Philippe-Henry Dacoury-Tabley n’est plus le gouverneur de la Bceao. L’ancien patron de la Banque centrale qui a outrepassé les décisions de ses mandants, a rangé ses affaires samedi, à Bamako, à l’issue du sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa. Désormais, c’est le président élu, Alassane Ouattara qui a la haute main et la gestion exclusive des comptes de l’Etat.
C’est une victoire éclatante du peuple ivoirien. Le président élu, Alassane Ouattara vient de remporter son duel qui le place à la tête de l’institut d’émission malgré la sortie «laconique et embrouillée» du camp Gbagbo. L’ex-Dga du Fonds monétaire prend ainsi de manière exclusive le contrôle des comptes de l’Etat ivoirien logés à la Bceao. Fait majeur, c’est l’un des soutiens incontestés au président déchu qui sort par la petite porte. Pour éviter certainement l’humiliation.
Ouattara : le gestionnaire
exclusif !
Le gouverneur de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’ouest (Bceao), Philippe-Henry Dacoury-Tabley, a jeté l’éponge. Le “caissier de Gbagbo” a rendu sa démission samedi, à l’issue du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) à Bamako. Contrairement aux «hallucinations» du groupe d’Aké N’Gbo, M. Dacoury-Tabley a présenté sa démission «de lui-même», indique le communiqué publié à la fin du sommet des dirigeants des huit pays-membres de l’institution sous-régionale. Il a pris cette décision après avoir entendu «le compte rendu sur la non-application effective des décisions prises par le conseil des ministres» de l’Uemoa, précise le texte lu par le président de cette institution financière régionale, Soumaïla Cissé. «Il a été très sportif», a déclaré à l’Afp le chef de l’Etat malien Amadou Toumani Touré, dont le pays assure la présidence tournante de l’Uemoa, en commentant la démission de M. Dacoury-Tabley. Sa position comme gouverneur de la Bceao, poste qu’il occupait depuis deux ans, était devenue intenable au lendemain des sanctions qui lui ont été infligées vendredi, par l’Union européenne (Ue): interdiction de voyager et gel de ses avoirs.
Jean-Baptiste Compaoré, l’intérimaire
Il est en effet reproché au désormais ancien gouverneur de la Banque centrale d’être passé outre la décision des ministres des Finances de l’Uemoa, prise le 23 décembre, de donner à Alassane Ouattara, le vainqueur légitime et légal du scrutin présidentiel du 28 novembre, tous les pouvoirs de gérer les affaires liées à cette institution et à la Bceao. Une telle décision signifie en particulier que M. Ouattara et ceux qu’il a désignés sont les seuls habilités, au nom de leur pays, à avoir accès aux comptes ivoiriens de la Banque centrale ouest-africaine. «C’est pour des raisons très techniques que nous n’avons pas pu mettre en œuvre les décisions des chefs d’Etat. C’est ce que j’ai essayé de leur expliquer”, a affirmé à la presse M. Dacoury-Tabley, tentant ainsi, de se justifier. Or, selon une source bien introduite au sein de l’union, la Bceao a autorisé le décaissement de 60 à 100 milliards de Fcfa en faveur du régime «illégal et illégitime» de Gbagbo depuis le 23 décembre. Pour enfoncer justement le clou, Patrick Achi, porte-parole du gouvernement de Guillaume Soro, a indiqué une somme de 100 milliards de Fcfa (152,4 millions d’euros) qui auraient été récupérés par le camp de l’ancien président Gbagbo entre le 24 décembre et le 17 janvier sur le compte de la banque centrale. Des «fautes extrêmement gravissimes et intolérables». Au moment où la page Dacoury-Tabley est tournée, l‘Uemoa a demandé à Alassane Ouattara, le président ivoirien, de «désigner» un nouveau gouverneur de sa banque centrale, indique-t-on de source officielle. En attendant, c’est l’actuel vice-gouverneur, le Burkinabé Jean-Baptiste Compaoré qui assurera l’intérim des fonctions de gouverneur de l’institut d’émission.
