Les gardes-chiourmes de l'ex-Chef de l'Etat ont encore frappé hier à Gagnoa. Bilan : 3 morts et plusieurs blessés dont certains dans un état critique. Que s'est-il passé ? Selon des sources concordantes, les transporteurs de la ville de Gagnoa ont bien observé le mot d'ordre de l'opération « Pays mort » les deux premiers jours.
Hier jeudi, une société de transport dénommée KS Transport a décidé de lever le mot d'ordre, sans aucune consultation avec les collègues transporteurs de ladite ville. Ainsi, le propriétaire des cars KS Transport a ordonné le chargement de ses véhicules en direction d'Abidjan. Les transporteurs et autres syndicalistes ont cherché à le raisonner. Il a opposé un refus catégorique à la démarche de ses collègues. Les jeunes syndicalistes ont alors décidé d'empêcher les cars de décoller en érigeant des barrages sur la voie principale. « Pas question de saboter le mot d'ordre », disent-ils. « Jamais je ne respecterai un mot d'ordre du gouvernement Alassane Ouattara », aurait répliqué le responsable de la gare KS. Il s'en suit alors des altercations entre les deux camps. C'est ainsi que le responsable de la gare fait appel aux éléments de la CRS. Une fois sur les lieux, ils tirent sans sommation sur les jeunes syndicalistes. Survient aussitôt une chasse à l'homme à travers la ville qui se soldera par le triste bilan que nous annoncions plus haut. Dans l'après-midi, le calme est revenu. Déjà, mercredi dernier, il y a eu des échauffourées toujours à Gagnoa avec à la clé, trois blessés. Malgré cet événement tragique, les transporteurs ont décidé de continuer la grève. Ibrahima B. Kamagaté
Hier jeudi, une société de transport dénommée KS Transport a décidé de lever le mot d'ordre, sans aucune consultation avec les collègues transporteurs de ladite ville. Ainsi, le propriétaire des cars KS Transport a ordonné le chargement de ses véhicules en direction d'Abidjan. Les transporteurs et autres syndicalistes ont cherché à le raisonner. Il a opposé un refus catégorique à la démarche de ses collègues. Les jeunes syndicalistes ont alors décidé d'empêcher les cars de décoller en érigeant des barrages sur la voie principale. « Pas question de saboter le mot d'ordre », disent-ils. « Jamais je ne respecterai un mot d'ordre du gouvernement Alassane Ouattara », aurait répliqué le responsable de la gare KS. Il s'en suit alors des altercations entre les deux camps. C'est ainsi que le responsable de la gare fait appel aux éléments de la CRS. Une fois sur les lieux, ils tirent sans sommation sur les jeunes syndicalistes. Survient aussitôt une chasse à l'homme à travers la ville qui se soldera par le triste bilan que nous annoncions plus haut. Dans l'après-midi, le calme est revenu. Déjà, mercredi dernier, il y a eu des échauffourées toujours à Gagnoa avec à la clé, trois blessés. Malgré cet événement tragique, les transporteurs ont décidé de continuer la grève. Ibrahima B. Kamagaté