Depuis le samedi dernier, l`espace audiovisuel ivoirien s`est enrichi d`une nouvelle chaîne de télé, la Télévision de Côte d`Ivoire (TCI). Dans l`interview qu`il a accordée à Brou Aka Pascal, patron de la RTI, le ministre de l`intérieur, Hamed Bakayoko, assurant l`intérim de celui de la communication, a expliqué les missions assignées à cette nouvelle télévision.
Question : Monsieur le ministre, la crise que nous vivons fait place à de nombreuses rumeurs. Il est fait cas de la mort ou de la maladie de certains leaders. Vous, comment vous vous portez ?
Hamed Bakayoko : avant de répondre à votre question, je voudrais, au nom du Chef de l`Etat, le Président de la République de Côte d`Ivoire, son excellence monsieur Alassane Ouattara, saluer tous vos téléspectateurs, tous les Ivoiriens qui nous regardent et dire bravo à tous vos collaborateurs qui dans des conditions très difficiles, ont réussi à nous donner cet outil important, pour renouer le lien très fort que nous avons avec nos compatriotes. Je voudrais vous saluer.
Pour répondre à votre question je voulais vous dire que comme vous pouvez le voir, je suis là. Le Président de la République est dans la salle, avec son épouse. Il va très bien. Tant pis pour ces oiseaux de malheur. Tant pis pour ceux qui ont construit toute leur vie autour du malheur des autres. Tant pis pour ceux qui souhaitent la mort de des autres. Je pense que la pire forme de déchéance pour une personne, c`est d`arriver à n`avoir aucune considération pour l`espèce humaine. Souhaiter la mort des autres, sans que cela vous dise quoique ce soit, c`est le problème majeur de la Côte d`Ivoire. C`est le problème que nous avons avec une personne comme Laurent Gbagbo et son clan qui n`ont aucune considération pour autrui. Je voudrais vous rappeler qu`ailleurs, en Tunisie notamment, à peine il y a eu 60 morts que le Chef de l`Etat a décidé de partir.
En Tunisie, le Président Ben Ali, il est vrai en rupture avec son peuple, pouvait tenir plusieurs mois encore, mais il a décidé de partir. C`est un homme d`Etat. Ici, nous avons quelqu`un qui souhaite tuer tout le monde, qui tue tout les jours. En tant que ministre de l`Intérieur, je peux vous dire qu`en Côte d`Ivoire, chaque jour on découvre des cadavres çà et là. Il ne s`en inquiète pas. Il ne va pas prospérer car, il ne peut pas nous tuer tous. Et il paiera pour ses crimes.
Q : Nous avons reçu beaucoup d`appels. Cette chaîne démarre à un moment où beaucoup d`Ivoiriens attendent la fin de la crise, vous, vous lancez une télévision. Doit-on comprendre que la crise a encore beaucoup de jours devant elle ?
H.B : Non, pas du tout. C`est justement pour nous aider, nous accompagner dans ce qu`on appelle la grande finale. La finale, c`est pour bientôt. Nous avions besoin de recréer ce lien très fort de communication directe et active avec nos compatriotes, pour pouvoir achever ce travail. Je rassure les Ivoiriens pour leur dire que nous ne sommes pas en train de nous installer durablement dans cette crise. Toutefois, je voudrais rappeler que cet outil est important. Vous savez que la RTI, la télévision de la haine, tous les jours, traumatise nos compatriotes, tous les jours diffuse de messages de haine, de division. Il fallait arrêter cela pour établir la vérité, il fallait recréer ce lien qui nous manquait. Je puis dire aux Ivoiriens qu`ils peuvent être confiants. Bientôt çà va être la grande finale. Toutes les grandes finales marquent la fin d`un évènement. Bientôt, nous allons demander aux uns et autres de s`acheter, chacun, un sifflet. Bientôt, ce sera le dernier coup de sifflet pour fermer cette parenthèse qui est la page la plus honteuse de l`histoire de notre pays. Il faut nous faire confiance, nous sommes déterminés, nous sommes engagés. Il ne s`agit pas de perdurer dans la crise.
Q : Quelles sont les missions assignées à cette nouvelle chaîne de télévision ?
H.B : D`abord, c`est d`être une télévision de la paix, c`est-à-dire tout faire pour maintenir la paix dans ce pays à travers vos messages. Ensuite, être une télévision d`ouverture. On ne vous demande pas d`être la réplique de la TV-LMP, parce que c`est la télévision de la honte, de la haine, de la division. Il faut reconstruire des valeurs. Il faut reconstruire des valeurs dans ce pays. Nous voulons une télévision qui soit à l`image de la grande ambition que le Président de la République a pour la Côte d`Ivoire. Nous voulons une grande télévision qui va se prolonger dans son esprit, quand l`effectivité du pouvoir sera acquise.
