L’hôtel du Golf, lieu où sont retranchés depuis la proclamation des résultats du second tour de la présidentielle, Alassane Ouattara (Président de la République proclamé par la Cei) et ses partisans, est dans le viseur des partisans de Laurent Gbagbo (Président de la République proclamé par le Conseil constitutionnel). C’est d’abord, Charles Blé Goudé, leader de la jeunesse proche de Laurent Gbagbo qui a lancé l’idée en décembre 2010, de déloger Alassane Ouattara et son équipe. Donnant ‘’une chance aux négociations’’ entamées par les président-émissaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) qui s’étaient rendus en Côte d’Ivoire, Blé Goudé avait reporté sine die la marche qu’il projetait sur le réceptif hôtelier situé à Cocody-Riviera. A la suite d’une tournée de sensibilisation et de mobilisation pour le même projet, l’actuel ministre de la jeunesse et de
l’emploi, avait une fois de plus abandonné son projet. Des jeunes Ebrié regroupés au sein du Conseil de sécurité Atchan-Goto (Csag) et conduits par Yves Paulin Aguédé, ont repris à leur compte, l’idée de Blé Goudé. Le 13 janvier 2011, ils ont lancé un ultimatum aux occupants de l’hôtel du Golf, avant de tenter de se rendre, par marche, dans ledit hôtel, le mardi 25 janvier 2011. Ils en ont été empêchés par des éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds) installés au niveau de l’Ambassade des Etats-Unis. Mais la volonté de déloger le gouvernement Ouattara de l’hôtel du Golf, continue de faire chemin dans le camp Gbagbo. On trouve anormal dans ce camp, que Ouattara et ses partisans y soient et s’opposent aux actions du gouvernement Aké N’gbo. Par ailleurs, Laurent Gbagbo et les siens n’admettent pas la présence des Forces nouvelles en ces lieux, ainsi que les armements qui s’y trouvent. Mais plusieurs
partisans de Laurent Gbagbo, ne comprennent pas pourquoi, des actions vigoureuses ne sont pas menées pour ‘’libérer’’ le réceptif hôtelier. Autant le dire tout net, il est difficile d’attaquer l’hôtel du Golf. Les raisons sont multiples. Le Gouvernement Gbagbo qui fait face au clappement d’une bonne partie de la Communauté internationale qui reconnaît son rival comme le vainqueur de la présidentielle de novembre 2010 en Côte d’Ivoire, veut jouer à fond, la carte de la médiation pour faire triompher ses arguments. Une quelconque action sur l’hôtel du Golf, gênerait la médiation ou y mettrait un terme. Ensuite, le camp Gbagbo se veut prudent et méfiant quant à une action militaire sur le Golf hôtel. Il est conscient de ce que cet hôtel 5 étoiles est devenu une forteresse jalousement gardée par les forces impartiales et les forces nouvelles. ‘’Ils ne peuvent pas prendre le Golf hôtel’’, avait prévenu Young
Jin Choi, le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire. Une offensive civile ou militaire pourrait servir d’alibi à la Communauté internationale, pour actionner les forces impartiales en Côte d’Ivoire, et ouvrir ainsi la voie à l’action militaire envisagée par la Cedeao. Les énormes risques de perte en vies humaines, tant de son côté que celui de l’adversaire, pourraient aussi expliquer le choix actuel du camp Gbagbo, de ne pas attaquer le Qg d’Alassane Ouattara. Enfin, ‘’la maîtrise’’ du camp Gbagbo peut être liée au fait qu’au-delà des forces armées qui sont au Golf hôtel, s’y trouvent non seulement des personnalités politiques ivoiriennes mais aussi le personnel normal de l’hôtel. Il n’est pas évident que Laurent Gbagbo veuille faire réellement la guerre à toutes ces personnes. D’ailleurs, lors d’une émission télévisée qu’il a accordée à Canal Plus, début
janvier, Laurent Gbagbo avait demandé à Messieurs Ouattara et Bédié (Ancien président) de regagner leur domicile. Il a par ailleurs proposé la discussion pour sortir de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire. A y voir de près, le camp Gbagbo n’est pas déterminé à ‘’déloger’’ Ouattara et ses hommes. On pourrait plutôt penser à une pression constante visant à émousser l’ardeur des occupants du Golf, et surtout à les amener à jeter l`éponge.
