“Nous sommes ici pour faire corps et âme avec notre armée. Mon général, mes amis et moi, sommes à votre disposition. Les jeunes qui sont là, sont prêts pour se battre pour défendre la République. Nous sommes comme dans une maison dont ils ont fermé toutes les protes et les fenêtres. Il ne nous reste qu’à nous défendre », a lancé Charles Blé Goudé samedi dernier au stade Champroux de Marcory. Le leader des « jeunes patriotes », par ce discours, veut expliquer aux jeunes qui croient encore en lui et à son mentor qu’ils n’ont pas d’autre choix que de se battre devant l’imminence d’une intervention militaire contre le régime de Laurent Gbagbo. Pour les inciter au sacrifice ultime, le chef de la galaxie patriotique, comme tout bon populiste et manipulateur, joue sur la fibre tribale et nationaliste. « Les résultats des élections sont un prétexte de recolonisation pour la France et de conquête pour le Burkina Faso. Ils veulent nous imposer un président burkinabé et un gouverneur de la BCEAO burkinabé. Ils cherchent une antenne pour exploiter nos richesses », a-t-il lancé à ses camarades venus l’écouter. A sa suite, le général Mangou a dit ceci : « Quand on arrive ici et qu’on vous voit avec cette énergie, on est tenté de dire : mais c’est ceux-là qu’on veut tuer ? Si c’est le cas, nous FDS nous préférons mourir à votre place. C’est pour vous que nous nous battons et nous continuerons de nous battre ». Mangou veut faire croire aux « jeunes patriotes » que l’intervention militaire est dirigée contre eux. Rien que pour les amener à s’opposer aux forces de la CEDEAO lorsque l’attaque aura lieu. Il fait également croire que lui et ses hommes seront à leurs côtés dans ce combat. Visiblement, Blé Goudé et Mangou ont organisé ce rassemblement, pas pour rendre hommage aux FDS, mais pour manipuler les pauvres jeunes gens en vue de les envoyer à l’abattoir. L’objectif de cette rencontre est de chauffer à blanc de pauvres jeunes pour en faire de la chair à canon. Charles Blé Goudé et Philippe Mangou savent que le régime de Laurent Gbagbo est fini. Dans une ultime manœuvre désespérée, ils veulent constituer un bouclier humain pour affronter la puissance de feu qui va bientôt s’abattre sur tous ceux qui veulent assassiner la démocratie en Côte d’Ivoire. Comme en mars 2004, le pouvoir FPI veut jouer sur la fibre tribale et patriotique des jeunes pour pousser à un suicide collectif.
Contrairement à qu’avance Mangou, les FDS ne seront pas en première ligne pour mourir à leur place. Ils vont se terrer comme ils l’ont fait en mars 2004 et les laisser les naïfs qui croiront en leur bonne foi, s’opposer désespérément, comme ce fut le cas lors des événements douloureux de l’hôtel Ivoire. Charles Blé Goudé, lui-même, sera le premier à se planquer quand le premier coup de feu sera entendu. La mission militaire de la CEDEAO, ils le savent, ne sera pas une partie de plaisir. Mais par méchanceté, ils font croire aux « jeunes patriotes » qu’ils peuvent résister à mains nues ou avec des armes à des militaires chevronnés rompus aux techniques de guerre. Non ! Ce n’est pas la République que Blé Goudé et Mangou appellent à défendre. Mais le pouvoir de Gbagbo dont ils sont les principaux bénéficiaires. Il est donc important pour les « jeunes patriotes » qu’on appelle au suicide de réfléchir par deux fois avant de se lancer dans les rues d’Abidjan et de Côte d’Ivoire pour offrir leur poitrine pour un régime déjà fini.
Jean-Claude Coulibaly
Contrairement à qu’avance Mangou, les FDS ne seront pas en première ligne pour mourir à leur place. Ils vont se terrer comme ils l’ont fait en mars 2004 et les laisser les naïfs qui croiront en leur bonne foi, s’opposer désespérément, comme ce fut le cas lors des événements douloureux de l’hôtel Ivoire. Charles Blé Goudé, lui-même, sera le premier à se planquer quand le premier coup de feu sera entendu. La mission militaire de la CEDEAO, ils le savent, ne sera pas une partie de plaisir. Mais par méchanceté, ils font croire aux « jeunes patriotes » qu’ils peuvent résister à mains nues ou avec des armes à des militaires chevronnés rompus aux techniques de guerre. Non ! Ce n’est pas la République que Blé Goudé et Mangou appellent à défendre. Mais le pouvoir de Gbagbo dont ils sont les principaux bénéficiaires. Il est donc important pour les « jeunes patriotes » qu’on appelle au suicide de réfléchir par deux fois avant de se lancer dans les rues d’Abidjan et de Côte d’Ivoire pour offrir leur poitrine pour un régime déjà fini.
Jean-Claude Coulibaly