La mission d`observation de l`Union européenne a présenté, hier, son rapport sur l`élection présidentielle de 2010. Un cinglant désaveu pour le chef de l`Etat sortant dont les manœuvres sont mises à nu.
Laurent Gbagbo et son clan se sont lancés dans une campagne de justification de leur tentative de confiscation du pouvoir. Leur offensive diplomatique se résume à un seul argument : le respect de la Constitution ivoirienne. Sur cette base, leur prétendue légitimité n`est basée que sur une décision du Conseil constitutionnel. Celui-ci a déclaré Gbagbo président, après avoir annulé le résultat du vote dans 7 départements (664.405 votes) où, selon lui, le scrutin aurait été entaché d`irrégularités et de violence.
Bien entendu, les arguments du clan Gbagbo ont été battus en brèche par le Premier ministre, maître-d`œuvre du processus, le patron de l`Onuci et le représentant du Secrétaire général de l`Onu, certificateur accepté par toutes les parties.
Aujourd`hui, la Mission d`observation électorale de l`Union européenne (Moe) apporte un éclairage décisif sur le sujet. De quoi faire taire définitivement les rares voix qui tentent de donner du crédit à la position de Gbagbo.
Le rapport de la Moe présenté hier à Bruxelles démontre, si besoin en était, que le président sortant n`est pas fondé à mettre en cause la validité du scrutin dans la partie nord du pays. Car, la violence n`est pas là où l`on veut qu`elle soit.
Le Sud-Est et l`Ouest plus violents que le Nord
La mission de l`Ue apporte un démenti aux accusations de La majorité présidentielle qui localise, à dessein, les troubles dans les zones Cno.
« La CEI a amélioré ses performances au second tour qui a été qualifié de « très bon, bon et acceptable dans 96% des cas observés par la MOE. Les agents des deux candidats étaient présents dans 94,7% (Gbagbo) et 92,6% (Ouattara) des 943 bureaux de vote observés et leur très forte présence dans tout le pays a contribué à l`intégrité du processus. Les observateurs n`ont constaté nulle part aucune fraude massive de quelque sorte. Mais ils ont observé des actes d`intimidation et de violence dans les régions du président sortant », assène le rapport de la mission.
Et, il ne saurait y avoir de débat sur la localisation des violences. « Le personnel des Nations Unies avait observé des intimidations et des irrégularités plus graves à l`Ouest du pays qu`au Nord, ce qui corrobore les observations de la MOE UE », tranchent les observateurs de l`UE. Une violence qui n`a pas épargné les observateurs eux-mêmes.
« A cause d`une flambée de violence, toujours dans les régions du président sortant (ndlr, Sud-ouest, Centre-ouest), 16 observateurs ont dû être retirés de l`observation de la compilation des votes pendant la nuit du 28 novembre. Après l`élection, deux observateurs ont été violemment molestés par des membres de l`armée ivoirienne à proximité de la Radio Télévision Ivoirienne (RTI) », souligne le rapport. « Somme toute, l`ambiance a été mieux évaluée au Nord qu`au Sud. Ainsi, cinq régions ont eu plus de 20% d`évaluations moins que bonnes : Fromager (ndlr, région natale du chef de l`Etat sortant), Moyen-Comoé, Agnéby et Dix-Huit Montagnes, tous situés dans le Sud et le Centre-Ouest ainsi que les Savanes, région du Nord », conclu-t-il.
Les résultats de la Cei bel et bien sincères
Sur la base des faits recueillis sur le terrain, la mission de l`UE ne peut que conclure à la sincérité du scrutin et donc des résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (Cei).
Ainsi, le rapport des observateurs prend le contre-pied du Conseil constitutionnel qui a annulé les résultats de 7 départements. « La Moe Ue avait déployé des observateurs de longue et courte durée sur 5 de ces 7 départements sans y relever d`irrégularités majeures susceptibles de remettre en cause les résultats », y découvre-t-on. Et, contrairement aux affirmations du clan Gbagbo, le rapport rappelle que le patron de l`Onuci n`a certifié les résultats des élections, qu`après la décision léonine de Paul Yao-N`dré. M. Choi a donc reconnu comme valables, les résultats « tels que proclamés initialement par la CEI, confirmant la victoire de Ouattara ».