BAMBA Idrissa
l’emploi, avait une fois de plus abandonné son projet. Des jeunes Ebrié regroupés au sein du Conseil de sécurité Atchan-Goto (Csag) et conduits par Yves Paulin Aguédé, ont repris à leur compte, l’idée de Blé Goudé. Le 13 janvier 2011, ils ont lancé un ultimatum aux occupants de l’hôtel du Golf, avant de tenter de se rendre, par marche, dans ledit hôtel, le mardi 25 janvier 2011. Ils en ont été empêchés par des éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds) installés au niveau de l’Ambassade des Etats-Unis. Mais la volonté de déloger le gouvernement Ouattara de l’hôtel du Golf, continue de faire chemin dans le camp Gbagbo. On trouve anormal dans ce camp, que Ouattara et ses partisans y soient et s’opposent aux actions du gouvernement Aké N’gbo. Par ailleurs, Laurent Gbagbo et les siens n’admettent pas la présence des Forces nouvelles en ces lieux, ainsi que les armements qui s’y trouvent. Mais plusieurs
partisans de Laurent Gbagbo, ne comprennent pas pourquoi, des actions vigoureuses ne sont pas menées pour ‘’libérer’’ le réceptif hôtelier. Autant le dire tout net, il est difficile d’attaquer l’hôtel du Golf. Les raisons sont multiples. Le Gouvernement Gbagbo qui fait face au clappement d’une bonne partie de la Communauté internationale qui reconnaît son rival comme le vainqueur de la présidentielle de novembre 2010 en Côte d’Ivoire, veut jouer à fond, la carte de la médiation pour faire triompher ses arguments. Une quelconque action sur l’hôtel du Golf, gênerait la médiation ou y mettrait un terme. Ensuite, le camp Gbagbo se veut prudent et méfiant quant à une action militaire sur le Golf hôtel. Il est conscient de ce que cet hôtel 5 étoiles est devenu une forteresse jalousement gardée par les forces impartiales et les forces nouvelles. ‘’Ils ne peuvent pas prendre le Golf hôtel’’, avait prévenu Young
Jin Choi, le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire. Une offensive civile ou militaire pourrait servir d’alibi à la Communauté internationale, pour actionner les forces impartiales en Côte d’Ivoire, et ouvrir ainsi la voie à l’action militaire envisagée par la Cedeao. Les énormes risques de perte en vies humaines, tant de son côté que celui de l’adversaire, pourraient aussi expliquer le choix actuel du camp Gbagbo, de ne pas attaquer le Qg d’Alassane Ouattara. Enfin, ‘’la maîtrise’’ du camp Gbagbo peut être liée au fait qu’au-delà des forces armées qui sont au Golf hôtel, s’y trouvent non seulement des personnalités politiques ivoiriennes mais aussi le personnel normal de l’hôtel. Il n’est pas évident que Laurent Gbagbo veuille faire réellement la guerre à toutes ces personnes. D’ailleurs, lors d’une émission télévisée qu’il a accordée à Canal Plus, début
janvier, Laurent Gbagbo avait demandé à Messieurs Ouattara et Bédié (Ancien président) de regagner leur domicile. Il a par ailleurs proposé la discussion pour sortir de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire. A y voir de près, le camp Gbagbo n’est pas déterminé à ‘’déloger’’ Ouattara et ses hommes. On pourrait plutôt penser à une pression constante visant à émousser l’ardeur des occupants du Golf, et surtout à les amener à jeter l`éponge.
BAMBA Idrissa