Laurent Gbagbo peut dire merci à la France. Le président sortant de la Côte d`Ivoire, qui refuse de céder son fauteuil à Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale, a reçu un soutien massif de la France depuis son arrivée au pouvoir en 2000. Selon les chiffres exclusifs du Comité d`aide au développement de l`OCDE, la Côte d`Ivoire arrive au premier rang des bénéficiaires de l`aide au développement française sur la période 1999-2009, avec 6,04 milliards de dollars, devant le Maroc (4,4 milliards), le Nigéria (4,3 milliards) et le Cameroun (4,09 milliards). En 2009, Abidjan arrive aussi en tête avec 2,7 milliards de dollars. Même si la Côte d`Ivoire fait partie, de longue date, des pays très soutenus par la France, le montant très élevé de l`aide cumulée sur dix ans est surprenant, dans une période marquée par la crise politico-militaire. Il s`explique par l`importance des annulations de dettes, comprises dans l`aide au développement. Même constat pour le Nigéria: ce pays, qui ne fait pas partie du pré-carré traditionnel, arrive à la troisième place grâce à d`importantes annulations de dettes, qui ont fait grimper l`aide française à 1,7 milliard en 2005 et à 2,4 milliards en 2006. Autre surprise, la présence de la Chine dans les principaux pays bénéficiaires de la France en 2009 -elle arrive à la deuxième place, avec 435 millions de dollars, devant le Maroc-, pourtant l`une des grandes puissances mondiales. En revanche, si l`on classe les bénéficiaires en fonction de l`aide reçue par habitant, les "chouchous" traditionnels de la France arrivent en tête sur la période 1999-2009: le Sénégal (264 dollars) devance la Tunisie (252 dollars).
Source : challenges.fr
(La conversion faite par la rédaction)
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