Un préfet battu à sang, plusieurs véhicules et domiciles incendiés, des blessés par balles
Trois morts à Agnibilékrou
Abengourou, ‘’Cité royale de la paix ‘’, s’est transformée dans la journée d’hier lundi 24 janvier en une ‘’véritable cité de la guerre’’. De violentes manifestations mettant en scène les militants du Rhdp d’une part et ceux de LMP d’autre part, y ont été enregistrées. Le bilan est lourd et triste.
Onze (11) manifestants blessés dont plusieurs par balles, trois domiciles et trois véhicules appartenant à des autorités incendiés, le préfet de région battu à sang, sa résidence saccagée et pillée. Peu avant 15h, au moment où le calme semblait revenir dans la zone, la ville d’Abengourou, naguère attrayante, donnait l’allure d’une ville en ruines et abandonnée. Retour sur une folle journée jamais vécue dans le Royaume de l’Indénié. Ce lundi 24 janvier 2010 en effet, le Rhdp, pour répondre au mot d’ordre ‘’ pays mort ‘’ lancé par le camp d’Alassane Ouattara, avait choisi de paralyser la ville d’Abengourou. Aux environs de 6h donc, les militants dudit rassemblement s’organisent pour ériger des barricades à des endroits stratégiques de la ville. C’est le cas au carrefour ‘’Dunhill’’ au quartier ‘’Dioulakro Ouest ‘’. A ce niveau, le nommé Moro Ouattara Evariste, membre de la cellule de sécurité du Rdr né en 1965 à Abengourou, tente de fermer la voie. Dans son action, il est interpellé par des hommes inconnus en armes qui viennent de stationner leur véhicule de type 4x4 à son niveau. Il est enlevé. Direction, le quartier ‘’Adaou ‘’ situé à l’entrée de la ville. Les hommes en armes emmènent leur otage dans leur hôtel et le bastonnent vigoureusement.
Selon les dires de la victime elle-même, ses bourreaux l’auraient obligé à lire un texte sous les projecteurs d’une camera. Lequel texte tenait pour responsable, certaines autorités proches du RHDP comme étant les auteurs des troubles à Abengourou. La nouvelle de cet enlèvement parvient aux autres manifestants du Rhdp au centre-ville. Ces derniers en grand nombre, se déportent à la résidence d’Anon Léopold Florent, le Préfet de région dont ils escaladent la clôture et prennent d’assaut le domicile. A l’autorité administrative, ils exigent que leur camarade pris en otage au quartier ‘’ Adaou ‘’ soit libéré. Sans délai. En fait, les manifestants du Rhdp soupçonnent le préfet de région d’être de connivence avec ces hommes en armes qui seraient les gardes de corps de Mian Augustin le secrétaire général de la Fesci. Ce dernier, originaire d’Abengourou, était dans l’Indénié depuis le jeudi 20 janvier pour participer à la fête d’ignames prévue pour le 21. Pour les manifestants du Rhdp, le rapprochement est clair : c’est le Préfet de région qui a invité Mian Augustin (SG de la Fesci) et ses hommes en armes, pour contrer l’opération ‘’ pays mort ‘’ à Abengourou. C’est la raison pour laquelle ils sont allés chez l’autorité administrative demander la libération de leur ami. Sur place chez le Préfet, les discussions sont houleuses. Vu que ce dernier rejette toutes les accusations portées à son encontre. Aux environs de 9h, Sa Majesté Nanan Boa Kouassi III le Roi de l’Indénié se rend lui-même sur les lieux pour tenter de calmer les insurgés. En présence du patriarche, les militants du Rhdp maintiennent leur exigence d’obtenir la libération de leur ami, au risque de brûler vif le Préfet de région. C’est dans cette chaude ambiance chez le ‘’ gouverneur ‘’, qu’une folle rumeur annonçant la mort de Moro Ouattara Evariste l’otage parvient aux manifestants. Tout bascule alors.
