Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, juge « inacceptable » la décision de l’état-major des Forces de défense et de sécurité (Fds) de fouiller les convois UN. Il va s’en dire qu’on pourrait avoir de chaudes altercations entre forces de l’ordre et Casques bleus.
L’état-major des Forces de défense et de sécurité veut être plus regardant sur les mouvements des véhicules estampillés UN. Il a de ce fait intimé l’ordre à ses hommes d’ouvrir grands les yeux sur les déplacements d’un certain nombre (41) de ces véhicules appartenant à l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci). L’état-major ne fait qu’attirer l’attention sur le danger que représenterait la force onusienne. Il joint l’acte à la parole en diffusant les numéros desdits engins portant des immatriculations civiles, selon lui. La vigilance accrue recommande désormais aux Fds, policiers et gendarmes de procéder à des « fouilles minutieuses » dudit matériel roulant. Ainsi en a décidé, vendredi, le chef de corps d’armée le général Philippe Mangou, chef d’état-major des Fds. En fait, en début de semaine dernière, il avait ordonné la fouille de tout véhicule UN. La décision est motivée selon la haute hiérarchie militaire par la suspicion à l’égard des Casques bleus qu’elle accuse de « complicité » avec les Forces nouvelles.
Les germes d’un clash
Le moins qu’on puisse dire de cette sortie, c’est qu’elle porte en elle les germes d’un clash en perspective. Parce que l’Onuci a un mandat spécial au nom duquel elle ne se soumet pas aux contrôles de routine. C’est pourquoi on peut d’ores et déjà penser qu’elle n’obéira pas au nouvel ordre reçu par les policiers et les gendarmes. Il ne serait donc pas surprenant de voir des Casques bleus refuser d’obtempérer et d’irriter par conséquent leurs ‘’frères d’armes‘’ locaux.
Déjà que l’Onuci s’offusque que la hiérarchie militaire la traite de tous les noms et la soupçonne de travailler pour les Forces nouvelles, peut-elle prêter le flanc au boycott du principe d’inviolabilité de ses convois ? Il faut en douter car, le porte-parole de la représentation onusienne s’y opposait clairement, en disant que l’Onuci « n’est en confrontation » avec aucune partie nationale. Les empêchements de circuler orchestrés contre l’Onuci par des jeunes se réclamant du camp présidentiel sont un autre argument pour celle-ci de ne pas céder aux Fds. Aussi l’Opération des Nations Unies qui n’a de cesse de dénoncer des miliciens en treillis ne doutera-t-elle pas de la qualité de certains éléments Fds qui ne portent plus de matricule et d’insignes attestant de leur appartenance à la corporation ? De toutes façons, de leurs traditionnels rapports avec les armées nationales, il est rarement arrivé que les Casques bleus obéissent à leurs injonctions de fouilles. Un des rares cas de fouille survenu fin décembre à Yamoussoukro l’a été aux forceps.
Bidi Ignace.
L’état-major des Forces de défense et de sécurité veut être plus regardant sur les mouvements des véhicules estampillés UN. Il a de ce fait intimé l’ordre à ses hommes d’ouvrir grands les yeux sur les déplacements d’un certain nombre (41) de ces véhicules appartenant à l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci). L’état-major ne fait qu’attirer l’attention sur le danger que représenterait la force onusienne. Il joint l’acte à la parole en diffusant les numéros desdits engins portant des immatriculations civiles, selon lui. La vigilance accrue recommande désormais aux Fds, policiers et gendarmes de procéder à des « fouilles minutieuses » dudit matériel roulant. Ainsi en a décidé, vendredi, le chef de corps d’armée le général Philippe Mangou, chef d’état-major des Fds. En fait, en début de semaine dernière, il avait ordonné la fouille de tout véhicule UN. La décision est motivée selon la haute hiérarchie militaire par la suspicion à l’égard des Casques bleus qu’elle accuse de « complicité » avec les Forces nouvelles.
Les germes d’un clash
Le moins qu’on puisse dire de cette sortie, c’est qu’elle porte en elle les germes d’un clash en perspective. Parce que l’Onuci a un mandat spécial au nom duquel elle ne se soumet pas aux contrôles de routine. C’est pourquoi on peut d’ores et déjà penser qu’elle n’obéira pas au nouvel ordre reçu par les policiers et les gendarmes. Il ne serait donc pas surprenant de voir des Casques bleus refuser d’obtempérer et d’irriter par conséquent leurs ‘’frères d’armes‘’ locaux.
Déjà que l’Onuci s’offusque que la hiérarchie militaire la traite de tous les noms et la soupçonne de travailler pour les Forces nouvelles, peut-elle prêter le flanc au boycott du principe d’inviolabilité de ses convois ? Il faut en douter car, le porte-parole de la représentation onusienne s’y opposait clairement, en disant que l’Onuci « n’est en confrontation » avec aucune partie nationale. Les empêchements de circuler orchestrés contre l’Onuci par des jeunes se réclamant du camp présidentiel sont un autre argument pour celle-ci de ne pas céder aux Fds. Aussi l’Opération des Nations Unies qui n’a de cesse de dénoncer des miliciens en treillis ne doutera-t-elle pas de la qualité de certains éléments Fds qui ne portent plus de matricule et d’insignes attestant de leur appartenance à la corporation ? De toutes façons, de leurs traditionnels rapports avec les armées nationales, il est rarement arrivé que les Casques bleus obéissent à leurs injonctions de fouilles. Un des rares cas de fouille survenu fin décembre à Yamoussoukro l’a été aux forceps.
Bidi Ignace.