Cissé Cheick Ely
C’est une victoire éclatante du peuple ivoirien. Le président élu, Alassane Ouattara vient de remporter son duel qui le place à la tête de l’institut d’émission malgré la sortie «laconique et embrouillée» du camp Gbagbo. L’ex-Dga du Fonds monétaire prend ainsi de manière exclusive le contrôle des comptes de l’Etat ivoirien logés à la Bceao. Fait majeur, c’est l’un des soutiens incontestés au président déchu qui sort par la petite porte. Pour éviter certainement l’humiliation.
Ouattara : le gestionnaire
exclusif !
Le gouverneur de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’ouest (Bceao), Philippe-Henry Dacoury-Tabley, a jeté l’éponge. Le “caissier de Gbagbo” a rendu sa démission samedi, à l’issue du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) à Bamako. Contrairement aux «hallucinations» du groupe d’Aké N’Gbo, M. Dacoury-Tabley a présenté sa démission «de lui-même», indique le communiqué publié à la fin du sommet des dirigeants des huit pays-membres de l’institution sous-régionale. Il a pris cette décision après avoir entendu «le compte rendu sur la non-application effective des décisions prises par le conseil des ministres» de l’Uemoa, précise le texte lu par le président de cette institution financière régionale, Soumaïla Cissé. «Il a été très sportif», a déclaré à l’Afp le chef de l’Etat malien Amadou Toumani Touré, dont le pays assure la présidence tournante de l’Uemoa, en commentant la démission de M. Dacoury-Tabley. Sa position comme gouverneur de la Bceao, poste qu’il occupait depuis deux ans, était devenue intenable au lendemain des sanctions qui lui ont été infligées vendredi, par l’Union européenne (Ue): interdiction de voyager et gel de ses avoirs.
Jean-Baptiste Compaoré, l’intérimaire
Il est en effet reproché au désormais ancien gouverneur de la Banque centrale d’être passé outre la décision des ministres des Finances de l’Uemoa, prise le 23 décembre, de donner à Alassane Ouattara, le vainqueur légitime et légal du scrutin présidentiel du 28 novembre, tous les pouvoirs de gérer les affaires liées à cette institution et à la Bceao. Une telle décision signifie en particulier que M. Ouattara et ceux qu’il a désignés sont les seuls habilités, au nom de leur pays, à avoir accès aux comptes ivoiriens de la Banque centrale ouest-africaine. «C’est pour des raisons très techniques que nous n’avons pas pu mettre en œuvre les décisions des chefs d’Etat. C’est ce que j’ai essayé de leur expliquer”, a affirmé à la presse M. Dacoury-Tabley, tentant ainsi, de se justifier. Or, selon une source bien introduite au sein de l’union, la Bceao a autorisé le décaissement de 60 à 100 milliards de Fcfa en faveur du régime «illégal et illégitime» de Gbagbo depuis le 23 décembre. Pour enfoncer justement le clou, Patrick Achi, porte-parole du gouvernement de Guillaume Soro, a indiqué une somme de 100 milliards de Fcfa (152,4 millions d’euros) qui auraient été récupérés par le camp de l’ancien président Gbagbo entre le 24 décembre et le 17 janvier sur le compte de la banque centrale. Des «fautes extrêmement gravissimes et intolérables». Au moment où la page Dacoury-Tabley est tournée, l‘Uemoa a demandé à Alassane Ouattara, le président ivoirien, de «désigner» un nouveau gouverneur de sa banque centrale, indique-t-on de source officielle. En attendant, c’est l’actuel vice-gouverneur, le Burkinabé Jean-Baptiste Compaoré qui assurera l’intérim des fonctions de gouverneur de l’institut d’émission.
Cissé Cheick Ely