Les activités se poursuivent malgré l'imminence de l'action
Les populations de San-Pedro se sont toujours réveillées, chaque matin des mardis 18, mercredi 19 et jeudi 20 janvier derniers avec une seule question : « L'opération ville morte sera-t-elle effective ou non ? Si oui, ce sera quand ? ». Le premier indice de la reprise ou non des activités est le transport et le commerce. Lorsque les taxis communaux roulent et que le marché et les magasins sont ouverts, c'est signe que les activités se déroulent plus ou moins bien. Trois jours après le lancement du mot d'ordre de ''pays mort'', les activités se déroulent en demi-teinte à San-Pedro car la population s'attend à tout moment à la tombée du ''couperet''. Les élèves, cartable en bandoulière, vont et viennent. Même image pour les tout-petits. Ils sont visibles à chaque coin dans les quartiers. On est tenté de se demander si l'école fonctionne aussi bien. Suivent-ils normalement les cours ? « Certains de nos professeurs ne sont pas arrivés, alors on retourne à la maison » ou encore « Nos maître (pour notre maître) n'est pas venu », nous lancent des élèves sur le chemin du retour. Le grand marché est toujours ouvert. Ses alentours sont aussi grouillants de monde. Tous les magasins sont ouverts. Même si ce n'est pas l'affluence des grands jours. Dans les gares routières, les activités ne sont pas débordantes. Certaines compagnies, par précaution, rechignent à lancer leurs cars vers Abidjan. Les passagers, sacs de voyage en main, cherchent des compagnies qui font encore des départs. Des patrons de gare qui ont lancé quelques véhicules vers la capitale, sont en contact permanent avec leurs chauffeurs afin de savoir si ceux-ci ont pu entrer ou pas. Dans cette atmosphère, une information, comme poussière au vent, prit toute la ville ce mercredi 19 janvier : « L'opération pays mort commence demain jeudi 20 janvier à San-Pedro ». C'est avec cette information que la population de la ville balnéaire s'est endormie et réveillée. Comme les jours précédents, les taxis ont été aperçus, faisant leurs incessants ballets. Les gens sortirent, d'abord timidement, ensuite avec une certaine assurance, pour rejoindre leurs lieux de travail. La vie avait repris son cours habituel. Trois jours après le lancement du mot d'ordre de ''pays mort'', San-Pedro n'était pas encore rentré dans la danse au moment où nous mettions sous presse en ce milieu d'après midi. Malgré les bruits persistants de l'imminence de l'application du mot d'ordre.
SORY BLINTIAKA (Correspondant)
Les populations de San-Pedro se sont toujours réveillées, chaque matin des mardis 18, mercredi 19 et jeudi 20 janvier derniers avec une seule question : « L'opération ville morte sera-t-elle effective ou non ? Si oui, ce sera quand ? ». Le premier indice de la reprise ou non des activités est le transport et le commerce. Lorsque les taxis communaux roulent et que le marché et les magasins sont ouverts, c'est signe que les activités se déroulent plus ou moins bien. Trois jours après le lancement du mot d'ordre de ''pays mort'', les activités se déroulent en demi-teinte à San-Pedro car la population s'attend à tout moment à la tombée du ''couperet''. Les élèves, cartable en bandoulière, vont et viennent. Même image pour les tout-petits. Ils sont visibles à chaque coin dans les quartiers. On est tenté de se demander si l'école fonctionne aussi bien. Suivent-ils normalement les cours ? « Certains de nos professeurs ne sont pas arrivés, alors on retourne à la maison » ou encore « Nos maître (pour notre maître) n'est pas venu », nous lancent des élèves sur le chemin du retour. Le grand marché est toujours ouvert. Ses alentours sont aussi grouillants de monde. Tous les magasins sont ouverts. Même si ce n'est pas l'affluence des grands jours. Dans les gares routières, les activités ne sont pas débordantes. Certaines compagnies, par précaution, rechignent à lancer leurs cars vers Abidjan. Les passagers, sacs de voyage en main, cherchent des compagnies qui font encore des départs. Des patrons de gare qui ont lancé quelques véhicules vers la capitale, sont en contact permanent avec leurs chauffeurs afin de savoir si ceux-ci ont pu entrer ou pas. Dans cette atmosphère, une information, comme poussière au vent, prit toute la ville ce mercredi 19 janvier : « L'opération pays mort commence demain jeudi 20 janvier à San-Pedro ». C'est avec cette information que la population de la ville balnéaire s'est endormie et réveillée. Comme les jours précédents, les taxis ont été aperçus, faisant leurs incessants ballets. Les gens sortirent, d'abord timidement, ensuite avec une certaine assurance, pour rejoindre leurs lieux de travail. La vie avait repris son cours habituel. Trois jours après le lancement du mot d'ordre de ''pays mort'', San-Pedro n'était pas encore rentré dans la danse au moment où nous mettions sous presse en ce milieu d'après midi. Malgré les bruits persistants de l'imminence de l'application du mot d'ordre.
SORY BLINTIAKA (Correspondant)
