Les dernières sorties du chef d’état-major des armées de Côte d’Ivoire, Philippe Mangou, apparaissent comme une tentative désespérée pour conserver son rang et ses privilèges. « Qui s’explique, s’excuse, et qui s’excuse s’accuse ». Cette citation du journaliste français Daniel Mermet pourrait très bien s’appliquer à la situation du chef d’état-major des Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire (Fdsci), le général de corps d’armées, Philippe Mangou. Depuis le déclenchement de la crise post-électorale, ses sorties ampoulées à la télévision nationale ne se comptent plus. Très timide au début, Philippe Mangou est devenu de plus en plus exubérant, au point de menacer les forces onusiennes présentes dans le pays. Tant bien que mal, le Cema essaie d’expliquer ses choix, de les assumer, dans une tentative de camouflage des gênes au sein des différents corps de l’armée. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle d’un certain gal Mathias Doué alors Cema en 2004. On en vient donc à la question fatidique : Philippe Mangou va-t-il subir le même sort que son prédécesseur, le général Mathias Doué ?
Des signes avant-coureurs sont plus que manifestes. En novembre 2004, avant le lancement de l’opération “Dignité’’, Mathias Doué avait reçu, devant l’état-major, des centaines de jeunes Ivoiriens prêts à aller au front pour sauver l’honneur de la patrie. Comme en 2004, Philippe Mangou vient d’en faire autant avec la jeunesse patriotique acquise à la cause du président sortant Laurent Gbagbo. Au lendemain de l’échec de cette opération, des cancans ont raconté que Mathias Doué aurait été contacté par la France, à travers sa force d’interposition Licorne pour orchestrer un coup d’Etat contre le pouvoir de Laurent Gbagbo. Bien qu’ayant refusé de se prêter à ce jeu, le Cema s’est vu limoger, au profit de Philippe Mangou, alors com’théâtre des opérations à Yamoussoukro.
L’histoire se répète encore aujourd’hui. En effet, pas plus tard que la semaine dernière, Philippe Mangou s’en est pris au Premier ministre, Guillaume Soro, révélant que ce dernier l’avait contacté pour qu’il rejoigne son camp. Mais que lui, Philippe Mangou, en tant que défenseur des institutions républicaines et de la souveraineté de l’Etat, ne pourrait jamais faire de coup d’Etat contre Laurent Gbagbo. Il l’a soutenu encore, dimanche, à l’occasion d’une rencontre initiée par la galaxie patriotique au stade Champroux de Marcory : « Gbagbo a gagné les élections, ce qu’il reste à faire est de défendre la souveraineté de l’Etat. Je sais qui j’étais hier et ce que je suis aujourd’hui et je le dois à Gbagbo ».
La reconnaissance à Gbagbo
De ce qui précède, on peut comprendre aisément que Philippe Mangou est avec Laurent Gbagbo, plus par gratitude que par conviction. Et ses nombreuses déclarations pour afficher clairement son adhésion au camp de La majorité présidentielle et montrer aux yeux de tous qu’il est toujours le maître de l’armée n’ont pas fini de convaincre. Sans oublier qu’il pourrait aller jusqu’à lancer l’offensive pour montrer son dévouement eu égard aux recrutements qui se font actuellement pour envoyer des jeunes au front. Cependant, il est important que les uns et les autres aient réponse à cette préoccupation, on ne peut plus, légitime : qui dirige les Fdsci actuellement? Et certains affirment que, Philippe Mangou ne maîtriserait plus rien, au point que sa nouvelle garde rapprochée lui aurait été imposée par le général Dogbo Blé de la Garde républicaine. La confiance est-elle encore de mise ?
Anne-Marie Eba
Des signes avant-coureurs sont plus que manifestes. En novembre 2004, avant le lancement de l’opération “Dignité’’, Mathias Doué avait reçu, devant l’état-major, des centaines de jeunes Ivoiriens prêts à aller au front pour sauver l’honneur de la patrie. Comme en 2004, Philippe Mangou vient d’en faire autant avec la jeunesse patriotique acquise à la cause du président sortant Laurent Gbagbo. Au lendemain de l’échec de cette opération, des cancans ont raconté que Mathias Doué aurait été contacté par la France, à travers sa force d’interposition Licorne pour orchestrer un coup d’Etat contre le pouvoir de Laurent Gbagbo. Bien qu’ayant refusé de se prêter à ce jeu, le Cema s’est vu limoger, au profit de Philippe Mangou, alors com’théâtre des opérations à Yamoussoukro.
L’histoire se répète encore aujourd’hui. En effet, pas plus tard que la semaine dernière, Philippe Mangou s’en est pris au Premier ministre, Guillaume Soro, révélant que ce dernier l’avait contacté pour qu’il rejoigne son camp. Mais que lui, Philippe Mangou, en tant que défenseur des institutions républicaines et de la souveraineté de l’Etat, ne pourrait jamais faire de coup d’Etat contre Laurent Gbagbo. Il l’a soutenu encore, dimanche, à l’occasion d’une rencontre initiée par la galaxie patriotique au stade Champroux de Marcory : « Gbagbo a gagné les élections, ce qu’il reste à faire est de défendre la souveraineté de l’Etat. Je sais qui j’étais hier et ce que je suis aujourd’hui et je le dois à Gbagbo ».
La reconnaissance à Gbagbo
De ce qui précède, on peut comprendre aisément que Philippe Mangou est avec Laurent Gbagbo, plus par gratitude que par conviction. Et ses nombreuses déclarations pour afficher clairement son adhésion au camp de La majorité présidentielle et montrer aux yeux de tous qu’il est toujours le maître de l’armée n’ont pas fini de convaincre. Sans oublier qu’il pourrait aller jusqu’à lancer l’offensive pour montrer son dévouement eu égard aux recrutements qui se font actuellement pour envoyer des jeunes au front. Cependant, il est important que les uns et les autres aient réponse à cette préoccupation, on ne peut plus, légitime : qui dirige les Fdsci actuellement? Et certains affirment que, Philippe Mangou ne maîtriserait plus rien, au point que sa nouvelle garde rapprochée lui aurait été imposée par le général Dogbo Blé de la Garde républicaine. La confiance est-elle encore de mise ?
Anne-Marie Eba