Abengourou à feu et à sang
Les manifestants, munis de pierres, gourdins et autres objets contondants, saccagent le véhicule du Préfet de région. Ce dernier est battu à sang. Son crâne et sa pommette gauche sont horriblement ouverts. Le commandant Madou Yéo, commandant de la compagnie de la gendarmerie d’Abengourou qui est avec lui, est lui aussi pris à partie. L’énorme projectile qu’il reçoit lui ouvre le crâne. Dans leur mouvement, les insurgés, impétueux, mettent le feu au véhicule du préfet stationné dans sa résidence. Puis… à la résidence même. Une épaisse fumée noire s’échappe des environs. Le local est pillé. Les moments qui suivent, les forces de l’ordre appelées en renfort, arrivent sur les lieux. Elles sont obligées d’ouvrir le feu. C’est la débandade au sein des manifestants. Le Préfet Anon Léopold Florent et le commandant Madou Yéo, tous trempés de sang, sont finalement exfiltrés de cette ‘’ fournaise ‘’ et évacués d’urgence au service de santé scolaire et universitaire (Sssu) puis, au CHR. Les manifestants, malgré ce repli, n’ont pas totalement fini. Ils se rendent au domicile d’Ettien Amoakon Henri, fédéral FPI d’Abengourou et actuel ministre des TIC dans le gouvernement Aké N’Gboh. Ici, ils saccagent le local et mettent le feu à un véhicule de type 4x4 stationné là. Le mouvement se poursuit en direction du quartier ‘’ Adaou ‘’, fief de Mian Augustin où les manifestants promettent de tout brûler. A ce niveau, ils se heurtent aux forces de l’ordre. Qui ouvrent le feu. Des blessés sont enregistrés et évacués au CHR. Entre temps, au quartier ‘’Agnikro ‘’ fief de Lmp, des manifestants en représailles, saccagent eux aussi le domicile de Kouamé Amoakon, premier adjoint au maire (Pdci). Son véhicule est incendié et sa femme blessée à la tête. Sa ferme est également pillée. Peu après 15h, un calme précaire régnait dans la ville. A Agnibilékrou, les manifestants du Rhdp avaient paralysé la ville. Le cortège du ministre Secré Richard revenait de Bondoukou quand il a buté contre des manifestants.
Il s’en suit un échange de tirs au bout duquel trois (3) manifestants ont été tués. A Agnibilékrou, la situation était particulièrement tendue. Le préfet a dû trouver refuge au domicile du Roi, a-t-on appris.
Liste des morts d’Agnibilékrou
Siaka Karim
Ouattara Siaka
Kouassi Kouakou
Zéphirin NANGO
(Correspondant régional)
Trois morts à Agnibilékrou
Abengourou, ‘’Cité royale de la paix ‘’, s’est transformée dans la journée d’hier lundi 24 janvier en une ‘’véritable cité de la guerre’’. De violentes manifestations mettant en scène les militants du Rhdp d’une part et ceux de LMP d’autre part, y ont été enregistrées. Le bilan est lourd et triste.
Onze (11) manifestants blessés dont plusieurs par balles, trois domiciles et trois véhicules appartenant à des autorités incendiés, le préfet de région battu à sang, sa résidence saccagée et pillée. Peu avant 15h, au moment où le calme semblait revenir dans la zone, la ville d’Abengourou, naguère attrayante, donnait l’allure d’une ville en ruines et abandonnée. Retour sur une folle journée jamais vécue dans le Royaume de l’Indénié. Ce lundi 24 janvier 2010 en effet, le Rhdp, pour répondre au mot d’ordre ‘’ pays mort ‘’ lancé par le camp d’Alassane Ouattara, avait choisi de paralyser la ville d’Abengourou. Aux environs de 6h donc, les militants dudit rassemblement s’organisent pour ériger des barricades à des endroits stratégiques de la ville. C’est le cas au carrefour ‘’Dunhill’’ au quartier ‘’Dioulakro Ouest ‘’. A ce niveau, le nommé Moro Ouattara Evariste, membre de la cellule de sécurité du Rdr né en 1965 à Abengourou, tente de fermer la voie. Dans son action, il est interpellé par des hommes inconnus en armes qui viennent de stationner leur véhicule de type 4x4 à son niveau. Il est enlevé. Direction, le quartier ‘’Adaou ‘’ situé à l’entrée de la ville. Les hommes en armes emmènent leur otage dans leur hôtel et le bastonnent vigoureusement.
