Deux mois environ après son arrivée au ministère du Commerce, le Docteur Touré Amara, fait le point de ses activités. Il félicite les femmes du vivrier qui font un travail remarquable dans l’approvisionnement du marché.
Docteur Touré Amara, cela fait bientôt deux mois que vous êtes à la tête du ministère du Commerce. Quel point pouvez-nous faire de vos activités?
Le ministère du Commerce embrasse tous les secteurs de l’Economie ivoirienne. Faire donc un point à ce temps précis serait fastidieux dans une interview. Mais ce que je puis dire, c’est que j’ai trouvé un ministère au travail. Malgré quelques démotivations, nous avons trouvé des agents présents et à la tâche. Naturellement avec quelques difficultés dans le cadre du travail et que nous attelons à régler en collaboration avec le ministère du Commerce. Nous sommes dans un secteur très délicat. Car étant dans le secteur des services et des marchandises. Dans une situation aussi délicate que celle que nous traversons dans notre pays, il y a que certains produits se font rares. Compte tenu du contexte, nous assistons à une flambée des prix que nous essayons d’atténuer au maximum.
Quels points pouvez-vous nous faire de l’approvisionnement du marché du vivrier au niveau du District d’Abidjan et du bétail ?
A notre prise de fonction, nous avons eu un problème aigu, au niveau de l’approvisionnement du bétail. Les prix avaient flambé parce que l’offre avait baissé par rapport à la demande. Nos parcs animaliers à l’abattoir d’Abidjan n’étaient pas approvisionnés. Ceci est dû essentiellement au blocage en zone rebelle. Nous avons eu des échanges avec les importateurs de bétails sur pied et nous avons trouvé des compromis qui étaient de négocier avec les Forces nouvelles et aussi au niveau des barrages dans la zone gouvernementale, pour que une fois les fouilles bien faites par les Fds, les camions puissent passer et sécuriser par les Fds. Pour aller approvisionner une partie de nos marchés. Nous avons aussi conseillé aux importateurs, d’emprunter le corridor de Noé et entrer au Ghana, pour pouvoir rentrer à Abidjan. Ce qui fait que le prix du kilogramme de la viande qui avait flambé, est descendu quelque peu. De 3000 F cfa le kg de bœuf, nous sommes à ce jour à environ 1800 F cfa voire 1700 Fcfa. Au niveau du vivrier, il y avait eu également des problèmes d’approvisionnement du marché. Mais grâce à la bonne collaboration des responsables des coopératives et fédération du vivrier, les braves femmes du secteur ont pris le problème à bras-le-corps et nous avons aidé à faire rentrer le vivrier sur Abidjan. Ici le problème résidait dans des difficultés de transports. Ce qui a provoqué le ralentissement dans l’approvisionnement des marchés parce que certains transporteurs avaient peur de voir leurs camions casser sur la route par des gens mécontents de l’opposition ou des grévistes.
N’empêche, le prix du kilogramme du sucre est hors de portée du petit ménage. Que se passe-t-il ?
Les industries sucrières ont un problème particulier. Les productions sont bloquées sur les sites des usines dans le Nord du pays. Comme vous l’avez dit Sucrivoire a deux sites de production : Zuénoula (zone gouvernementale) et Borotou. Pendant que Sucaf c’est à Ferké I et II. Sucaf a 27 mille tonnes de sucre bloquées et 13 mille tonnes de Sucrivoire qui sont bloquées également. Ce qui donne 40 mille tonnes de sucre bloquées en zone Cno qu’on ne peut faire descendre du fait des opérations de désobéissances civiles lancées par le Rhdp. Sur le marché au niveau de la zone gouvernementale, il y a une pénurie de sucre et les prix ont grimpé aussi bien au niveau du granulé que du sucre carreau. Nous avons été saisis non seulement par les industriels mais aussi par les consommateurs. Sans oublier d’autres entreprises qui sont dans la confiserie et qui utilisent le sucre comme intrant principal. Sucrivoire et Sucaf n’arrivent pas à approvisionner les marchés. Ces deux sociétés sont en train de faire des efforts en doublant leur capacité à faire descendre le sucre vers le Sud par le chemin de fer pour Sucaf. Mais, il y a toujours des entraves. Pour pallier cette pénurie, le gouvernement du Pr Aké N’Gbo, a autorisé l’importation d’une certaine quantité limitée de sucre pour réguler non seulement le marché mais atténuer la tension sur les prix à la consommation.
