L'Union Générale des Travailleurs de Côte d'Ivoire (UGTCI) a décidé d'observer une grève de quarante huit heures. Ce, à compter d'aujourd'hui. C'est ce qui ressort de la session extraordinaire du comité exécutif de cette centrale syndicale qui s'est tenue hier à la Bourse du Travail à Treichville. Le secrétaire général, François Ade Mensah, a indiqué que c'est par souci de solidarité avec les travailleurs qui n'arrivent pas à honorer leurs obligations professionnelles du fait des difficultés de mobilité que cet arrêt de travail a été décrété. Ade Mensah a déploré en outre les licenciements en cascade dans les entreprises. Lesquels sont consécutifs à la crise post électorale avec en prime la fermeture des entreprises. « (…) A ce jour environ deux cent entreprises ont procédé aux licenciements des employés », a expliqué le secrétaire général de la plus vielle centrale syndicale. Précisant que les travailleurs souffrent énormément depuis la fin de l'échéance de la présidentielle. « Ceux qui arrivent à se rendre à leur lieux de travail connaissent toutes sortes de désagréments, entre autres, des agressions physiques et délestage de leurs biens. En tout cas, l'Ugtci ne peut rester insensible aux difficultés de ces travailleurs », a relevé François Ade Mensah. Interpellant la classe politique nationale et internationale sur la gravité de la situation que vivent les populations ivoiriennes. Il leur a demandé de tout mettre en œuvre pour créer les conditions d'un retour effectif à la paix. Pour cette grève, les secteurs de la santé, de l'électricité et de l'eau sont invités à assurer le service minimum. « En tout état de cause, faute de normalisation de la situation les travailleurs aviserons », a lancé Ade Mensah. Faut-il le rappeler, l'Ugtci est composée de 285 syndicats. Et ce sont environ 240 000 travailleurs qui sont appelés à observer cette grève.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé