Du 7 au 8 janvier dernier à Accra, au Ghana, s’est tenue une « Rencontre sur les médias et la crise post électorale en Côte d’Ivoire », organisée par Media Foundation of West Africa (Fondation pour les médias en Afrique de l’Ouest). A la faveur de cette rencontre, nous avons échangé avec le Directeur Exécutif de Media Foundation of West Africa, le Professeur Kwame Karikari.
Journaliste de formation et Directeur Général de la Radiodiffusion télévision nationale du Ghana (Ghana Broadcasting Corporation) de 1982 à 1984, le Professeur Karikari a enseigné pendant plus 25 ans, le journalisme dans son pays et hors des frontières ghanéennes.
Brièvement, présentez-nous la Fondation dont vous avez la charge?
Pr Kwame Karikari : Media Foundation est une organisation qui a été créée en 1997. Elle a pour but de promouvoir et de défendre la liberté d'expression. Donc nous surveillons au quotidien les violations contre la liberté de la presse et nous essayons de voir ce qu'on peut faire pour venir en aide aux victimes. Nous travaillons également à l'élaboration des politiques qui cherchent à promouvoir la liberté d'expression dans la région. Nous saisissons les tribunaux parfois pour défendre les journalistes victimes d'exactions dans l'exercice de leur fonction. Nous travaillons dans tous les pays de l'Afrique de l'Ouest. Nous travaillons également dans les pays qui sont en conflit. Et c'est justement la raison pour laquelle nous avons organisé cette présente réunion pour voir ce qu'on peut faire par rapport à la crise qui sévit actuellement en Côte d'Ivoire.
En invitant les journalistes à la rencontre d'Accra, quel objectif voulez-vous atteindre ?
Normalement dans les situations de crise, le travail du journaliste est également en jeu parce qu'il faut d'abord lui assuré sa sécurité, sa liberté de mouvement et l'accès à l'information. Aussi le journaliste doit-il créer la tribune pour le dialogue et de voir dans quelle mesure on peut réunir toutes les factions en jeu pour voir les voies et moyens pour calmer le jeu et à apaiser la situation.
Nous croyons que nous devons continuer à œuvrer avec les journalistes de Côte d'Ivoire, afin que nous puissions chacun sur le rôle qui est le sien. Parce qu'il est nécessaire de soutenir les organes de régulation comme le Cnca, le Cnp pour qu'ils puissent veiller à ce que les médias puissent faire leur travail d'une façon professionnelle. Vous savez dans une situation de crise, la presse reste toujours divisée. Nous cherchons par ce forum, une tribune pour réunir la presse; inviter les journalistes à se donner la main et se protéger les uns les autres et trouver un lieu commun d'action.
Professeur, qu'est-ce qui vous a marqué au cours des débats?
Ce que j'ai noté de cette rencontre, même si les gens ont exprimé des points de vue divergents opinions, j'ai remarqué qu'ils sont unis et qu'ils ont témoigné du respect envers les uns et les autres. Il est très important de noter que la presse n'est pas aussi divisée qu'on ne le pense. Ils ont quand même montré de la disposition de travailler ensemble. Je peux dire que même si le problème ivoirien parait très complexe, j'ai quand même noté que les uns et les autres sont bien disposés à vouloir contribuer à la paix. Tout le monde y a maintenant l'occasion de contribuer à apaiser la situation et à contribuer de façon diverse en impliquant les hommes de la presse. Nous avons eu beaucoup de gens qui ont représenté la presse de différentes mouvances. Et tous ceux-là ont quand même démontré une certaine volonté de contribuer à trouver une solution apaisée à la crise. Je crois que même les Ivoiriens sont fatigués de conflit et tout le monde aspire à la paix. En résumé, je suis très satisfait des travaux de cette rencontre. Si les recommandations qui ont été arrêtées par les participants sont mises en œuvre, et je ne sais pas pourquoi elles ne le seront pas, elles permettront aux médias ivoiriens de se donner une nouvelle image de bâtisseur de la paix.
Vous avez enseigné le journalisme et aussi dirigé la télévision nationale de votre pays. Est-ce de tout cela, qu'est venue l'idée de créer Media Foundation?
Oui effectivement j’ai enseigné le journalisme. Également, j'ai fait beaucoup de formations dans plusieurs pays africains. J'ai aussi œuvré dans le domaine de la défense des droits de l'Homme. Et lorsque dans les années 80, début 90, à l'époque du multipartisme et de la vague de démocratisation, nous avons cru bon de mettre en place cette organisation pour trouver les voies et moyens par lesquels on peut aider la presse ou aux médias en général dans cette nouvelle ambiance de démocratisation.
