sur le bitume, derrière des fils barbelés, à l’entrée de Sébroko, au moment où l’équipe de reportage de Nord-Sud Quotidien arrivait sur les lieux.
L’autre mort a été enregistré au quartier Saint Michel dans le secteur Banfora. Il s’appelle Bamba Souleymane, il était footballeur à l’équipe du Sabé Sport de Bouna, a révélé un témoin, riverain, joint au téléphone. D’après ce dernier, « le jeune a été abattu d’une balle, le matin, par un civil. Ce dernier est descendu d’un véhicule de police dont certains occupants étaient encagoulés ». Une chose a été fort surprenante, s’est-il indigné, c’est que « certains policiers étaient armés de machettes et ils s’en sont servi contre le jeune ». Son corps est resté étendu en bordure de route jusqu’à la mi-journée, a-t-il ajouté. Et de poursuivre, pour dire que des personnes se sont regroupées autour du corps pour éviter que quiconque l’enlève. Le drame est survenu après qu’un groupe de jeunes regroupés pour exécuter le mot d’ordre de désobéissance civile du Rhdp, a commencé à jeter des pierres à des véhicules, dans l’optique d’empêcher les voitures de transport en commun de circuler. C’est en ce moment que deux véhicules de police sont arrivés sur les lieux. Les policiers ont d’abord entrepris de dégager l’obstacle humain en tirant des coups de feu en l’air. Puis, ils ont fait des patrouilles jusqu’en début d’après-midi où le calme était encore précaire, a mentionné l’interlocuteur.
B.I


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