Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix a réitéré son appel à la désobéissance civile à travers l’opération ‘’Pays mort’’. Le pays était-il vivant ?
Comme si on enfonçait une porte déjà ouverte… Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) a invité, à nouveau, les Ivoiriens à exprimer leur désaccord face à la tentative de hold-up électoral de Laurent Gbagbo en cessant toute activité. Cet appel à la désobéissance civile, largement suivi dans tout le pays, permet au camp vainqueur de la présidentielle, de démontrer sa majorité sur le terrain. Aussi, la reprise du mot d’ordre permet-elle au Rhdp de remobiliser ses militants d’une part et d’autre part, de mettre fin au sentiment généralisé selon lequel tout va bien dans le pays. La télévision nationale contribuant fortement à entretenir cette illusion. A y voir de près, il n’y a rien de nouveau sous le soleil avec l’opération ‘’Pays mort’’. Car, depuis le début de cette impasse post-électorale, la Côte d’Ivoire vit comme un coma. Les activités économiques sont au ralenti. Les populations vivent au jour le jour. Les marchés restent largement sous-ravitaillés parce que le vivrier ne descend plus des zones Centre, Nord et Ouest. La vie est chère. Idem dans l’administration où les travailleurs ne viennent plus que pour émarger dans le registre de présence avant de retourner à la maison. Dans ces services, même les fonctionnaires qui veulent bosser ne le peuvent à cause du manque de matériels de bureautique (voir Nord-Sud Quotidien d’hier, mardi 18 janvier 2010). Des endroits réputés être les poumons de l’économie, notamment les ports, n’échappent pas à la léthargie. Un fait accentué par les sanctions de l’Union européenne. La situation de la population, du fait de l’entêtement de Laurent Gbagbo et de son camp à se maintenir dans un fauteuil perdu dans les urnes, est plus que précaire. Le peuple en souffre. Dans certaines familles, impossible d’avoir le repas du jour si le père ou la mère ne sort pas pour se ‘’débrouiller’’. C’est pourquoi, des citoyens ne peuvent pas se permettre de rester à la maison malgré l’appel à la désobéissance civile. Sans être animés d’un esprit de rébellion vis-à-vis de l’autorité légitime. La population fait ce qu’elle peut. Elle est, depuis le début, avec le camp Alassane Ouattara qu’elle a voté à plus de 54%. Mais à l’impossible nul n’est tenu. Le clan Laurent Gbagbo l’avait suffisamment affamé. Il est préférable de la laisser chercher les moyens de se maintenir en vie en attendant que l’économiste et son équipe viennent l’engraisser. Pour pallier le manque de mobilisation et démontrer qui est le maître du terrain, les responsables locaux du Rhdp peuvent faire l’affaire. Malheureusement, ceux-ci restent inactifs pendant que leurs leaders sont coincés au Golf hôtel. Ils se contentent d’observer. Alassane Ouattara et ses hommes travaillent à prendre le contrôle de l’Etat. Leurs représentants dans les communes et les quartiers doivent maintenir allumée la flamme de la mobilisation. Chacun a un rôle spécifique à jouer… pour mettre fin à la forfaiture.
Bamba K. Inza
Comme si on enfonçait une porte déjà ouverte… Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) a invité, à nouveau, les Ivoiriens à exprimer leur désaccord face à la tentative de hold-up électoral de Laurent Gbagbo en cessant toute activité. Cet appel à la désobéissance civile, largement suivi dans tout le pays, permet au camp vainqueur de la présidentielle, de démontrer sa majorité sur le terrain. Aussi, la reprise du mot d’ordre permet-elle au Rhdp de remobiliser ses militants d’une part et d’autre part, de mettre fin au sentiment généralisé selon lequel tout va bien dans le pays. La télévision nationale contribuant fortement à entretenir cette illusion. A y voir de près, il n’y a rien de nouveau sous le soleil avec l’opération ‘’Pays mort’’. Car, depuis le début de cette impasse post-électorale, la Côte d’Ivoire vit comme un coma. Les activités économiques sont au ralenti. Les populations vivent au jour le jour. Les marchés restent largement sous-ravitaillés parce que le vivrier ne descend plus des zones Centre, Nord et Ouest. La vie est chère. Idem dans l’administration où les travailleurs ne viennent plus que pour émarger dans le registre de présence avant de retourner à la maison. Dans ces services, même les fonctionnaires qui veulent bosser ne le peuvent à cause du manque de matériels de bureautique (voir Nord-Sud Quotidien d’hier, mardi 18 janvier 2010). Des endroits réputés être les poumons de l’économie, notamment les ports, n’échappent pas à la léthargie. Un fait accentué par les sanctions de l’Union européenne. La situation de la population, du fait de l’entêtement de Laurent Gbagbo et de son camp à se maintenir dans un fauteuil perdu dans les urnes, est plus que précaire. Le peuple en souffre. Dans certaines familles, impossible d’avoir le repas du jour si le père ou la mère ne sort pas pour se ‘’débrouiller’’. C’est pourquoi, des citoyens ne peuvent pas se permettre de rester à la maison malgré l’appel à la désobéissance civile. Sans être animés d’un esprit de rébellion vis-à-vis de l’autorité légitime. La population fait ce qu’elle peut. Elle est, depuis le début, avec le camp Alassane Ouattara qu’elle a voté à plus de 54%. Mais à l’impossible nul n’est tenu. Le clan Laurent Gbagbo l’avait suffisamment affamé. Il est préférable de la laisser chercher les moyens de se maintenir en vie en attendant que l’économiste et son équipe viennent l’engraisser. Pour pallier le manque de mobilisation et démontrer qui est le maître du terrain, les responsables locaux du Rhdp peuvent faire l’affaire. Malheureusement, ceux-ci restent inactifs pendant que leurs leaders sont coincés au Golf hôtel. Ils se contentent d’observer. Alassane Ouattara et ses hommes travaillent à prendre le contrôle de l’Etat. Leurs représentants dans les communes et les quartiers doivent maintenir allumée la flamme de la mobilisation. Chacun a un rôle spécifique à jouer… pour mettre fin à la forfaiture.
Bamba K. Inza
