«On ne veut pas du schéma ivoirien chez nous !» ; «Il faut éviter le schéma ivoirien !». C’est ainsi que les autres peuples africains appréhendent les futures échéances électorales dans leurs pays : Ne pas sombrer dans l’impasse comme en Côte d’Ivoire. Où le président sortant s’est inscrit dans une logique de confiscation du pouvoir. Le déclenchement de la crise post-électorale a fini de ternir l’image de la Côte d’Ivoire à l’extérieur, avec un Laurent Gbagbo qui n’inspire plus confiance. A force d’avoir roulé tout le monde dans la farine. Avec une armée qui prend partie pour un clan au lieu de se ranger du côté du peuple. Qui n’a pas honte d’accueillir en son sein des mercenaires étrangers chargés d’éliminer toute personne gênante. Et, qui est devenue plus que bavarde, avec les déclarations de son chef d’état-major, quand on sait que l’armée est “muette’’. Avec un gouvernement non reconnu qui exerce son pouvoir entre les quatre murs du Palais présidentiel et à la télévision nationale. La situation actuelle de la Côte d’Ivoire frise tout simplement le ridicule, l’absurde, au point que ce pays, autrefois admiré et envié de tous, est devenu la risée du monde entier. Tous les regards sont tournés sur la Côte d’Ivoire, non pas parce qu’elle est aimée. Mais par pure curiosité. Ce qui s’y déroule est digne d’un film comique sur fond de tragédie. Tout le monde veut voir son dénouement.
Le prestige d’un Etat résulte de la capacité de son chef d’Etat à imposer son autorité tant à l’intérieur, qu’à l’extérieur de ses frontières. Laurent Gbagbo, en tant que président de la République de Côte d’Ivoire n’a pas su mettre la barre haute pour rehausser l’image de la Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire n’était plus un Etat politiquement fort. Avec le refus de Laurent Gbagbo de partir, elle est en train de devenir un Etat économiquement faible. Les premières victimes sont les Ivoiriens eux-mêmes, objets du mépris de la part des autres Etats africains, notamment dans la sous-région. Qui ont honte de l’image qu’offre leur pays au reste du monde et qui, pourtant, refusent de réagir. Non pas parce qu’ils soutiennent l’ex-chef de l’Etat, mais parce qu’ils en ont marre de se battre pour les idées, la vision d’un homme. Ils l’ont fait en 2000 et ils ont été abusés, trompés. Ils ont donc peur de commettre les mêmes erreurs. Mais, comme le disent les Allemands « Wer nicht wagt, der nicht gewinnt ». En d’autres termes, « qui ne risque rien n’a rien ». C’est donc aux Ivoiriens de tout faire pour rétablir l’image de leur pays, sans forcément attendre le mot d’ordre d’un parti politique ou d’un leader.
Anne-Marie Eba
Le prestige d’un Etat résulte de la capacité de son chef d’Etat à imposer son autorité tant à l’intérieur, qu’à l’extérieur de ses frontières. Laurent Gbagbo, en tant que président de la République de Côte d’Ivoire n’a pas su mettre la barre haute pour rehausser l’image de la Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire n’était plus un Etat politiquement fort. Avec le refus de Laurent Gbagbo de partir, elle est en train de devenir un Etat économiquement faible. Les premières victimes sont les Ivoiriens eux-mêmes, objets du mépris de la part des autres Etats africains, notamment dans la sous-région. Qui ont honte de l’image qu’offre leur pays au reste du monde et qui, pourtant, refusent de réagir. Non pas parce qu’ils soutiennent l’ex-chef de l’Etat, mais parce qu’ils en ont marre de se battre pour les idées, la vision d’un homme. Ils l’ont fait en 2000 et ils ont été abusés, trompés. Ils ont donc peur de commettre les mêmes erreurs. Mais, comme le disent les Allemands « Wer nicht wagt, der nicht gewinnt ». En d’autres termes, « qui ne risque rien n’a rien ». C’est donc aux Ivoiriens de tout faire pour rétablir l’image de leur pays, sans forcément attendre le mot d’ordre d’un parti politique ou d’un leader.
Anne-Marie Eba
