Plusieurs centaines d'élèves membres de la FESCI à Daloa ont paralysé la ville hier, pour manifester leur colère contre l'incarcération de leur camarade Touré Moussa. Cet élève en classe de troisième au Collège moderne de Daloa croupit en ce moment dans les geôles de la prison civile pour avoir participé à la journée de protestation initiée, le lundi 10 janvier dernier, par la coordination des enseignants du RHDP du Haut Sassandra, suite au mot d'ordre de désobéissance civile du premier ministre Soro Guillaume. Dans une déclaration à la presse, Diaby A., membre de la Coordination locale de la FESCI a condamné avec la dernière énergie, la détention de leur camarade Touré Moussa, qualifiée d'abusive et discriminatoire. A en croire le coordonnateur de la fronde, Diaby A, Touré Moussa est victime en ce moment d'une justice à deux vitesses, et aussi de ses convictions politiques. La situation est d'autant plus inquiétante qu'en tant que membre de la Fecsi à Daloa, ses adversaires, d'autres membres de la Fesci, proches de LMP qui l'on livré à la police lui reprochent d'être militant du RHDP. La manifestation d'hier, selon Diaby A, est la première du genre et continuera jusqu'à la libération de leur camarade, contre qui le procureur de la république, lors du procès d'avant hier mardi, a requis trois mois de prison. D'où cette sévère mise en gade contre les autorités administratives et judiciaires. « Devant cette détention abusive et illégale, les élèves et étudiants de Daloa condamnent avec la dernière énergie cette violation inexpliquée des droits de notre camarade Touré Moussa, qui n'a fait qu'obéir au mot d'ordre du Premier ministre Soro Guillaume», a-t-il martelé. Devant cette situation, Diaby A a interpellé ses camardes qui très tôt le matin ont pris d'assaut les rues de la ville en dressant des barricades à plusieurs carrefours, à rester mobilisés et à occuper la rue jusqu'à la libération de Touré Moussa. Quel sort attend cet autre détenu du régime Gbagbo ? Seul Dackoury Dabet, le préfet de région, militant déclaré de LMP et le procureur de la république du tribunal de Daloa ont la réponse. Eux qui ont décidé de le déférer à la prison de Daloa pour '' aversion et perturbation de la paix sociale''. Une chaude journée hier à travers les rues de la ville qui s'est terminée par une course poursuite à travers les quartiers où des jeunes élèves scandant des '' libérez Moussa, Libérez Moussa'' et lançant des '' On est beaucoup.. Tuez nous tous'', ont défié, pendant toute la matinée, les forces de l'ordre, entraînant un arrêt des cours et perturbant sérieusement la circulation déjà mise à mal par l'arrêt du transport, consécutivement au mot d'ordre de ''pays mort''du RHDP.
D KONATE, correspondant
D KONATE, correspondant