Les agents de l’agence auxiliaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) de la 2ème ville portuaire se sont pliés aux injonctions du gouvernement de l’ancien président Laurent Gbagbo. La soixantaine de travailleurs, qui répondaient à la mesure de réquisition, étaient hier à leurs postes. L’ambiance à l’intérieur de la bâtisse dressée au bord de l’océan n’a enregistré ni de froufrou de billets de banque ni de tintements des pièces d’argent. Car les agents ont passé toute la journée à se tourner les pouces. Il est 15 h 30 quand nous arrivons à l’agence. Un vigile, sous le sceau de l’anonymat, indique, la main sur le cœur, que tout baigne. Selon lui, la banque travaille depuis le matin. « Tous les 60 agents sont présents à leurs postes. On a reçu des fonds de la douane, des impôts etc. En revanche, il n’y a pas eu de transfert vers les banques commerciales en raison d’une panne technique », renseigne la sentinelle, l’air guilleret. De source recoupée, il ressort que le personnel constitué à 100% de nationaux, bien que présent, n’a pas travaillé. A preuve, selon un chef d’agence d’une banque commerciale, aucune banque n’a reçu d’argent provenant de la Bceao ce jour. Et notre informateur de se faire plus explicite : « Ils n’ont fait aucun décaissement parce que, selon eux, pour libeller de l’argent, il faut que la banque mère à Dakar leur délivre une « application » (sorte de notification). Dès lors qu’ils n’ont pas eu ce mandat, il ne peuvent rien faire », explique le banquier bien au fait des flux financiers.
D. Mourlaye
Abdoulaye
Correspondant régional
D. Mourlaye
Abdoulaye
Correspondant régional