Q : Peut dire que l`ouverture de l`espace audiovisuel est une priorité pour le Gouvernement ?
H.B : c`est une priorité. Cela est inscrit dans le programme de gouvernement du Président Alassane Ouattara, qu`il a défendu pendant la campagne électorale. Il a déjà, lui-même, démontré que le peu d`espace de liberté dans de médias en Côte d`Ivoire, a été obtenu alors qu`il était Premier ministre. Il a permis à des Radio comme Nostalgie, JAM, des radios de proximités, d`avoir leur fréquence. Les chaînes internationales qui ont pu avoir des fréquences pour émettre sur Abidjan, les ont également eues à cette époque. Il va aller plus loin. Parce qu`un des piliers de la démocratie, c`est la liberté d`expression. Aujourd`hui pour confisquer la démocratie, on met des chars à la RTI. Si la RTI était partout, ce ne serait pas le cas. En tant que démocrate, le chef de l`Etat considère que c`est une priorité. Très rapidement, nous allons nous atteler à faire en sorte que le gouvernement mette en place une politique qui permette cette ouverture de l`espace audiovisuel.
Q : Votre mot de fin, monsieur le ministre.
H.B : C`était en tout cas, un grand plaisir pour moi, de retrouver mes compatriotes. Je voudrais profiter de votre antenne pour adresser deux messages. Le premier, à l`ancien Président de la République, Laurent Gbagbo avec qui nous avons travaillé au gouvernement. Je pense qu`il est temps, il est temps qu`il arrête. Il est temps qu`il arrête parce qu`au fond de lui-même, il sait qu`il a perdu. Il a peur. Il le sait, je le sais. Autour de lui, règne la peur. Sa famille, ses ministres, ses collaborateurs, tout le monde a peur de dire la vérité. Mais, ils vivent dans l`angoisse. Il faut qu`il les libère. Parce que ça ne peut pas prospérer. C`est impossible ce qu`ils font. On se demande souvent mais d`où viennent ces gens ? Comment veulent-ils avancer ? Comment osent-ils espérer ? Je pense que Laurent Gbagbo peut comprendre cela et sauver le minimum qui reste à sauver.
Parce que la démocratie est ainsi. Il a dit lui-même : « celui qui a gagné à gagné, celui qui a perdu a perdu ». Et moi, qui ai travaillé avec lui, il m`a souvent dit : « si je gagne, je vais t`appeler sur ton portable, tu me passeras le président Ouattara pour qu`il me félicite ». Je lui ai aussi rétorqué : « si tu perds, il faut nous appeler ». Il a promis de le faire. Il a manqué à sa parole. Il a manqué, encore, à sa parole. Aujourd`hui, il faut que ça s`arrête. Parce que le monde entier ne peut pas se mobiliser, toute la Côte d`Ivoire ne peut se mobiliser contre lui s`il avait gagné. Il sait qu`il a perdu. Ils savent tous. C`est un faux débat qu`ils essaient de recréer. Çà ne prospérera pas. Les gens ont été témoins. L`élection en Côte d`Ivoire est ce qu`on peut appeler une intervention chirurgicale à corps ouvert, où tout le monde a vu les détails. Depuis le processus d`identification à l`établissement de liste électorale, en passant pas les autres étapes, tout le monde est unanime pour dire que tout a été transparent. Tous les observateurs du monde entier étaient là.
Le deuxième message, je voulais le lancer à l`endroit des Ivoiriens, de nos compatriotes. Je leur dis de ne pas se décourager. Parce que souvent des gens nous appellent pour dire qu`ils sont découragés, que les choses trainent, c`est trop long. Si nous aussi, nous décourageons, qu`allons-nous laisser à notre pays ? Nous ne pouvons pas accepter que Laurent Gbagbo continue de détruire le pays. Il faut se mobiliser. Chaque peuple a son histoire. Aujourd`hui nous sommes dans l`épreuve. Cette épreuve doit nous faire grandir, elle doit nous faire imaginer un grand pays. Derrière cette grande épreuve, il y a une grande aventure, il y a un grand destin pour la Côte d`Ivoire. Il y a une grande Côte d`Ivoire qui nous attend. Je vous demande de rester mobilisés, de croire en l`idéal que nous défendons. Houphouët-Boigny disait que « découragement n`est pas Ivoirien ». Des peuples du monde, ont connu pire. Nous sommes conscients, nous sommes à la tâche. Ce n`est pas facile, l`avenir est devant nous. Gbagbo Laurent c`est fini. C`est fini. Il sait que c`est fini. Gbagbo Laurent ne peut plus prospérer. Il n`a pas de marge de manœuvre. Il fait de la résistance pour vous décourager. Il vous tue pour vous décourager. On ne doit pas se décourager parce qu`il s`agit de l`avenir de la Côte d`Ivoire, qui transcende nos personnes pour des générations à venir.
