Les caciques de La majorité présidentielle (Lmp), face au manque d’intérêt des Ivoiriens pour les canards bleus, ont décidé, comme à leur habitude, de prendre en otage les médias d’Etat. Question d’élargir les canaux de désinformation et d’intoxication de la population ivoirienne prise en otage par Laurent Gbagbo. La Radiodiffusion-télévision ivoirienne (Rti) qui regroupe les première et deuxième chaînes de télévision nationale plus les radios nationales (radio Côte d’Ivoire et Fréquence 2) auxquelles on ajoute le journal pro-gouvernemental Fraternité Matin, sont gérés d’une main de fer par des fidèles du chef de l’Etat sortant, platement battu à l’élection présidentielle. Ces derniers ont transformé les chaînes publiques en des médias de propagande dont le rôle s’apparente à celui de la tristement célèbre ‘’Radio mille collines’’ au Rwanda. Déjà, la Première chaîne s’était illustrée négativement en plein processus électoral, le 30 novembre 2010, sur instruction de l’ex-ministre de l’Intérieur pro-Gbagbo, Désiré Tagro, en désertant le siège de la Commission électorale indépendante (Cei), où avait lieu la proclamation en direct des résultats. Depuis, le parti pris de la maison dirigée par Brou Amessan, en situation de monopole sur l’audiovisuel, s’est fait croissant. Les télévisions et radios internationales sont accusées de ‘’déstabiliser le pays”. Des émissions Raison d’Etat (version télé et radio), En toute franchise avec des JT qui encensent le président sortant et fustigent Alassane Ouattara et ‘’ses parrains’’ passent en boucle. Des campagnes pour discréditer l’Occident et l’Organisation des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire (Onuci) avec à sa tête Y.J. Choi sont légion. Les employés qui font preuve de professionnalisme sont gentillement mis au chômage technique. Les militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et pour la paix (Rhdp) qui tombent sous les balles des Fds, miliciens et mercenaires de Gbagbo l’ont bien cherché, selon nos chaînes publiques. L’asphyxie financière et l’isolement politique du pays ne sont que des leurres. Les manquements pouvant entraîner des embrasements ne viennent que des autres. C’est pourquoi, les chaînes de télévision comme France 24, Tv5… ont été suspendues. Avec elles, des journaux proches d’Alassane Ouattara ont été momentanément empêchés de parution par des éléments de la garde républicaine. Le travail des médias publics est clean. Au grand bonheur de 54, 1% de la population qui applaudit, depuis quelque temps, l’avènement de ‘’Radio Côte d’Ivoire, la voix du rassemblement’’ et ‘’Télé Côte d’Ivoire’’ lancées à partir de l’hôtel du Golf.
Sanou A.
Sanou A.
