De gros et très sombres nuages s’annoncent à l’horizon de plusieurs travailleurs de la deuxième ville portuaire, San-Pedro, deuxième poumon économique de la Côte d’Ivoire. Du fait de l’embargo sur les deux ports ivoiriens, à San-Pedro, des sociétés d’usinage et d’exportation de café-cacao, dans l’impossibilité d’exporter leurs productions, sont contraintes à la fermeture. Chômage technique dans le langage approprié. Une semaine pour certaines et un mois voire plus pour d’autres. Le temps de ‘’voir clair’’. De sources bien introduites, des sociétés de la place ont reçu des fax leur demandant de fermer. Ce sont SUV ou ex SHADE, ADM ou UNICAO et NOVEL. C’est avec consternation qu’à la fin de la semaine dernière et en début de cette semaine, les travailleurs de ces sociétés ont appris la nouvelle de la fermeture de leurs structures. Synonyme de chômage et de galère. Quand on sait que c’est par ce port que s’effectue la quasi-totalité des échanges commerciaux du Bas-Sassandra, principalement le café, le cacao, le caoutchouc (l’hévéa) et le bois, il est certain que nombreuses sociétés suivront. A travers ces travailleurs, combien de familles seront privées de ressources ? Tout cela, par l’entêtement d’un homme par qui arrive le malheur des ivoiriens : Laurent Gbagbo. L’homme battu à plate couture à l’élection présidentielle du 28 novembre dernier par le président Alassane Ouattara avec plus de 54 % des suffrages. Et qui refuse de reconnaître sa cuisante défaite et s’accroche au pouvoir, entraînant une volée de sanctions sur son régime. Partant sur la population qui ne sait plus à quel saint se vouer.
SORY BLINTIAKA (Correspondant)
SORY BLINTIAKA (Correspondant)