Selon les dires de la victime elle-même, ses bourreaux l’auraient obligé à lire un texte sous les projecteurs d’une camera. Lequel texte tenait pour responsable, certaines autorités proches du RHDP comme étant les auteurs des troubles à Abengourou. La nouvelle de cet enlèvement parvient aux autres manifestants du Rhdp au centre-ville. Ces derniers en grand nombre, se déportent à la résidence d’Anon Léopold Florent, le Préfet de région dont ils escaladent la clôture et prennent d’assaut le domicile. A l’autorité administrative, ils exigent que leur camarade pris en otage au quartier ‘’ Adaou ‘’ soit libéré. Sans délai. En fait, les manifestants du Rhdp soupçonnent le préfet de région d’être de connivence avec ces hommes en armes qui seraient les gardes de corps de Mian Augustin le secrétaire général de la Fesci. Ce dernier, originaire d’Abengourou, était dans l’Indénié depuis le jeudi 20 janvier pour participer à la fête d’ignames prévue pour le 21. Pour les manifestants du Rhdp, le rapprochement est clair : c’est le Préfet de région qui a invité Mian Augustin (SG de la Fesci) et ses hommes en armes, pour contrer l’opération ‘’ pays mort ‘’ à Abengourou. C’est la raison pour laquelle ils sont allés chez l’autorité administrative demander la libération de leur ami. Sur place chez le Préfet, les discussions sont houleuses. Vu que ce dernier rejette toutes les accusations portées à son encontre. Aux environs de 9h, Sa Majesté Nanan Boa Kouassi III le Roi de l’Indénié se rend lui-même sur les lieux pour tenter de calmer les insurgés. En présence du patriarche, les militants du Rhdp maintiennent leur exigence d’obtenir la libération de leur ami, au risque de brûler vif le Préfet de région. C’est dans cette chaude ambiance chez le ‘’ gouverneur ‘’, qu’une folle rumeur annonçant la mort de Moro Ouattara Evariste l’otage parvient aux manifestants. Tout bascule alors.
Abengourou à feu et à sang
Les manifestants, munis de pierres, gourdins et autres objets contondants, saccagent le véhicule du Préfet de région. Ce dernier est battu à sang. Son crâne et sa pommette gauche sont horriblement ouverts. Le commandant Madou Yéo, commandant de la compagnie de la gendarmerie d’Abengourou qui est avec lui, est lui aussi pris à partie. L’énorme projectile qu’il reçoit lui ouvre le crâne. Dans leur mouvement, les insurgés, impétueux, mettent le feu au véhicule du préfet stationné dans sa résidence. Puis… à la résidence même. Une épaisse fumée noire s’échappe des environs. Le local est pillé. Les moments qui suivent, les forces de l’ordre appelées en renfort, arrivent sur les lieux. Elles sont obligées d’ouvrir le feu. C’est la débandade au sein des manifestants. Le Préfet Anon Léopold Florent et le commandant Madou Yéo, tous trempés de sang, sont finalement exfiltrés de cette ‘’ fournaise ‘’ et évacués d’urgence au service de santé scolaire et universitaire (Sssu) puis, au CHR. Les manifestants, malgré ce repli, n’ont pas totalement fini. Ils se rendent au domicile d’Ettien Amoakon Henri, fédéral FPI d’Abengourou et actuel ministre des TIC dans le gouvernement Aké N’Gboh. Ici, ils saccagent le local et mettent le feu à un véhicule de type 4x4 stationné là. Le mouvement se poursuit en direction du quartier ‘’ Adaou ‘’, fief de Mian Augustin où les manifestants promettent de tout brûler. A ce niveau, ils se heurtent aux forces de l’ordre. Qui ouvrent le feu. Des blessés sont enregistrés et évacués au CHR. Entre temps, au quartier ‘’Agnikro ‘’ fief de Lmp, des manifestants en représailles, saccagent eux aussi le domicile de Kouamé Amoakon, premier adjoint au maire (Pdci). Son véhicule est incendié et sa femme blessée à la tête. Sa ferme est également pillée. Peu après 15h, un calme précaire régnait dans la ville. A Agnibilékrou, les manifestants du Rhdp avaient paralysé la ville. Le cortège du ministre Secré Richard revenait de Bondoukou quand il a buté contre des manifestants.
Il s’en suit un échange de tirs au bout duquel trois (3) manifestants ont été tués. A Agnibilékrou, la situation était particulièrement tendue. Le préfet a dû trouver refuge au domicile du Roi, a-t-on appris.
Liste des morts d’Agnibilékrou
Siaka Karim
Ouattara Siaka
Kouassi Kouakou
Zéphirin NANGO
(Correspondant régional)