La République du Golf vient de s’offrir une télévision qui émet à Abidjan. L’hôtel du mal continue donc de produire les outils de la fracture sociale. C’est de là qu’Alassane Dramane Ouattara, Guillaume Soro et leurs collègues rebelles répandent la violence dans le District d’Abidjan. C’est à cet hôtel qu’ils ont mis en place une radio qui fait l’apologie de la rébellion et lance des mots d’ordre de désobéissance civile. C’est de cet endroit, propriété de l’Etat de Côte d’Ivoire, qu’Alassane Dramane Ouattara profère, par le biais des télévisions étrangères, des menaces contre le Président de la République, Laurent Gbagbo et les fonctionnaires ivoiriens. C’est ce même hôtel qui vient de mettre en place une télévision, accessible à Abidjan, pour rivaliser avec la Rti. Cette télévision commence à vive allure, dans l’intox et la désinformation : «il y a des hommes en cagoule partout à Abidjan», dit-on. L’impression donnée à l’extérieur par Guillaume Soro et la clique à Dramane Ouattara, c’est celle d’une Côte d’Ivoire sens dessus dessous, où personne ne va au travail ; où la vie est bloquée à cause d’Alassane Ouattara. Le camp Ouattara a conscience que le mensonge, la désinformation, l’intox, la manipulation des images, tout cela constitue une arme de guerre redoutable. Ils veulent jouer et jouent réellement sur l’opinion internationale qui ne peut se rendre en Côte d’Ivoire pour vérifier la véracité des faits allégués. Ils troublent le moral des populations qui ne savent pas toujours le fonctionnement des relations internationales et les mécanismes bancaires ou/et financiers. Avec Onuci-Fm, à leur disposition, les rebelles ont suffisamment fait de mal aux Ivoiriens. Voir donc encore une télévision où ils sont en roue libre, est un supplice de plus pour les personnes qui aiment vraiment la Côte d’Ivoire. Devons-nous continuer à subir ces affronts ? Comment un groupe de rebelles retranchés dans un hôtel à Abidjan, peut-il s’offrir aisément une radio et une télévision (sur un bouquet) alors que l’Etat de Côte d’Ivoire, avec tous les moyens à sa disposition, n’a pu se doter, depuis dix ans, d’une seconde chaîne de télévision pour aider la Rti à relever les défis du mom- ent ? Il y a trois ans, lorsque la Coalition des journalistes résistants de Côte d’Ivoire (Cjr-ci) a souligné la nécessité de la mise en place d’une seconde télévision en Côte d’Ivoire - étatique ou privée aux mains des patriotes -, personne ne l’avait prise au sérieux. Pourtant, le combat que nous menons péniblement depuis des années, est essentiellement communicationnel. C’est la guerre de l’opinion. Et l’opinion est véhiculée et même imposée par les médias en fonction de leur audience. Aujourd’hui, beaucoup d’Ivoiriens sont surpris du lynchage médiatique que subit leur pays. Mais si leur pays avait deux ou trois chaînes de télévisions internationales, relayées à partir de satellites diversifiés et non impérialistes, la riposte et l’équilibre de l’information se feraient en temps réel. Une télévision de plus pour Alassane Dramane Ouattara, c’est la preuve que le mal s’enracine dans la crise post-électorale en Côte d’Ivoire. La Coalition des journalistes résistants de Côte d’Ivoire (Cjr-ci) exhorte vivement les spécialistes en communication et hommes de médias du Gouvernement Aké N’Gbo et de la Lmp, à faire en sorte d’arrêter ce terrorisme d’Alassane Ouattara. Elle les encourage également à se donner les moyens d’offrir aux Ivoiriens le plaisir des ripostes appropriées face à ce type d’agression.
Germains Séhoué
Président de la Coalition des journalistes résistants de Côte d’Ivoire (Cjr-ci)
gs05895444@yahoo.fr
Germains Séhoué
Président de la Coalition des journalistes résistants de Côte d’Ivoire (Cjr-ci)
gs05895444@yahoo.fr