Il y aussi le rechargement des bombonnes de gaz. Quand bien même les prix sont homologués, l’on constate également une flambée sur le marché. Qu’a pu faire la brigade qui a été mise en place?
Le prix du gaz est homologué et subventionné par l’Etat de Côte d’Ivoire. La bouteille B6 est rechargée 1800 F cfa. La B12 à 3800 F cfa et la plus grande à 9000 F cfa. Les prix étant subventionnés, on ne peut les augmenter aux consommateurs et les prix sont contrôlés par nos services à travers une brigade. Celui qu’on prend en flagrant délit d’augmentation illégale, est non seulement verbalisé mais aussi sanctionné. Nous avons entrepris cette surveillance des prix par nos services par rapport au gaz sur nos marchés du territoire ivoirien. A ce jour, 33 vendeurs indélicats ont été épinglés et ils payeront pour leur indélicatesse. Pour que cela serve d’exemple aux autres afin qu’ils s’alignent sur les prix fixés et homologués par l’Etat… le gaz que nous vendons est à usage domestique. Les files indiennes que l’on constate sur les points de ventes découlent de deux faits : Des difficultés d’approvisionnement du marché et la mauvaise organisation de la filière des revendeurs. Il y a souvent des problèmes de transports des usines des marcketeurs aux magasins des détaillants qui sont dans les différents quartiers. Or, en réalité, ce sont les marketeurs qui doivent ravitailler les détaillants. Quand il se pose un petit problème et que le transport ne suit pas, il se pose automatiquement des pénuries sur les dépôts. Ce qui fait que quand il y a du gaz, tout le monde voudrait être servi en même temps.
Etes –vous prêts à renouveler l’expérience de la mise en place des 50 millions de Fcfa qui ont été alloués aux femmes du vivrier comme cela a été le cas à votre arrivée ?
A notre prise de fonction, nos marchés n’étaient pas approvisionnés. A cause du manque de véhicules pour transporter les vivres des zones de production aux marchés de la consommation. Nous avons réfléchi avec certaines coopératives et fédération du secteur. Celles-ci nous ont clairement exposé leurs problèmes. C’est à partir de là que le gouvernement a souhaité les aider. En mettant en place un fonds de 50 millions, en revolving pour l’aide au transport qui ont été logés à l’Office national du développement du riz (Ondr), pourqu’en collaboration avec les transporteurs, les disponibilités signalées par les coopératives, puissent être enlevées à temps. Ce, à travers un mécanisme de préfinancement. Ainsi, après la vente, la coopérative vient rembourser le montant prêté. Pour l’instant, nous sommes satisfaits des résultats que cela nous donne et l’expérience est à poursuivre. En autonomisant ces femmes en matière de logistique de transport le moment venu.
Avez-vous un commentaire sur ces mots d’ordre de désobéissance civile lancés par le Rhdp et pouvez-vous donner l’assurance aux commerçants quant à la sécurisation des marchés ?
A tous les commerçants et opérateurs économiques de Côte d’Ivoire, l’Etat a le devoir régalien de les protéger. Le gouvernement du Président Gbagbo ne peut se soustraire à ce devoir. Je voudrais dire à eux tous, qu’il ne faut pas écouter les oiseaux de mauvais augure. La Côte d’Ivoire a besoin d’être au travail et de produire de la richesse, pour le bonheur de nos concitoyens. Pour que l’Ivoirien moyen puisse convenablement manger à sa faim, il faut qu’il y ait suffisamment du vivriers sur le marché. Pour cela, il faut que chacun puisse faire librement son travail. Je crois que les Ivoiriens ont compris qu’il faut se mettre au travail et c’est ce qui peut nous permettre de rester debout. Pendant qu’une rébellion nous attaque avec leurs soutiens extérieurs, travaillons pour conquérir notre dignité.
Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr
Docteur Touré Amara, cela fait bientôt deux mois que vous êtes à la tête du ministère du Commerce. Quel point pouvez-nous faire de vos activités?
Le ministère du Commerce embrasse tous les secteurs de l’Economie ivoirienne. Faire donc un point à ce temps précis serait fastidieux dans une interview. Mais ce que je puis dire, c’est que j’ai trouvé un ministère au travail. Malgré quelques démotivations, nous avons trouvé des agents présents et à la tâche. Naturellement avec quelques difficultés dans le cadre du travail et que nous attelons à régler en collaboration avec le ministère du Commerce. Nous sommes dans un secteur très délicat. Car étant dans le secteur des services et des marchandises. Dans une situation aussi délicate que celle que nous traversons dans notre pays, il y a que certains produits se font rares. Compte tenu du contexte, nous assistons à une flambée des prix que nous essayons d’atténuer au maximum.
Quels points pouvez-vous nous faire de l’approvisionnement du marché du vivrier au niveau du District d’Abidjan et du bétail ?
A notre prise de fonction, nous avons eu un problème aigu, au niveau de l’approvisionnement du bétail. Les prix avaient flambé parce que l’offre avait baissé par rapport à la demande. Nos parcs animaliers à l’abattoir d’Abidjan n’étaient pas approvisionnés. Ceci est dû essentiellement au blocage en zone rebelle. Nous avons eu des échanges avec les importateurs de bétails sur pied et nous avons trouvé des compromis qui étaient de négocier avec les Forces nouvelles et aussi au niveau des barrages dans la zone gouvernementale, pour que une fois les fouilles bien faites par les Fds, les camions puissent passer et sécuriser par les Fds. Pour aller approvisionner une partie de nos marchés. Nous avons aussi conseillé aux importateurs, d’emprunter le corridor de Noé et entrer au Ghana, pour pouvoir rentrer à Abidjan. Ce qui fait que le prix du kilogramme de la viande qui avait flambé, est descendu quelque peu. De 3000 F cfa le kg de bœuf, nous sommes à ce jour à environ 1800 F cfa voire 1700 Fcfa. Au niveau du vivrier, il y avait eu également des problèmes d’approvisionnement du marché. Mais grâce à la bonne collaboration des responsables des coopératives et fédération du vivrier, les braves femmes du secteur ont pris le problème à bras-le-corps et nous avons aidé à faire rentrer le vivrier sur Abidjan. Ici le problème résidait dans des difficultés de transports. Ce qui a provoqué le ralentissement dans l’approvisionnement des marchés parce que certains transporteurs avaient peur de voir leurs camions casser sur la route par des gens mécontents de l’opposition ou des grévistes.
N’empêche, le prix du kilogramme du sucre est hors de portée du petit ménage. Que se passe-t-il ?
Les industries sucrières ont un problème particulier. Les productions sont bloquées sur les sites des usines dans le Nord du pays. Comme vous l’avez dit Sucrivoire a deux sites de production : Zuénoula (zone gouvernementale) et Borotou. Pendant que Sucaf c’est à Ferké I et II. Sucaf a 27 mille tonnes de sucre bloquées et 13 mille tonnes de Sucrivoire qui sont bloquées également. Ce qui donne 40 mille tonnes de sucre bloquées en zone Cno qu’on ne peut faire descendre du fait des opérations de désobéissances civiles lancées par le Rhdp. Sur le marché au niveau de la zone gouvernementale, il y a une pénurie de sucre et les prix ont grimpé aussi bien au niveau du granulé que du sucre carreau. Nous avons été saisis non seulement par les industriels mais aussi par les consommateurs. Sans oublier d’autres entreprises qui sont dans la confiserie et qui utilisent le sucre comme intrant principal. Sucrivoire et Sucaf n’arrivent pas à approvisionner les marchés. Ces deux sociétés sont en train de faire des efforts en doublant leur capacité à faire descendre le sucre vers le Sud par le chemin de fer pour Sucaf. Mais, il y a toujours des entraves. Pour pallier cette pénurie, le gouvernement du Pr Aké N’Gbo, a autorisé l’importation d’une certaine quantité limitée de sucre pour réguler non seulement le marché mais atténuer la tension sur les prix à la consommation.
