Pauvre Raïla! Deux fois de suite, de toutes ses forces, il a cru en la sincérité du refondateur en chef. Par deux fois il a été roulé dans la farine. Le médiateur venu des hauts plateaux kényans apporter ses bons offices dans la crise ivoirienne est rentré chez lui la tête basse. Il a eu droit à sa dose de farine. Le boulanger des lagunes a fait montre avec dextérité de son immense art au médiateur de l’Union africaine. Il dit ‘‘oui’’ le matin. Et, ‘‘non’’ le soir. Raïla Odinga a appris à ses dépens. Rien n’est acquis d’avance avec le refondateur en chef. En moins de deux semaines, il a rassuré l’hôte kényan qu’il lèverait le blocus imposé au Président élu, Alassane Ouattara, retranché au Golf hôtel, sans traduire ses promesses en acte. L`émissaire de l’Ua qui ignorait, sans doute, les talents du refondateur en chef, a regretté que celui-ci n`ait pas honoré ses promesses de lever le blocus. «L`un des objectifs principaux de ma mission était de convaincre M. Gbagbo d`accepter que la question de (son maintien) à la présidence figure à l`ordre du jour des discussions. De plus, il était impératif que le blocus de l`hôtel du Golf soit levé», a expliqué Raïla Odinga, hier, à l`aéroport d`Abidjan avant de prendre son vol.
«Monsieur Gbagbo m`avait donné l`assurance que ce blocus serait levé hier
mais, pour la deuxième fois en quinze jours, il n`a pas tenu sa promesse», s’est
offusqué l`émissaire au cours de la conférence de presse qu’il a tenue au salon
d’honneur de l’aéroport international, Félix Houphouët Boigny. Mais, avant lui
et dans le même laps de temps, le chef de l’Etat burkinabé, facilitateur dans la
crise ivoirienne, a fait les frais du boulanger des lagunes. Devant le facilitateur Blaise Compaoré, venu prôner un message de paix avant le second tour du scrutin présidentiel, il a juré les deux mains sur le cœur qu’il reviendrait sur son décret induisant le couvre-feu qu’il avait instauré la veille des élections, samedi 27 novembre 2010. Lorsque le chef de l’Etat burkinabé a tourné le dos, le boulanger des lagunes a botté en touche sa promesse, il maintient le couvre-feu.
Infligeant ainsi la honte à son hôte qui s’était empressé d’annoncer à la presse et devant les cameras que l’adversaire d’Alassane Ouattara avait accepté de lever le couvre-feu. Sous la refondation, la parole ne vaut pas un clou, il venait aussi de l’apprendre à ses dépens.
K. Marras. D
«Monsieur Gbagbo m`avait donné l`assurance que ce blocus serait levé hier
mais, pour la deuxième fois en quinze jours, il n`a pas tenu sa promesse», s’est
offusqué l`émissaire au cours de la conférence de presse qu’il a tenue au salon
d’honneur de l’aéroport international, Félix Houphouët Boigny. Mais, avant lui
et dans le même laps de temps, le chef de l’Etat burkinabé, facilitateur dans la
crise ivoirienne, a fait les frais du boulanger des lagunes. Devant le facilitateur Blaise Compaoré, venu prôner un message de paix avant le second tour du scrutin présidentiel, il a juré les deux mains sur le cœur qu’il reviendrait sur son décret induisant le couvre-feu qu’il avait instauré la veille des élections, samedi 27 novembre 2010. Lorsque le chef de l’Etat burkinabé a tourné le dos, le boulanger des lagunes a botté en touche sa promesse, il maintient le couvre-feu.
Infligeant ainsi la honte à son hôte qui s’était empressé d’annoncer à la presse et devant les cameras que l’adversaire d’Alassane Ouattara avait accepté de lever le couvre-feu. Sous la refondation, la parole ne vaut pas un clou, il venait aussi de l’apprendre à ses dépens.
K. Marras. D