Autorité indépendante qui ne reçoit d’instructions d’aucune autre autorité, ni du gouvernement encore moins de l’administration ivoirienne, le médiateur de la République s’est engagée à trouver une issue pacifique à la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. Dans cette optique, les membres de ce comité ont eu une réunion d’échanges avec les directeurs de publication des organes de presse nationaux, le vendredi 28 janvier 2011, au siège de l’institution sis à Cocody-Cité des arts.
Après les rencontres avec différentes composantes de la vie politique en Côte d’Ivoire, les membres du comité scientifique mis en place par le médiateur de la République, Mathieu Ekra, ont rencontré les directeurs de publication des organes de presse ivoiriens. Cette rencontre, dont le but était de recueillir leurs avis sur la situation sociopolitique actuelle, a été l’occasion pour le porte parole de cette institution, Simon Nangui, de faire un bref rappel des actions menées. « Le médiateur de la République, l’un des fondateurs de la Constitution de 2000, éprouve une profonde douleur de voir la Côte d’Ivoire sombrer dans cette crise, après les événements de 2000. Nous avons entrepris des négociations avec le RDR, qui refusait de participer aux élections législatives. Nous avons rencontré M. Alassane Ouattara pour le ramener à la raison, mais il n’a pas accepté (…) Aujourd’hui la Côte d’Ivoire est en crise, c’est pourquoi nous avons initié ces échanges. Nous avons rencontré une partie (Laurent Gbagbo, ndlr), nous allons rencontrer Alassane Ouattara dans les jours à venir, pour un dialogue inter-ivoirien », a expliqué le porte-parole du médiateur de la République, qui appelle à la recherche d’un consensus pour sortir la Côte d’Ivoire de la crise. Mais, selon lui, « le problème demeure, parce que la vérité scientifique, c’est-à-dire la vérité des chiffres, celle qui dit que un plus un est égal à deux, n’est pas reconnue. Il y a la vérité divine qui pourra nous sortir de cette situation, mais seul Dieu la détient. Alors il nous faut trouver une vérité consensuelle, ce qui peut faire en sorte que nous soyons d’accord sur le minimum pour vivre ensemble, parce qu’on nous a fait des propositions effarantes, des propositions que vous ne pouvez pas imaginer », a révélé Simon Nangui, parlant des propositions faites par les organisations que les membres du comité scientifique ont déjà rencontrées. Dans la perspective de la résolution de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, le médiateur de la République a demandé aux organes de presse de proscrire dans leurs différentes publications, les propos haineux, les mauvais sentiments. « Le fait de ne pas dire des choses ne signifie pas que vous déniez vos positions, au contraire, cela peut favoriser la cohésion sociale », a-t-il précisé, en se gardant « de porter un jugement sur une décision juridique », en l’occurrence celle du Conseil constitutionnel qui a proclamé Laurent Gbagbo vainqueur de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Aux dires de M. Nangui, certains comportements sont à éviter, entre autres, les meetings et les marches de nature à envenimer la situation.
Olivier Dion
Après les rencontres avec différentes composantes de la vie politique en Côte d’Ivoire, les membres du comité scientifique mis en place par le médiateur de la République, Mathieu Ekra, ont rencontré les directeurs de publication des organes de presse ivoiriens. Cette rencontre, dont le but était de recueillir leurs avis sur la situation sociopolitique actuelle, a été l’occasion pour le porte parole de cette institution, Simon Nangui, de faire un bref rappel des actions menées. « Le médiateur de la République, l’un des fondateurs de la Constitution de 2000, éprouve une profonde douleur de voir la Côte d’Ivoire sombrer dans cette crise, après les événements de 2000. Nous avons entrepris des négociations avec le RDR, qui refusait de participer aux élections législatives. Nous avons rencontré M. Alassane Ouattara pour le ramener à la raison, mais il n’a pas accepté (…) Aujourd’hui la Côte d’Ivoire est en crise, c’est pourquoi nous avons initié ces échanges. Nous avons rencontré une partie (Laurent Gbagbo, ndlr), nous allons rencontrer Alassane Ouattara dans les jours à venir, pour un dialogue inter-ivoirien », a expliqué le porte-parole du médiateur de la République, qui appelle à la recherche d’un consensus pour sortir la Côte d’Ivoire de la crise. Mais, selon lui, « le problème demeure, parce que la vérité scientifique, c’est-à-dire la vérité des chiffres, celle qui dit que un plus un est égal à deux, n’est pas reconnue. Il y a la vérité divine qui pourra nous sortir de cette situation, mais seul Dieu la détient. Alors il nous faut trouver une vérité consensuelle, ce qui peut faire en sorte que nous soyons d’accord sur le minimum pour vivre ensemble, parce qu’on nous a fait des propositions effarantes, des propositions que vous ne pouvez pas imaginer », a révélé Simon Nangui, parlant des propositions faites par les organisations que les membres du comité scientifique ont déjà rencontrées. Dans la perspective de la résolution de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, le médiateur de la République a demandé aux organes de presse de proscrire dans leurs différentes publications, les propos haineux, les mauvais sentiments. « Le fait de ne pas dire des choses ne signifie pas que vous déniez vos positions, au contraire, cela peut favoriser la cohésion sociale », a-t-il précisé, en se gardant « de porter un jugement sur une décision juridique », en l’occurrence celle du Conseil constitutionnel qui a proclamé Laurent Gbagbo vainqueur de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Aux dires de M. Nangui, certains comportements sont à éviter, entre autres, les meetings et les marches de nature à envenimer la situation.
Olivier Dion