Losseni Zoromé
Coll: DIARRA Tiémoko
Journaliste de formation et Directeur Général de la Radiodiffusion télévision nationale du Ghana (Ghana Broadcasting Corporation) de 1982 à 1984, le Professeur Karikari a enseigné pendant plus 25 ans, le journalisme dans son pays et hors des frontières ghanéennes.
Brièvement, présentez-nous la Fondation dont vous avez la charge?
Pr Kwame Karikari : Media Foundation est une organisation qui a été créée en 1997. Elle a pour but de promouvoir et de défendre la liberté d'expression. Donc nous surveillons au quotidien les violations contre la liberté de la presse et nous essayons de voir ce qu'on peut faire pour venir en aide aux victimes. Nous travaillons également à l'élaboration des politiques qui cherchent à promouvoir la liberté d'expression dans la région. Nous saisissons les tribunaux parfois pour défendre les journalistes victimes d'exactions dans l'exercice de leur fonction. Nous travaillons dans tous les pays de l'Afrique de l'Ouest. Nous travaillons également dans les pays qui sont en conflit. Et c'est justement la raison pour laquelle nous avons organisé cette présente réunion pour voir ce qu'on peut faire par rapport à la crise qui sévit actuellement en Côte d'Ivoire.
En invitant les journalistes à la rencontre d'Accra, quel objectif voulez-vous atteindre ?
Normalement dans les situations de crise, le travail du journaliste est également en jeu parce qu'il faut d'abord lui assuré sa sécurité, sa liberté de mouvement et l'accès à l'information. Aussi le journaliste doit-il créer la tribune pour le dialogue et de voir dans quelle mesure on peut réunir toutes les factions en jeu pour voir les voies et moyens pour calmer le jeu et à apaiser la situation.
Nous croyons que nous devons continuer à œuvrer avec les journalistes de Côte d'Ivoire, afin que nous puissions chacun sur le rôle qui est le sien. Parce qu'il est nécessaire de soutenir les organes de régulation comme le Cnca, le Cnp pour qu'ils puissent veiller à ce que les médias puissent faire leur travail d'une façon professionnelle. Vous savez dans une situation de crise, la presse reste toujours divisée. Nous cherchons par ce forum, une tribune pour réunir la presse; inviter les journalistes à se donner la main et se protéger les uns les autres et trouver un lieu commun d'action.
Professeur, qu'est-ce qui vous a marqué au cours des débats?
Ce que j'ai noté de cette rencontre, même si les gens ont exprimé des points de vue divergents opinions, j'ai remarqué qu'ils sont unis et qu'ils ont témoigné du respect envers les uns et les autres. Il est très important de noter que la presse n'est pas aussi divisée qu'on ne le pense. Ils ont quand même montré de la disposition de travailler ensemble. Je peux dire que même si le problème ivoirien parait très complexe, j'ai quand même noté que les uns et les autres sont bien disposés à vouloir contribuer à la paix. Tout le monde y a maintenant l'occasion de contribuer à apaiser la situation et à contribuer de façon diverse en impliquant les hommes de la presse. Nous avons eu beaucoup de gens qui ont représenté la presse de différentes mouvances. Et tous ceux-là ont quand même démontré une certaine volonté de contribuer à trouver une solution apaisée à la crise. Je crois que même les Ivoiriens sont fatigués de conflit et tout le monde aspire à la paix. En résumé, je suis très satisfait des travaux de cette rencontre. Si les recommandations qui ont été arrêtées par les participants sont mises en œuvre, et je ne sais pas pourquoi elles ne le seront pas, elles permettront aux médias ivoiriens de se donner une nouvelle image de bâtisseur de la paix.
Vous avez enseigné le journalisme et aussi dirigé la télévision nationale de votre pays. Est-ce de tout cela, qu'est venue l'idée de créer Media Foundation?
Oui effectivement j’ai enseigné le journalisme. Également, j'ai fait beaucoup de formations dans plusieurs pays africains. J'ai aussi œuvré dans le domaine de la défense des droits de l'Homme. Et lorsque dans les années 80, début 90, à l'époque du multipartisme et de la vague de démocratisation, nous avons cru bon de mettre en place cette organisation pour trouver les voies et moyens par lesquels on peut aider la presse ou aux médias en général dans cette nouvelle ambiance de démocratisation.
Losseni Zoromé
Coll: DIARRA Tiémoko