Depuis le décès de Félix Houphouët-Boigny, Père fondateur de la Nation ivoirienne, les Ivoiriens n’ont eu de cesse de gémir, de se lamenter, de geindre et d’accuser les autres. Vouer les autres, le monde entier aux gémonies, aux flammes de l’enfer. Cracher leur venin sur les autres ; tous ceux qui "complotent" contre eux, qu’ils veulent et ne désirent que leur perte. Tous ceux qui veulent "s’approprier" les richesses de leur très chère et tendre Éburnie. Alors, du matin au soir, au lever comme au coucher du soleil, dans la pénombre, le noir crépuscule, dans la chaleur étouffante, sous la pluie, bon an mal an ; ils glosent, déblatèrent, hurlent, vocifèrent contre leurs ennemis. Tant, il en existe pêle-mêle dans leur imagination débridée et fertile. Tous sont coupables sauf eux, des maux multiples et multiformes dont souffre la Côte d’Ivoire. Qu’ont-ils fait lorsque des individus machiavéliques ont fait déverser des tonnes de déchets toxiques sous leurs yeux et leur nez ? Rien ! Ont-ils seulement marché, protesté, réclamé, exigé la tête des coupables ? A-t-on exigé une enquête parlementaire ? Nos députés croulent déjà sous le poids des tâches, pourquoi les embêter ? Au contraire, on a célébré leur prouesse avec force démonstrations et faste selon nos régions dès leur retour aux affaires. A- t- on protesté, élevé la voix contre l’augmentation des prix de l’eau et de l’électricité ? Pourquoi, puisque de toutes les manières, personne ne nous écoutera. A-t-on demandé des comptes au gouvernement lorsqu’il y a eu délestage ? Non, puisque les coupures d’électricité étaient tournantes. A-t-on demandé réparations, des dédommagements ? A-t-on engagé des poursuites judiciaires contre l’Etat pour tous les préjudices, dommages physiques, financiers, matériels subis ? C’est l’État oh !
Les Ivoiriens ont-ils seulement un jour, exigé des assises pour endiguer la corruption, le laxisme, l’absentéisme au travail ? Pourquoi faire dans la mesure où tout le monde y gagne et y trouve son comptant. A quoi ça te sert de vouloir mettre du sable dans l’ « attiéké » si juteux et si appétissant des gens ? Quand on vous dit que les gens n’aiment pas les gens ! A-t-on seulement un jour, demandé des assises sur cette école ivoirienne qui se meurt à petit feu ? Pour aller parler ‘’gros français’’ et entendre des accusations comme tricherie, laxisme, paresse, inculture, analphabétisme ; diplômes, concours, examens achetés aussi bien par les parents que les élèves eux-mêmes? Droit de cuissage, élèves offrant leur corps pour des notes, professeurs, enseignants démoralisés, insuffisamment formés, vivant dans la précarité, vendant des notes, corrompus. Diplômes dévalués, au rabais etc. Ça fait quoi ? Tu aimes palabres dèh ! Qui ne souffre pas ?
A-t-on lutté corps et âme, réclamé à tue-tête, vaille que vaille la tête de la FESCI ? Ce syndicat d’étudiants qui fait régner la terreur, vole, rackette, casse, pille, fait chanter d’honnêtes citoyens, a pris l’école ivoirienne en otage, met la tête des gens à prix, tabasse leurs maîtres, leurs enseignants, les magistrats; tous ceux qui ont le malheur de dénoncer leurs agissements ? Tu ne m’aimes pas dèh ! Tu veux que je meurs ou quoi ? Avons-nous seulement lutté, rêvé, sommes-nous seulement battus pour avoir une société civile forte, puissante à même de tenir tête aux politiques ? Tu te crois chez les blancs ou quoi ? Avons-nous seulement exigé que toute la lumière soit faite sur le scandale de la filière café-cacao ? Ils sont en prison, tu veux quoi encore ? Tu es compliqué hein ! Ton affaire ne finit jamais ! Avons-nous dénoncé ce phénomène d’escroquerie à grande échelle, qui, allant grandissant a eu le mérite de placer notre pays sur la liste rouge des pays liés à la cybercriminalité ? Ça fait quoi, si on vole un peu les blancs ? C’est un juste retour des choses ! On pourrait développer encore et encore tant la liste est longue.
Par contre avons-nous par milliers marché pour bouter la Communauté internationale hors de notre pays ? Oui, oui, oui. On ne peut tout de même pas les laisser nous donner des leçons, nous faire retomber en enfance, nous réduire en esclavage, piller toutes nos richesses nationales ! Nous avons même fait preuve de créativité en créant des slogans, des chansons, des mots pour montrer notre nationalisme. Organisé des concerts où l’on a dansé, encore dansé comme des possédés au son des chants des artistes dits patriotes. Alors, nous avons regardé goguenards un brin envieux, le phénomène des Rav 4. Ces filles parfois à peine sorties de l’adolescence roulant subitement carrosse pour de bons et loyaux…services ! Alors, nous nous sommes contentés, comme toujours de marmonner, de crier notre venin, notre rage dans nos maisons et salons à l’abri des regards et oreilles curieux, indiscrets face à la déliquescence de notre pays.