Kesy B. Jacob
Laurent Gbagbo et son clan se sont lancés dans une campagne de justification de leur tentative de confiscation du pouvoir. Leur offensive diplomatique se résume à un seul argument : le respect de la Constitution ivoirienne. Sur cette base, leur prétendue légitimité n`est basée que sur une décision du Conseil constitutionnel. Celui-ci a déclaré Gbagbo président, après avoir annulé le résultat du vote dans 7 départements (664.405 votes) où, selon lui, le scrutin aurait été entaché d`irrégularités et de violence.
Bien entendu, les arguments du clan Gbagbo ont été battus en brèche par le Premier ministre, maître-d`œuvre du processus, le patron de l`Onuci et le représentant du Secrétaire général de l`Onu, certificateur accepté par toutes les parties.
Aujourd`hui, la Mission d`observation électorale de l`Union européenne (Moe) apporte un éclairage décisif sur le sujet. De quoi faire taire définitivement les rares voix qui tentent de donner du crédit à la position de Gbagbo.
Le rapport de la Moe présenté hier à Bruxelles démontre, si besoin en était, que le président sortant n`est pas fondé à mettre en cause la validité du scrutin dans la partie nord du pays. Car, la violence n`est pas là où l`on veut qu`elle soit.
Le Sud-Est et l`Ouest plus violents que le Nord
La mission de l`Ue apporte un démenti aux accusations de La majorité présidentielle qui localise, à dessein, les troubles dans les zones Cno.
« La CEI a amélioré ses performances au second tour qui a été qualifié de « très bon, bon et acceptable dans 96% des cas observés par la MOE. Les agents des deux candidats étaient présents dans 94,7% (Gbagbo) et 92,6% (Ouattara) des 943 bureaux de vote observés et leur très forte présence dans tout le pays a contribué à l`intégrité du processus. Les observateurs n`ont constaté nulle part aucune fraude massive de quelque sorte. Mais ils ont observé des actes d`intimidation et de violence dans les régions du président sortant », assène le rapport de la mission.
Et, il ne saurait y avoir de débat sur la localisation des violences. « Le personnel des Nations Unies avait observé des intimidations et des irrégularités plus graves à l`Ouest du pays qu`au Nord, ce qui corrobore les observations de la MOE UE », tranchent les observateurs de l`UE. Une violence qui n`a pas épargné les observateurs eux-mêmes.
« A cause d`une flambée de violence, toujours dans les régions du président sortant (ndlr, Sud-ouest, Centre-ouest), 16 observateurs ont dû être retirés de l`observation de la compilation des votes pendant la nuit du 28 novembre. Après l`élection, deux observateurs ont été violemment molestés par des membres de l`armée ivoirienne à proximité de la Radio Télévision Ivoirienne (RTI) », souligne le rapport. « Somme toute, l`ambiance a été mieux évaluée au Nord qu`au Sud. Ainsi, cinq régions ont eu plus de 20% d`évaluations moins que bonnes : Fromager (ndlr, région natale du chef de l`Etat sortant), Moyen-Comoé, Agnéby et Dix-Huit Montagnes, tous situés dans le Sud et le Centre-Ouest ainsi que les Savanes, région du Nord », conclu-t-il.
Les résultats de la Cei bel et bien sincères
Sur la base des faits recueillis sur le terrain, la mission de l`UE ne peut que conclure à la sincérité du scrutin et donc des résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (Cei).
Ainsi, le rapport des observateurs prend le contre-pied du Conseil constitutionnel qui a annulé les résultats de 7 départements. « La Moe Ue avait déployé des observateurs de longue et courte durée sur 5 de ces 7 départements sans y relever d`irrégularités majeures susceptibles de remettre en cause les résultats », y découvre-t-on. Et, contrairement aux affirmations du clan Gbagbo, le rapport rappelle que le patron de l`Onuci n`a certifié les résultats des élections, qu`après la décision léonine de Paul Yao-N`dré. M. Choi a donc reconnu comme valables, les résultats « tels que proclamés initialement par la CEI, confirmant la victoire de Ouattara ».
Kesy B. Jacob