Le levier du principe de réciprocité régissant les relations diplomatiques ne répond plus côté Laurent Gbagbo. Du moins, ce levier activé trois fois déjà par ce dernier ne produit pas l'effet escompté : le « départ » des diplomates indésirables.
Le bond de résistance à la pression diplomatique semble limiter les efforts du camp Gbagbo au seul périmètre d'Abidjan. Pour cause, ses offensives contre les Etats qui le contestent ne produisent plus les résultats voulus. Son dernier revers en date, c'est bien la fin de non recevoir de la France à rappeler son ambassadeur, Jean-Marc Simon. Samedi, le gouvernement Aké N'Gbo a retiré l'accréditation du diplomate français, sans que cela n'émeuve outre mesure Paris. Bien plus, le pays du mis en cause juge « nulle et de nul effet » la colère d'un « gouvernement non-reconnu ». L'affront porte à trois le nombre de fois que l'Occident dit niet à Laurent Gbagbo, sur le terrain des relations bilatérales. Mais depuis le palais présidentiel, personne ne semble tirer les leçons des lettres mortes contre les chancelleries. La dernière récidive, le week-end passé, suffit à elle seule pour le comprendre. Pourtant, le palais d'Abidjan savait bien qu'une menace contre Paris qu'il accuse de conspiration ne lui donnerait pas gain de cause. En effet, depuis son refus de quitter le pouvoir et la montée vertigineuse de la pression diplomatique qui s'en est suivie, le camp Gbagbo n'arrive plus à se faire obéir de ses désormais ex-partenaires. Résolument braqués, ces derniers pour la plupart issus de l'Union européenne ne cessent d'émettre des signaux qu'ils tiennent à le faire partir. Ainsi, les revers qu'ils lui font subir depuis la proclamation des résultats l'ont affaibli au plan diplomatique. La guerre pour l'isolement fait rage, sans que le camp Gbagbo ne parvienne à la contenir voire à l'annihiler. L'élan de résistance qui part d'Abidjan ressemble de plus en plus à des barouds d'honneur, tellement qu'ils laissent les partisans de leurs auteurs dans l'expectative. Rien ne se pliant devant eux. Hier, c'étaient Ottawa et Londres qui refusaient l'expulsion de leurs diplomates. Pourtant eux avaient chassé les ambassadeurs ivoiriens pro-Gbagbo, sans être inquiétés. Le Canada et la Grande-Bretagne reconnaissant Alassane Ouattara comme président élu n'entendaient se plier aux exigences d'un gouvernement « illégal ». Avant ces deux pays, l'Onu avait rejeté sans coup férir la demande de « départ immédiat » qu'a exprimée le camp Gbagbo au sujet du représentant spécial de Ban Ki-moon.
B.I
Le bond de résistance à la pression diplomatique semble limiter les efforts du camp Gbagbo au seul périmètre d'Abidjan. Pour cause, ses offensives contre les Etats qui le contestent ne produisent plus les résultats voulus. Son dernier revers en date, c'est bien la fin de non recevoir de la France à rappeler son ambassadeur, Jean-Marc Simon. Samedi, le gouvernement Aké N'Gbo a retiré l'accréditation du diplomate français, sans que cela n'émeuve outre mesure Paris. Bien plus, le pays du mis en cause juge « nulle et de nul effet » la colère d'un « gouvernement non-reconnu ». L'affront porte à trois le nombre de fois que l'Occident dit niet à Laurent Gbagbo, sur le terrain des relations bilatérales. Mais depuis le palais présidentiel, personne ne semble tirer les leçons des lettres mortes contre les chancelleries. La dernière récidive, le week-end passé, suffit à elle seule pour le comprendre. Pourtant, le palais d'Abidjan savait bien qu'une menace contre Paris qu'il accuse de conspiration ne lui donnerait pas gain de cause. En effet, depuis son refus de quitter le pouvoir et la montée vertigineuse de la pression diplomatique qui s'en est suivie, le camp Gbagbo n'arrive plus à se faire obéir de ses désormais ex-partenaires. Résolument braqués, ces derniers pour la plupart issus de l'Union européenne ne cessent d'émettre des signaux qu'ils tiennent à le faire partir. Ainsi, les revers qu'ils lui font subir depuis la proclamation des résultats l'ont affaibli au plan diplomatique. La guerre pour l'isolement fait rage, sans que le camp Gbagbo ne parvienne à la contenir voire à l'annihiler. L'élan de résistance qui part d'Abidjan ressemble de plus en plus à des barouds d'honneur, tellement qu'ils laissent les partisans de leurs auteurs dans l'expectative. Rien ne se pliant devant eux. Hier, c'étaient Ottawa et Londres qui refusaient l'expulsion de leurs diplomates. Pourtant eux avaient chassé les ambassadeurs ivoiriens pro-Gbagbo, sans être inquiétés. Le Canada et la Grande-Bretagne reconnaissant Alassane Ouattara comme président élu n'entendaient se plier aux exigences d'un gouvernement « illégal ». Avant ces deux pays, l'Onu avait rejeté sans coup férir la demande de « départ immédiat » qu'a exprimée le camp Gbagbo au sujet du représentant spécial de Ban Ki-moon.
B.I