La fin du western aura bel et bien lieu. Mais pas comme Laurent Gbagbo l’avait prévu. Pour lui, la scène finale devait se passer entre le RHDP et la coalition politique qu’il a constituée, la prétendue majorité présidentielle (LMP). Le candidat malheureux de l’élection présidentielle était convaincu que son plan de confiscation du pouvoir allait marcher. Dans sa stratégie, Laurent Gbagbo avait prévu que les militants du RHDP allaient certes protester de façon véhémente dans les rues d’Abidjan. Mais la fronde allait être vite circonscrite par les mercenaires, les miliciens et le CeCOS.
La communauté internationale, comme à son habitude, pour lui, allait condamner le hold-up électoral et les violations graves des droits de l’Homme. Cependant, il était convaincu que la tension allait vite retomber et que l’orage allait passer comme cela a été le cas au début de la crise qui s’est déclenchée en 2002. Laurent Gbagbo, en ébauchant son plan, avait oublié deux paramètres : le contexte et la nouvelle donne politique. D’abord, le contexte qui prévaut en Côte d’Ivoire n’est pas le même que celui qui existait au début de la crise. En 2002, Laurent Gbagbo avait la quasi-totalité des ressources financières. Il avait donc les moyens pour soudoyer qui il voulait. « Si je savais que l’argent pouvait acheter les hommes, je n’aurais pas acheté tant d’armes », s’était-il targué à l’époque. Pour lui donc, il suffisait encore de corrompre çà et là deux ou trois personnalités d’envergure dans le monde pour bénéficier de quelques soutiens clé pour faire renverser la tendance en sa faveur. Malheureusement, les choses ne se déroulent pas comme prévu. La fronde anti-Gbagbo continue de grossir. Mieux, il a eu une quasi-unanimité de la communauté internationale contre le régime illégal et illégitime qu’il tente d’instaurer en Côte d’Ivoire.
Un cas unique dans le monde. Comme s’il s’était passé le mot, tous les chefs d’Etat qui compte dans le concert des nations ont décidé de reconnaître le docteur Alassane Dramane Ouattara comme président de la République de Côte d’Ivoire. La communauté internationale, à travers la CEDEAO, a décidé d’aller plus loin. A savoir, utiliser tous les moyens, si nécessaire la « force légitime », pour faire triompher la démocratie en terre ivoirienne. Laurent Gbagbo est à la fois dépité et surpris de la détermination qu’affiche la communauté internationale dans cette affaire.
Pouvait-il en être autrement ? Assurément pas. Car, il y a une deuxième donne qu’il n’a pas prise en compte lorsqu’il avait décidé de faire son coup de force électoral. La perte de sa légitimité. Si au début de la crise, la communauté internationale semblait partagée et moins décidée, c’est parce que le patron de la refondation jouissait encore d’une chose incontestable. Une certaine légitimité tirée de l’élection présidentielle de 2000. Même si elle a été obtenue de manière « calamiteuse » et dans des conditions obscures. Mais depuis le 28 novembre dernier, Laurent Gbagbo a perdu cette légitimité. Au lieu de reconnaître sa défaite, il s’obstine à s’accrocher au pouvoir. A partir de cet instant, il n’est plus, aux yeux de la communauté internationale, un interlocuteur crédible. Le champion de la refondation aurait dû tirer les conséquences de sa défaite. Mais il a préféré, dans une bravade insensée, défier tout le monde. Laurent Gbagbo voulait, comme à son habitude, ruser avec le monde entier. Voilà que tout lui retombe sur la tête. Les choses s’annoncent difficiles pour celui qui croyait avoir tout prévenu sauf un tel épilogue.
Jean-Claude Coulibaly
La communauté internationale, comme à son habitude, pour lui, allait condamner le hold-up électoral et les violations graves des droits de l’Homme. Cependant, il était convaincu que la tension allait vite retomber et que l’orage allait passer comme cela a été le cas au début de la crise qui s’est déclenchée en 2002. Laurent Gbagbo, en ébauchant son plan, avait oublié deux paramètres : le contexte et la nouvelle donne politique. D’abord, le contexte qui prévaut en Côte d’Ivoire n’est pas le même que celui qui existait au début de la crise. En 2002, Laurent Gbagbo avait la quasi-totalité des ressources financières. Il avait donc les moyens pour soudoyer qui il voulait. « Si je savais que l’argent pouvait acheter les hommes, je n’aurais pas acheté tant d’armes », s’était-il targué à l’époque. Pour lui donc, il suffisait encore de corrompre çà et là deux ou trois personnalités d’envergure dans le monde pour bénéficier de quelques soutiens clé pour faire renverser la tendance en sa faveur. Malheureusement, les choses ne se déroulent pas comme prévu. La fronde anti-Gbagbo continue de grossir. Mieux, il a eu une quasi-unanimité de la communauté internationale contre le régime illégal et illégitime qu’il tente d’instaurer en Côte d’Ivoire.
Un cas unique dans le monde. Comme s’il s’était passé le mot, tous les chefs d’Etat qui compte dans le concert des nations ont décidé de reconnaître le docteur Alassane Dramane Ouattara comme président de la République de Côte d’Ivoire. La communauté internationale, à travers la CEDEAO, a décidé d’aller plus loin. A savoir, utiliser tous les moyens, si nécessaire la « force légitime », pour faire triompher la démocratie en terre ivoirienne. Laurent Gbagbo est à la fois dépité et surpris de la détermination qu’affiche la communauté internationale dans cette affaire.
Pouvait-il en être autrement ? Assurément pas. Car, il y a une deuxième donne qu’il n’a pas prise en compte lorsqu’il avait décidé de faire son coup de force électoral. La perte de sa légitimité. Si au début de la crise, la communauté internationale semblait partagée et moins décidée, c’est parce que le patron de la refondation jouissait encore d’une chose incontestable. Une certaine légitimité tirée de l’élection présidentielle de 2000. Même si elle a été obtenue de manière « calamiteuse » et dans des conditions obscures. Mais depuis le 28 novembre dernier, Laurent Gbagbo a perdu cette légitimité. Au lieu de reconnaître sa défaite, il s’obstine à s’accrocher au pouvoir. A partir de cet instant, il n’est plus, aux yeux de la communauté internationale, un interlocuteur crédible. Le champion de la refondation aurait dû tirer les conséquences de sa défaite. Mais il a préféré, dans une bravade insensée, défier tout le monde. Laurent Gbagbo voulait, comme à son habitude, ruser avec le monde entier. Voilà que tout lui retombe sur la tête. Les choses s’annoncent difficiles pour celui qui croyait avoir tout prévenu sauf un tel épilogue.
Jean-Claude Coulibaly