Propos recueillis par TL
Question : Monsieur le ministre, la crise que nous vivons fait place à de nombreuses rumeurs. Il est fait cas de la mort ou de la maladie de certains leaders. Vous, comment vous vous portez ?
Hamed Bakayoko : avant de répondre à votre question, je voudrais, au nom du Chef de l`Etat, le Président de la République de Côte d`Ivoire, son excellence monsieur Alassane Ouattara, saluer tous vos téléspectateurs, tous les Ivoiriens qui nous regardent et dire bravo à tous vos collaborateurs qui dans des conditions très difficiles, ont réussi à nous donner cet outil important, pour renouer le lien très fort que nous avons avec nos compatriotes. Je voudrais vous saluer.
Pour répondre à votre question je voulais vous dire que comme vous pouvez le voir, je suis là. Le Président de la République est dans la salle, avec son épouse. Il va très bien. Tant pis pour ces oiseaux de malheur. Tant pis pour ceux qui ont construit toute leur vie autour du malheur des autres. Tant pis pour ceux qui souhaitent la mort de des autres. Je pense que la pire forme de déchéance pour une personne, c`est d`arriver à n`avoir aucune considération pour l`espèce humaine. Souhaiter la mort des autres, sans que cela vous dise quoique ce soit, c`est le problème majeur de la Côte d`Ivoire. C`est le problème que nous avons avec une personne comme Laurent Gbagbo et son clan qui n`ont aucune considération pour autrui. Je voudrais vous rappeler qu`ailleurs, en Tunisie notamment, à peine il y a eu 60 morts que le Chef de l`Etat a décidé de partir.
En Tunisie, le Président Ben Ali, il est vrai en rupture avec son peuple, pouvait tenir plusieurs mois encore, mais il a décidé de partir. C`est un homme d`Etat. Ici, nous avons quelqu`un qui souhaite tuer tout le monde, qui tue tout les jours. En tant que ministre de l`Intérieur, je peux vous dire qu`en Côte d`Ivoire, chaque jour on découvre des cadavres çà et là. Il ne s`en inquiète pas. Il ne va pas prospérer car, il ne peut pas nous tuer tous. Et il paiera pour ses crimes.
Q : Nous avons reçu beaucoup d`appels. Cette chaîne démarre à un moment où beaucoup d`Ivoiriens attendent la fin de la crise, vous, vous lancez une télévision. Doit-on comprendre que la crise a encore beaucoup de jours devant elle ?
H.B : Non, pas du tout. C`est justement pour nous aider, nous accompagner dans ce qu`on appelle la grande finale. La finale, c`est pour bientôt. Nous avions besoin de recréer ce lien très fort de communication directe et active avec nos compatriotes, pour pouvoir achever ce travail. Je rassure les Ivoiriens pour leur dire que nous ne sommes pas en train de nous installer durablement dans cette crise. Toutefois, je voudrais rappeler que cet outil est important. Vous savez que la RTI, la télévision de la haine, tous les jours, traumatise nos compatriotes, tous les jours diffuse de messages de haine, de division. Il fallait arrêter cela pour établir la vérité, il fallait recréer ce lien qui nous manquait. Je puis dire aux Ivoiriens qu`ils peuvent être confiants. Bientôt çà va être la grande finale. Toutes les grandes finales marquent la fin d`un évènement. Bientôt, nous allons demander aux uns et autres de s`acheter, chacun, un sifflet. Bientôt, ce sera le dernier coup de sifflet pour fermer cette parenthèse qui est la page la plus honteuse de l`histoire de notre pays. Il faut nous faire confiance, nous sommes déterminés, nous sommes engagés. Il ne s`agit pas de perdurer dans la crise.
Q : Quelles sont les missions assignées à cette nouvelle chaîne de télévision ?
H.B : D`abord, c`est d`être une télévision de la paix, c`est-à-dire tout faire pour maintenir la paix dans ce pays à travers vos messages. Ensuite, être une télévision d`ouverture. On ne vous demande pas d`être la réplique de la TV-LMP, parce que c`est la télévision de la honte, de la haine, de la division. Il faut reconstruire des valeurs. Il faut reconstruire des valeurs dans ce pays. Nous voulons une télévision qui soit à l`image de la grande ambition que le Président de la République a pour la Côte d`Ivoire. Nous voulons une grande télévision qui va se prolonger dans son esprit, quand l`effectivité du pouvoir sera acquise.
Q : Peut dire que l`ouverture de l`espace audiovisuel est une priorité pour le Gouvernement ?