Il y aussi le rechargement des bombonnes de gaz. Quand bien même les prix sont homologués, l’on constate également une flambée sur le marché. Qu’a pu faire la brigade qui a été mise en place?
Le prix du gaz est homologué et subventionné par l’Etat de Côte d’Ivoire. La bouteille B6 est rechargée 1800 F cfa. La B12 à 3800 F cfa et la plus grande à 9000 F cfa. Les prix étant subventionnés, on ne peut les augmenter aux consommateurs et les prix sont contrôlés par nos services à travers une brigade. Celui qu’on prend en flagrant délit d’augmentation illégale, est non seulement verbalisé mais aussi sanctionné. Nous avons entrepris cette surveillance des prix par nos services par rapport au gaz sur nos marchés du territoire ivoirien. A ce jour, 33 vendeurs indélicats ont été épinglés et ils payeront pour leur indélicatesse. Pour que cela serve d’exemple aux autres afin qu’ils s’alignent sur les prix fixés et homologués par l’Etat… le gaz que nous vendons est à usage domestique. Les files indiennes que l’on constate sur les points de ventes découlent de deux faits : Des difficultés d’approvisionnement du marché et la mauvaise organisation de la filière des revendeurs. Il y a souvent des problèmes de transports des usines des marcketeurs aux magasins des détaillants qui sont dans les différents quartiers. Or, en réalité, ce sont les marketeurs qui doivent ravitailler les détaillants. Quand il se pose un petit problème et que le transport ne suit pas, il se pose automatiquement des pénuries sur les dépôts. Ce qui fait que quand il y a du gaz, tout le monde voudrait être servi en même temps.
Etes –vous prêts à renouveler l’expérience de la mise en place des 50 millions de Fcfa qui ont été alloués aux femmes du vivrier comme cela a été le cas à votre arrivée ?
A notre prise de fonction, nos marchés n’étaient pas approvisionnés. A cause du manque de véhicules pour transporter les vivres des zones de production aux marchés de la consommation. Nous avons réfléchi avec certaines coopératives et fédération du secteur. Celles-ci nous ont clairement exposé leurs problèmes. C’est à partir de là que le gouvernement a souhaité les aider. En mettant en place un fonds de 50 millions, en revolving pour l’aide au transport qui ont été logés à l’Office national du développement du riz (Ondr), pourqu’en collaboration avec les transporteurs, les disponibilités signalées par les coopératives, puissent être enlevées à temps. Ce, à travers un mécanisme de préfinancement. Ainsi, après la vente, la coopérative vient rembourser le montant prêté. Pour l’instant, nous sommes satisfaits des résultats que cela nous donne et l’expérience est à poursuivre. En autonomisant ces femmes en matière de logistique de transport le moment venu.
Avez-vous un commentaire sur ces mots d’ordre de désobéissance civile lancés par le Rhdp et pouvez-vous donner l’assurance aux commerçants quant à la sécurisation des marchés ?
A tous les commerçants et opérateurs économiques de Côte d’Ivoire, l’Etat a le devoir régalien de les protéger. Le gouvernement du Président Gbagbo ne peut se soustraire à ce devoir. Je voudrais dire à eux tous, qu’il ne faut pas écouter les oiseaux de mauvais augure. La Côte d’Ivoire a besoin d’être au travail et de produire de la richesse, pour le bonheur de nos concitoyens. Pour que l’Ivoirien moyen puisse convenablement manger à sa faim, il faut qu’il y ait suffisamment du vivriers sur le marché. Pour cela, il faut que chacun puisse faire librement son travail. Je crois que les Ivoiriens ont compris qu’il faut se mettre au travail et c’est ce qui peut nous permettre de rester debout. Pendant qu’une rébellion nous attaque avec leurs soutiens extérieurs, travaillons pour conquérir notre dignité.
Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr