LONDRES - Les cours du cacao s`envolaient lundi sur les marchés de Londres et New York après l`annonce par le gouvernement d`Alassane Ouattara, président de Côte d`Ivoire reconnu par la communauté internationale, d`un arrêt d`un mois des exportations de cacao et de café du pays.
Après avoir déjà enregistré une hausse de près de 14% sur la semaine
dernière, les cours de la fèvre brune ont accéléré lundi leur progression,
bondissant de plus de 6% dans les premiers échanges par rapport à leur clôture
de vendredi.
Le prix de la tonne de cacao pour livraison en mars est grimpé lundi
jusqu`à 2.307 livres (3.676 USD) sur le marché Liffe de Londres, à son plus
haut niveau depuis début août. Il a par ailleurs atteint à New-York 3.393
dollars, son plus fort niveau depuis janvier 2010.
Dans un communiqué, le gouvernement d`Alassane Ouattara a "informé les
opérateurs économiques de l`arrêt immédiat de toute exportation de café et de
cacao", à compter de ce lundi jusqu`au 23 février.
Alors que le café et le cacao représentent 40% des recettes d`exportations
de la Côte d`Ivoire et environ 20% de son PIB, "le nouveau président vise, par
cet embargo, à assécher les ressources financières de son opposant, le
président sortant Laurent Gbagbo", poursuivaient les analystes.
"Le marché du cacao pâtit des effets de l`embargo décrété par le nouveau
président Ouattara sur les exportations de Côte d`Ivoire", premier producteur
mondial, soulignaient toutefois les analystes de Commerzbank.
"Tout le monde sait que cela n`aura aucun effet sur le terrain", a
cependant réagi un porte-parole du gouvernement rival de Laurent Gbagbo.
Par ailleurs, des navires marchands enregistrés dans l`Union européenne ont
déjà été empêchés d`accéder aux principaux ports d`exportation du cacao du
pays à la suite de l`entrée en vigueur des sanctions découlant du refus de
Laurent Gbagbo de reconnaître les résultats de l`élection présidentielle,
avait affirmé la semaine dernière un diplomate européen.
Le chaos politique qui règne en Côte d`Ivoire depuis l`élection du 28
novembre exacerbe les inquiétudes des opérateurs sur le marché du cacao, qui
redoutent une perturbation de la production du pays et de son acheminement.
La récolte ivoirienne, qui a constité l`an dernier plus d`un tiers de la
production mondiale, devrait cependant être abondante sur la saison 2010-2011
en raison de conditions météorologiques favorables.
Cette perspective, la possibilité d`un recours accru aux exportations du
Ghana ou de l`Indonésie (respectivement 2e et 3e producteurs mondiaux), ainsi
que l`attente par l`Organisation internationale du cacao (ICCO) d`un excédent
de production à l`échelle mondiale en 2010/2011, pourraient limiter la fièvre
des cours, selon les experts.
Après avoir déjà enregistré une hausse de près de 14% sur la semaine
dernière, les cours de la fèvre brune ont accéléré lundi leur progression,
bondissant de plus de 6% dans les premiers échanges par rapport à leur clôture
de vendredi.
Le prix de la tonne de cacao pour livraison en mars est grimpé lundi
jusqu`à 2.307 livres (3.676 USD) sur le marché Liffe de Londres, à son plus
haut niveau depuis début août. Il a par ailleurs atteint à New-York 3.393
dollars, son plus fort niveau depuis janvier 2010.
Dans un communiqué, le gouvernement d`Alassane Ouattara a "informé les
opérateurs économiques de l`arrêt immédiat de toute exportation de café et de
cacao", à compter de ce lundi jusqu`au 23 février.
Alors que le café et le cacao représentent 40% des recettes d`exportations
de la Côte d`Ivoire et environ 20% de son PIB, "le nouveau président vise, par
cet embargo, à assécher les ressources financières de son opposant, le
président sortant Laurent Gbagbo", poursuivaient les analystes.
"Le marché du cacao pâtit des effets de l`embargo décrété par le nouveau
président Ouattara sur les exportations de Côte d`Ivoire", premier producteur
mondial, soulignaient toutefois les analystes de Commerzbank.
"Tout le monde sait que cela n`aura aucun effet sur le terrain", a
cependant réagi un porte-parole du gouvernement rival de Laurent Gbagbo.
Par ailleurs, des navires marchands enregistrés dans l`Union européenne ont
déjà été empêchés d`accéder aux principaux ports d`exportation du cacao du
pays à la suite de l`entrée en vigueur des sanctions découlant du refus de
Laurent Gbagbo de reconnaître les résultats de l`élection présidentielle,
avait affirmé la semaine dernière un diplomate européen.
Le chaos politique qui règne en Côte d`Ivoire depuis l`élection du 28
novembre exacerbe les inquiétudes des opérateurs sur le marché du cacao, qui
redoutent une perturbation de la production du pays et de son acheminement.
La récolte ivoirienne, qui a constité l`an dernier plus d`un tiers de la
production mondiale, devrait cependant être abondante sur la saison 2010-2011
en raison de conditions météorologiques favorables.
Cette perspective, la possibilité d`un recours accru aux exportations du
Ghana ou de l`Indonésie (respectivement 2e et 3e producteurs mondiaux), ainsi
que l`attente par l`Organisation internationale du cacao (ICCO) d`un excédent
de production à l`échelle mondiale en 2010/2011, pourraient limiter la fièvre
des cours, selon les experts.