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Politique Publié le jeudi 27 janvier 2011 | Nord-Sud

Violences post-électorales / Rapport de Human Rights watch - Gbagbo et ses partisans au banc des accusés

Il n'y a décidément pas de répit pour le camp de Laurent Gbagbo qui est loin d'avoir la tête à la fête. Hier, l'organisation de défense de droits de l'Homme, Human Rigths Watch, a rendu public, son rapport sur les violences qui ont émaillé le processus électoral ivoirien. Un document (voir page 3) pour le moins accablant pour le chef de l'Etat et ses partisans, accusés d'être les principaux auteurs des violations de droits de l'Homme. « Les forces de sécurité sous le contrôle de Laurent Gbagbo, ainsi que les milices qui le soutiennent, ont commis depuis fin novembre 2010 des exécutions extrajudiciaires, des actes de torture et des viols, et ont procédé à des disparitions forcées. Une enquête approfondie sur les exactions perpétrées dans la capitale commerciale de la Côte d'Ivoire, Abidjan, a révélé une campagne souvent organisée de violences visant les membres des partis politiques d'opposition, les groupes ethniques du nord du pays, les musulmans et les immigrés des pays ouest-africains voisins », peut-on lire dans les premières pages du rapport produit par l'organisation de défense des droits de l'Homme. Selon les chercheurs de Human Rights Watch, c'est dans l'entre-deux-tours de la présidentielle que les actes de violence se sont accrus, notamment dans les quartiers réputés favorables au Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). « Les exactions ont commencé juste avant le second tour de l'élection présidentielle le 28 novembre. Les pires violences commises par les forces de sécurité et les milices se sont produites dans les quartiers d'Abobo, de Port-Bouët, de Yopougon et de Koumassi. Les exactions se sont poursuivies tout au long de la période qui a suivi l'élection », précise Human Rights Watch. Autant le dire, le rapport de l'Ong américaine de défense des droits de l'Homme tombe au plus mauvais moment pour La majorité présidentielle. Car, non seulement elle a toujours réfuté les accusations portées contre elle mais en plus, la Cour pénale internationale (Cpi), tout aussi regardante sur les questions de droits de l'Homme, annonce que des enquêtes préliminaires sont ouvertes. Ces investigations viseraient à situer les responsabilités dans la détérioration du climat social en Côte d'Ivoire. Il va s'en dire que le présent rapport de Human Rights Watch constituera un précieux document dont le procureur, Luis Moreno Ocampo et ses adjoints, pourraient avoir besoin. Au-delà des actions en justice qui pourraient troubler le sommeil des ''Refondateurs'', ce rapport vient corroborer les allégations de violences mises sur leur compte durant le processus électoral. Ce détail vaut son pesant d'or dans la recherche de solution à la crise post-électorale dans la mesure où Laurent Gbagbo et ses partisans ont prétexté de violences dans le Nord du pays où ils sont sous-représentés, pour demander l'invalidation du scrutin dans cette zone du pays. Une demande à laquelle a accédé Paul Yao-N'Dré, président du Conseil constitutionnel et qui a mis le feu aux poudres.
Marc Dossa

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