Le mardi 25 janvier, alors que l’armée et la presse étaient alertées par une rumeur de saisie d’armes de guerre à Lopou, un convoi de ressortissants burkinabè rentrant au pays des hommes intègres, a été attaqué par des jeunes patriotes dudit village. Les 80 Burkinabè à bord du car venant de Fresco et qui ont d’abord été bloqués pendant des heures au corridor Lmp de Lopou, ont vécu pendant des heures un cauchemar à Akakro. En effet, au moment où tous les villageois étaient amassés à l’entrée du village dans un conflit avec les supposés transporteurs de munitions appréhendés, voici qu’arrive le car transportant les Burkinabè. Le car libéré après moult négociations, reprend sa route, quand juste après 2 Km de parcours, il est stoppé par un coup de fusil tiré d’un camion rempli de jeunes patriotes du village. Le pneu arrière crevé, le chauffeur refuse de s’arrêter. Deux des trois gendarmes qui convoyaient les deux cars, s’enfuient laissant les voyageurs à leur triste sors. Seul un agent prendra le courage de vouloir dissuader les jeunes patriotes qui le tabassent copieusement avant de le ligoter. C’est à Akakaro, 23 Km après avoir roulé sur son pneu usé que le chauffeur se voit dans l’impossibilité de continuer le voyage. Il est vite rattrapé par les jeunes qui vident le véhicule de tous les passagers qui sont fouillés un à un. C’est après qu’ils descendront tous les bagages passés au peigne fin. Continuant leur vengeance contre ces supposés ‘’alliés des rebelles’’, 7 de ces jeunes patriotes vont pousser le bouchon plus loin jusqu’au viol de deux jeunes fille, Z.B et B.A. Après le passage des ‘’assaillants’’, le bilan est très lourd : 3 enfants portés disparus, les vitres du car saccagées, près de 20 millions de Fcfa emportés, un gendarme laissé dans un état critique. Consternés et apeurés, les infortunés passeront deux nuits à Ahouya où le chef du village leur a servi un repas avant de les laisser continuer le voyage dans le dénuement total.
Sam-Wakouboué
Sam-Wakouboué
