Le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno Ocampo, a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire sur les violences contre les agents de l'Onuci. « Un crime de guerre », selon lui.
Les auteurs d'actes de violences perpétrés contre les agents de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire n'échapperont pas à la justice. Mieux, l'étau de cette même justice pourrait les prendre en tenaille plus tôt que prévu. L'assurance a été donnée, hier, par le procureur de la Cour pénale internationale (Cpi), Luis Moreno Ocampo. A la question de savoir si la Cpi ouvrira des enquêtes sur les allégations d'entraves faites par les partisans de Laurent Gbagbo au travail de l'Onuci, le haut-fonctionnaire onusien s'est voulu sans ambages. « Oui ! C`est un crime de guerre que d`attaquer des forces de maintien de la paix pendant un conflit armé. En fonction du contexte, attaquer des forces de maintien de la paix peut être un crime de guerre sous ma juridiction. Les procureurs doivent rassembler assez d`informations pour pouvoir les présenter aux juges. Les juges doivent être sûrs. Mon travail est de définir si nous devons intervenir ou non. C`est pourquoi je rassemble des informations sur les crimes », a-t-il répondu. Si l'on en croit les experts du droit international et sur la foi des déclarations du procureur Ocampo, l'enquête préliminaire est déjà engagée. Et, pour balayer tout soupçon de parti pris dans le dossier, le patron de la Cpi a expliqué que son travail n'est en rien une action politique. « Mon travail n`est pas politique. Ce que je fais, c`est déterminer les auteurs de crimes. Je veux être clair: les soldats des Nations Unies sont des forces de maintien de la paix. Ils ne peuvent pas être atteints », a-t-il clarifié. Faut-il sans doute le souligner, la présente sortie de Luis Moreno Ocampo n'est pas, en soi, surprenante. En effet, dès le déclenchement de la crise post-électorale, notamment les violences qui l'ont accompagnée, il était déjà monté au créneau, pour mettre en garde les violateurs des droits de l'Homme. Mais, faisant fi de ces mises en garde, les partisans de Laurent Gbagbo ont continué de perpétrer des actes de violences aussi bien sur les populations que sur les agents de l'Onuci. Au début de l'année, la tension entre pro-Gbagbo et personnels de l'Onuci s'est accrue, notamment avec des attaques sur des soldats onusiens. Aujourd'hui, il est même question d'une fouille de leurs véhicules. Toute chose qui viole l'immunité dont jouit le personnel de l'Onu déployé en Côte d'Ivoire. Outre les agents de l'Onuci, le travail de la Cpi devrait également prendre en compte les allégations de charniers découverts en plusieurs endroits du pays, notamment dans la périphérie d'Abobo et dans la ville d'Issia. Les personnes qui pourraient être amenées à répondre de ces faits sont à la fois les partisans de M. Gbagbo mais également les éléments des forces de défense et de sécurité et certains agents de la radiodiffusion-télévision ivoirienne.
Marc Dossa avec Afp
Les auteurs d'actes de violences perpétrés contre les agents de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire n'échapperont pas à la justice. Mieux, l'étau de cette même justice pourrait les prendre en tenaille plus tôt que prévu. L'assurance a été donnée, hier, par le procureur de la Cour pénale internationale (Cpi), Luis Moreno Ocampo. A la question de savoir si la Cpi ouvrira des enquêtes sur les allégations d'entraves faites par les partisans de Laurent Gbagbo au travail de l'Onuci, le haut-fonctionnaire onusien s'est voulu sans ambages. « Oui ! C`est un crime de guerre que d`attaquer des forces de maintien de la paix pendant un conflit armé. En fonction du contexte, attaquer des forces de maintien de la paix peut être un crime de guerre sous ma juridiction. Les procureurs doivent rassembler assez d`informations pour pouvoir les présenter aux juges. Les juges doivent être sûrs. Mon travail est de définir si nous devons intervenir ou non. C`est pourquoi je rassemble des informations sur les crimes », a-t-il répondu. Si l'on en croit les experts du droit international et sur la foi des déclarations du procureur Ocampo, l'enquête préliminaire est déjà engagée. Et, pour balayer tout soupçon de parti pris dans le dossier, le patron de la Cpi a expliqué que son travail n'est en rien une action politique. « Mon travail n`est pas politique. Ce que je fais, c`est déterminer les auteurs de crimes. Je veux être clair: les soldats des Nations Unies sont des forces de maintien de la paix. Ils ne peuvent pas être atteints », a-t-il clarifié. Faut-il sans doute le souligner, la présente sortie de Luis Moreno Ocampo n'est pas, en soi, surprenante. En effet, dès le déclenchement de la crise post-électorale, notamment les violences qui l'ont accompagnée, il était déjà monté au créneau, pour mettre en garde les violateurs des droits de l'Homme. Mais, faisant fi de ces mises en garde, les partisans de Laurent Gbagbo ont continué de perpétrer des actes de violences aussi bien sur les populations que sur les agents de l'Onuci. Au début de l'année, la tension entre pro-Gbagbo et personnels de l'Onuci s'est accrue, notamment avec des attaques sur des soldats onusiens. Aujourd'hui, il est même question d'une fouille de leurs véhicules. Toute chose qui viole l'immunité dont jouit le personnel de l'Onu déployé en Côte d'Ivoire. Outre les agents de l'Onuci, le travail de la Cpi devrait également prendre en compte les allégations de charniers découverts en plusieurs endroits du pays, notamment dans la périphérie d'Abobo et dans la ville d'Issia. Les personnes qui pourraient être amenées à répondre de ces faits sont à la fois les partisans de M. Gbagbo mais également les éléments des forces de défense et de sécurité et certains agents de la radiodiffusion-télévision ivoirienne.
Marc Dossa avec Afp