Alors, nous nous sommes contentés de contenir notre colère devant la cherté de la vie, les prix qui s’envolent, les gens qui s’enrichissent pendant que nous, nous croulons sous le poids de la misère ! Alors, nous sommes contentés de regarder cette gangrène qu’est la corruption s’attaquer à tous les pans de notre société. Alors, nous avons laissé s’installer le laxisme, la paresse, l’absentéisme ! Alors, nous avons laissé les valeurs morales, les principes et les idéaux tels que : excellence, respect de l’autorité, valeur du travail, honneur, vaillance, fraternité, tolérance, amour, partage, humilité foutre le camp de notre champ lexical, de nos vies, de notre éducation ! Alors, nous avons laissé la veuve et l’orphelin croupir dans leur misère, la jeunesse (notre avenir) s’abrutir, s’abêtir, nos rêves et nos illusions s’envoler ! Et, depuis ce temps, nous sommes à la recherche d’un Messie ! Le Messie ! Un Sauveur ! Un Héraut ! Un Superman ! Un Surhomme ! Qui viendrait d’un coup de bâton magique nous emmener au pays des merveilles. Aimé Henri Konan Bédié ? Trop Bédié ! Trop N’Zuéba ! Trop placide ! Trop mystérieux, trop sérieux, trop élégant et courtois dans sa manière de faire et peut-être trop…coincé ! Trop riche trop tôt donc pas sûr ! Et, puis son épouse trop gentille, trop souriante, trop préoccupée, concernée par la cause des handicapés, des enfants démunis ; pas clair tout ça ! Guéi alors ? Non, trop militaire ! Trop martial !
Trop tranchant, ferme dans ses prises de position, colérique ! Gbagbo alors ? Oui ! Si cool ! Si bramôgô, frondeur!
Et, depuis dix ans, nous sommes largués, à l’ouest, sans repères, désemparés, sans âme et perdus dans l’immensité de nos problèmes. Alors, pour exorciser notre mal-être, nous déversons notre bile sur une communauté internationale, qui n’a que faire de nos états d’âme, nos gémissements, nos lamentations, nos invectives, nos insultes parce que, c’est encore elle qui tient le cordon de la bourse ! Elle, vers qui, une fois notre fierté et notre orgueil ravalés courons pour mendier des fonds, du cash, du fric, du « wari », du « taman », des jetons à travers des accords bilatéraux, multilatéraux etc. Elle, vers qui, nous courons réclamer, amadouer notre présence sur la liste des PPTE : Pays Pauvre Très Endetté ! Une communauté internationale qui n’a que faire de nos jérémiades puisqu’elle doit déjà subir celles des siens qui renâclent, se rebiffent à la moindre augmentation, la moindre taxe, le moindre impôt, la moindre incartade ! Alors, elle n’a que faire de nos petits cris d’orfraie lorsqu’elle a en face d’elle, des peuples, les leurs qui, savent ce qu’ils veulent, se battent, se sacrifient pour les obtenir ! Des peuples qui, exigent, revendiquent, ne reculent devant rien pour avoir gain de cause ! Des peuples qui, n’attendent pas les bras croisés, attentistes, fatalistes que leur bonheur, leurs rêves soient réalisés par d’autres ! Viennent d’ailleurs!.
Marie-Laure AYÉ
Les Ivoiriens ont-ils seulement un jour, exigé des assises pour endiguer la corruption, le laxisme, l’absentéisme au travail ? Pourquoi faire dans la mesure où tout le monde y gagne et y trouve son comptant. A quoi ça te sert de vouloir mettre du sable dans l’ « attiéké » si juteux et si appétissant des gens ? Quand on vous dit que les gens n’aiment pas les gens ! A-t-on seulement un jour, demandé des assises sur cette école ivoirienne qui se meurt à petit feu ? Pour aller parler ‘’gros français’’ et entendre des accusations comme tricherie, laxisme, paresse, inculture, analphabétisme ; diplômes, concours, examens achetés aussi bien par les parents que les élèves eux-mêmes? Droit de cuissage, élèves offrant leur corps pour des notes, professeurs, enseignants démoralisés, insuffisamment formés, vivant dans la précarité, vendant des notes, corrompus. Diplômes dévalués, au rabais etc. Ça fait quoi ? Tu aimes palabres dèh ! Qui ne souffre pas ?