H.B : c`est une priorité. Cela est inscrit dans le programme de gouvernement du Président Alassane Ouattara, qu`il a défendu pendant la campagne électorale. Il a déjà, lui-même, démontré que le peu d`espace de liberté dans de médias en Côte d`Ivoire, a été obtenu alors qu`il était Premier ministre. Il a permis à des Radio comme Nostalgie, JAM, des radios de proximités, d`avoir leur fréquence. Les chaînes internationales qui ont pu avoir des fréquences pour émettre sur Abidjan, les ont également eues à cette époque. Il va aller plus loin. Parce qu`un des piliers de la démocratie, c`est la liberté d`expression. Aujourd`hui pour confisquer la démocratie, on met des chars à la RTI. Si la RTI était partout, ce ne serait pas le cas. En tant que démocrate, le chef de l`Etat considère que c`est une priorité. Très rapidement, nous allons nous atteler à faire en sorte que le gouvernement mette en place une politique qui permette cette ouverture de l`espace audiovisuel.
Q : Votre mot de fin, monsieur le ministre.
H.B : C`était en tout cas, un grand plaisir pour moi, de retrouver mes compatriotes. Je voudrais profiter de votre antenne pour adresser deux messages. Le premier, à l`ancien Président de la République, Laurent Gbagbo avec qui nous avons travaillé au gouvernement. Je pense qu`il est temps, il est temps qu`il arrête. Il est temps qu`il arrête parce qu`au fond de lui-même, il sait qu`il a perdu. Il a peur. Il le sait, je le sais. Autour de lui, règne la peur. Sa famille, ses ministres, ses collaborateurs, tout le monde a peur de dire la vérité. Mais, ils vivent dans l`angoisse. Il faut qu`il les libère. Parce que ça ne peut pas prospérer. C`est impossible ce qu`ils font. On se demande souvent mais d`où viennent ces gens ? Comment veulent-ils avancer ? Comment osent-ils espérer ? Je pense que Laurent Gbagbo peut comprendre cela et sauver le minimum qui reste à sauver.
Parce que la démocratie est ainsi. Il a dit lui-même : « celui qui a gagné à gagné, celui qui a perdu a perdu ». Et moi, qui ai travaillé avec lui, il m`a souvent dit : « si je gagne, je vais t`appeler sur ton portable, tu me passeras le président Ouattara pour qu`il me félicite ». Je lui ai aussi rétorqué : « si tu perds, il faut nous appeler ». Il a promis de le faire. Il a manqué à sa parole. Il a manqué, encore, à sa parole. Aujourd`hui, il faut que ça s`arrête. Parce que le monde entier ne peut pas se mobiliser, toute la Côte d`Ivoire ne peut se mobiliser contre lui s`il avait gagné. Il sait qu`il a perdu. Ils savent tous. C`est un faux débat qu`ils essaient de recréer. Çà ne prospérera pas. Les gens ont été témoins. L`élection en Côte d`Ivoire est ce qu`on peut appeler une intervention chirurgicale à corps ouvert, où tout le monde a vu les détails. Depuis le processus d`identification à l`établissement de liste électorale, en passant pas les autres étapes, tout le monde est unanime pour dire que tout a été transparent. Tous les observateurs du monde entier étaient là.
Le deuxième message, je voulais le lancer à l`endroit des Ivoiriens, de nos compatriotes. Je leur dis de ne pas se décourager. Parce que souvent des gens nous appellent pour dire qu`ils sont découragés, que les choses trainent, c`est trop long. Si nous aussi, nous décourageons, qu`allons-nous laisser à notre pays ? Nous ne pouvons pas accepter que Laurent Gbagbo continue de détruire le pays. Il faut se mobiliser. Chaque peuple a son histoire. Aujourd`hui nous sommes dans l`épreuve. Cette épreuve doit nous faire grandir, elle doit nous faire imaginer un grand pays. Derrière cette grande épreuve, il y a une grande aventure, il y a un grand destin pour la Côte d`Ivoire. Il y a une grande Côte d`Ivoire qui nous attend. Je vous demande de rester mobilisés, de croire en l`idéal que nous défendons. Houphouët-Boigny disait que « découragement n`est pas Ivoirien ». Des peuples du monde, ont connu pire. Nous sommes conscients, nous sommes à la tâche. Ce n`est pas facile, l`avenir est devant nous. Gbagbo Laurent c`est fini. C`est fini. Il sait que c`est fini. Gbagbo Laurent ne peut plus prospérer. Il n`a pas de marge de manœuvre. Il fait de la résistance pour vous décourager. Il vous tue pour vous décourager. On ne doit pas se décourager parce qu`il s`agit de l`avenir de la Côte d`Ivoire, qui transcende nos personnes pour des générations à venir.
Propos recueillis par TL