L’anarchie que le camp Gbagbo a installée, depuis mercredi, à la Bceao, impacte gravement les activités économiques et bancaires dans les zones Centre, nord et ouest. Hier, de nombreux clients n’ont pu effectuer leurs opérations.
L’on s’achemine vraisemblablement vers une catastrophe économique sans précédent dans la ville de Bouaké. En tout cas, l’entêtement du clan Gbagbo et le vandalisme qu’il a orchestré au sein du siège de l’agence nationale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) à Abidjan, mercredi, affectent dangereusement le système bancaire dans la capitale de la paix. Dans la journée d’hier, toutes les banques et tous les établissements financiers sont restés fermés. Créant ainsi, un vent de panique dans la ville. Le constat est inquiétant une fois à la cité des banques. Les établissements comme la Banque atlantique, la Bicici, la Biao, la Sib, la Bni, la Bhci et l’Ecobank n’ont pas ouvert. Les grilles des différentes structures bancaires étaient hermétiquement closes. Selon un banquier qui a requis l’anonymat, cette situation fait suite à la décision de fermeture de la Banque centrale (Bceao) exigée par le gouvernement ivoirien. «Comment voulez-vous qu’on ouvre si la Bceao est fermée? Techniquement, il nous est difficile de fonctionner si la banque centrale ne fonctionne pas. C’est elle qui régule tout. C’est pourquoi, les banques commerciales sont fermées», tente-t-il d’expliquer. Conséquences : aucune opération n’a pu être réalisée au grand dam des clients comme Coulibaly I. Ce trentenaire ne sait à quel saint se vouer. D’autant qu’il n’a pu effectuer de retrait d’argent. Il a été surpris de voir sa banque (Baci) fermée. Pourtant, il envisageait d’effectuer des retraits pour ses soins médicaux. Seul, le distributeur automatique était accessible. Mais là encore, ce sont des surprises désagréables. Car, les clients qui se hasardaient avec leur carte magnétique à cet endroit, en sortiront très déçus. La machine ne crachait aucun billet. Triste spectacle! «Les caisses sont vides. Il n’y a aucun sou», lance amèrement Koffi Kouamé (agent du privé) avant de démarrer en trombe sa moto. De nombreux opérateurs économiques ne décolèrent pas à leur tour, face au blocage du système bancaire. Sanogo A., importateur de produits est inconsolable. «C’est vraiment triste ce que nous vivons. Je devrais régler des commandes importantes de marchandises à partir des pays voisins. Mais pour ce faire, il fallait que j’émette des chèques. Malheureusement tout est bloqué », se désole l’opérateur économique. Pour lui, c’est le résultat de l’entêtement du groupe d’Aké N’Gbo. «Si Laurent Gbagbo aime tant la Côte d’Ivoire, qu’il quitte tranquillement le pouvoir pour laisser le vrai vainqueur appliquer son projet de société. Parce que nous estimons que tous les malheurs que nous connaissons aujourd’hui sont dus au fait qu’il s’obstine à conserver le pouvoir. Il s’entête en conduisant le pays droit dans le mur. C’est inacceptable», conclut l’importateur visiblement très remonté. Par ailleurs, il faut noter que dans la ville de Korhogo, c’est également le même tableau. Toutes les banques commerciales n’ont pas fonctionné. Si certains clients soutiennent que cela est lié au mot d’ordre de «pays mort», lancé par le Rhdp, d’autres par contre voient derrière cette situation l’impact du blocage et du brigandage du camp Gbagbo à la Banque centrale.
Allah Kouamé
L’on s’achemine vraisemblablement vers une catastrophe économique sans précédent dans la ville de Bouaké. En tout cas, l’entêtement du clan Gbagbo et le vandalisme qu’il a orchestré au sein du siège de l’agence nationale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) à Abidjan, mercredi, affectent dangereusement le système bancaire dans la capitale de la paix. Dans la journée d’hier, toutes les banques et tous les établissements financiers sont restés fermés. Créant ainsi, un vent de panique dans la ville. Le constat est inquiétant une fois à la cité des banques. Les établissements comme la Banque atlantique, la Bicici, la Biao, la Sib, la Bni, la Bhci et l’Ecobank n’ont pas ouvert. Les grilles des différentes structures bancaires étaient hermétiquement closes. Selon un banquier qui a requis l’anonymat, cette situation fait suite à la décision de fermeture de la Banque centrale (Bceao) exigée par le gouvernement ivoirien. «Comment voulez-vous qu’on ouvre si la Bceao est fermée? Techniquement, il nous est difficile de fonctionner si la banque centrale ne fonctionne pas. C’est elle qui régule tout. C’est pourquoi, les banques commerciales sont fermées», tente-t-il d’expliquer. Conséquences : aucune opération n’a pu être réalisée au grand dam des clients comme Coulibaly I. Ce trentenaire ne sait à quel saint se vouer. D’autant qu’il n’a pu effectuer de retrait d’argent. Il a été surpris de voir sa banque (Baci) fermée. Pourtant, il envisageait d’effectuer des retraits pour ses soins médicaux. Seul, le distributeur automatique était accessible. Mais là encore, ce sont des surprises désagréables. Car, les clients qui se hasardaient avec leur carte magnétique à cet endroit, en sortiront très déçus. La machine ne crachait aucun billet. Triste spectacle! «Les caisses sont vides. Il n’y a aucun sou», lance amèrement Koffi Kouamé (agent du privé) avant de démarrer en trombe sa moto. De nombreux opérateurs économiques ne décolèrent pas à leur tour, face au blocage du système bancaire. Sanogo A., importateur de produits est inconsolable. «C’est vraiment triste ce que nous vivons. Je devrais régler des commandes importantes de marchandises à partir des pays voisins. Mais pour ce faire, il fallait que j’émette des chèques. Malheureusement tout est bloqué », se désole l’opérateur économique. Pour lui, c’est le résultat de l’entêtement du groupe d’Aké N’Gbo. «Si Laurent Gbagbo aime tant la Côte d’Ivoire, qu’il quitte tranquillement le pouvoir pour laisser le vrai vainqueur appliquer son projet de société. Parce que nous estimons que tous les malheurs que nous connaissons aujourd’hui sont dus au fait qu’il s’obstine à conserver le pouvoir. Il s’entête en conduisant le pays droit dans le mur. C’est inacceptable», conclut l’importateur visiblement très remonté. Par ailleurs, il faut noter que dans la ville de Korhogo, c’est également le même tableau. Toutes les banques commerciales n’ont pas fonctionné. Si certains clients soutiennent que cela est lié au mot d’ordre de «pays mort», lancé par le Rhdp, d’autres par contre voient derrière cette situation l’impact du blocage et du brigandage du camp Gbagbo à la Banque centrale.
Allah Kouamé