A-t-on lutté corps et âme, réclamé à tue-tête, vaille que vaille la tête de la FESCI ? Ce syndicat d’étudiants qui fait régner la terreur, vole, rackette, casse, pille, fait chanter d’honnêtes citoyens, a pris l’école ivoirienne en otage, met la tête des gens à prix, tabasse leurs maîtres, leurs enseignants, les magistrats; tous ceux qui ont le malheur de dénoncer leurs agissements ? Tu ne m’aimes pas dèh ! Tu veux que je meurs ou quoi ? Avons-nous seulement lutté, rêvé, sommes-nous seulement battus pour avoir une société civile forte, puissante à même de tenir tête aux politiques ? Tu te crois chez les blancs ou quoi ? Avons-nous seulement exigé que toute la lumière soit faite sur le scandale de la filière café-cacao ? Ils sont en prison, tu veux quoi encore ? Tu es compliqué hein ! Ton affaire ne finit jamais ! Avons-nous dénoncé ce phénomène d’escroquerie à grande échelle, qui, allant grandissant a eu le mérite de placer notre pays sur la liste rouge des pays liés à la cybercriminalité ? Ça fait quoi, si on vole un peu les blancs ? C’est un juste retour des choses ! On pourrait développer encore et encore tant la liste est longue.
Par contre avons-nous par milliers marché pour bouter la Communauté internationale hors de notre pays ? Oui, oui, oui. On ne peut tout de même pas les laisser nous donner des leçons, nous faire retomber en enfance, nous réduire en esclavage, piller toutes nos richesses nationales ! Nous avons même fait preuve de créativité en créant des slogans, des chansons, des mots pour montrer notre nationalisme. Organisé des concerts où l’on a dansé, encore dansé comme des possédés au son des chants des artistes dits patriotes. Alors, nous avons regardé goguenards un brin envieux, le phénomène des Rav 4. Ces filles parfois à peine sorties de l’adolescence roulant subitement carrosse pour de bons et loyaux…services ! Alors, nous nous sommes contentés, comme toujours de marmonner, de crier notre venin, notre rage dans nos maisons et salons à l’abri des regards et oreilles curieux, indiscrets face à la déliquescence de notre pays.
Alors, nous nous sommes contentés de contenir notre colère devant la cherté de la vie, les prix qui s’envolent, les gens qui s’enrichissent pendant que nous, nous croulons sous le poids de la misère ! Alors, nous sommes contentés de regarder cette gangrène qu’est la corruption s’attaquer à tous les pans de notre société. Alors, nous avons laissé s’installer le laxisme, la paresse, l’absentéisme ! Alors, nous avons laissé les valeurs morales, les principes et les idéaux tels que : excellence, respect de l’autorité, valeur du travail, honneur, vaillance, fraternité, tolérance, amour, partage, humilité foutre le camp de notre champ lexical, de nos vies, de notre éducation ! Alors, nous avons laissé la veuve et l’orphelin croupir dans leur misère, la jeunesse (notre avenir) s’abrutir, s’abêtir, nos rêves et nos illusions s’envoler ! Et, depuis ce temps, nous sommes à la recherche d’un Messie ! Le Messie ! Un Sauveur ! Un Héraut ! Un Superman ! Un Surhomme ! Qui viendrait d’un coup de bâton magique nous emmener au pays des merveilles. Aimé Henri Konan Bédié ? Trop Bédié ! Trop N’Zuéba ! Trop placide ! Trop mystérieux, trop sérieux, trop élégant et courtois dans sa manière de faire et peut-être trop…coincé ! Trop riche trop tôt donc pas sûr ! Et, puis son épouse trop gentille, trop souriante, trop préoccupée, concernée par la cause des handicapés, des enfants démunis ; pas clair tout ça ! Guéi alors ? Non, trop militaire ! Trop martial !
Trop tranchant, ferme dans ses prises de position, colérique ! Gbagbo alors ? Oui ! Si cool ! Si bramôgô, frondeur!
Et, depuis dix ans, nous sommes largués, à l’ouest, sans repères, désemparés, sans âme et perdus dans l’immensité de nos problèmes. Alors, pour exorciser notre mal-être, nous déversons notre bile sur une communauté internationale, qui n’a que faire de nos états d’âme, nos gémissements, nos lamentations, nos invectives, nos insultes parce que, c’est encore elle qui tient le cordon de la bourse ! Elle, vers qui, une fois notre fierté et notre orgueil ravalés courons pour mendier des fonds, du cash, du fric, du « wari », du « taman », des jetons à travers des accords bilatéraux, multilatéraux etc. Elle, vers qui, nous courons réclamer, amadouer notre présence sur la liste des PPTE : Pays Pauvre Très Endetté ! Une communauté internationale qui n’a que faire de nos jérémiades puisqu’elle doit déjà subir celles des siens qui renâclent, se rebiffent à la moindre augmentation, la moindre taxe, le moindre impôt, la moindre incartade ! Alors, elle n’a que faire de nos petits cris d’orfraie lorsqu’elle a en face d’elle, des peuples, les leurs qui, savent ce qu’ils veulent, se battent, se sacrifient pour les obtenir ! Des peuples qui, exigent, revendiquent, ne reculent devant rien pour avoir gain de cause ! Des peuples qui, n’attendent pas les bras croisés, attentistes, fatalistes que leur bonheur, leurs rêves soient réalisés par d’autres ! Viennent d’ailleurs!.
Marie-Laure AYÉ