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Politique Publié le mardi 1 février 2011 | L’Inter

Résolution de la crise post-électorale - Des partisans de Ouattara doutent de la médiation de l’UA

Yayoro, président du RJR : « Ils constateront la mauvaise foi de Gbagbo »
Des militants quittent le QG de Ouattara
Après la décision du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine de mettre sur pied un panel de cinq chefs d’Etat pour la résolution pacifique de la crise ivoirienne, des collaborateurs et proches de Alassane Ouattara ont réagi. Hier lundi 31 janvier 2011 à l’hôtel du Golf où nous nous sommes rendu, les commentaires fusaient de partout. Si pour les uns, la décision de l’UA ne changera rien dans la résolution de la crise post-électorale, pour d’autres, le fait de reconnaitre M Ouattara comme le président légitime est une grande victoire. Mais là où il y avait problème, aux yeux des pensionnaires du Golf, c’est la désignation d’un panel de cinq chefs d’Etat pour une médiation. « Au moment où tout le monde reconnaît Ouattara comme président, est-ce qu’un tel panel a un sens ? Pourquoi ne pas signifier directement à Laurent Gbagbo de partir ? La mission que l’UA devrait se donner, c’était de venir
contraindre Gbagbo à lâcher le pouvoir », nous a confié un proche de Guillaume Soro, Premier ministre d’Alassane Ouattara. « L’UA doit comprendre que Laurent Gbagbo n’acceptera de partir que par la force. Sinon, les médiations n’arriveront pas à bout de lui », a lâché, amer, un élément des Force nouvelles à côté de nous. Un membre du cabinet des Forces nouvelles voit derrière ce panel, un repositionnement par des chefs d’Etat de la SADC, de Laurent Gbagbo. « Ils nous trouveront ici. Ce qu’il faut, c’est de contraindre le président sortant à quitter les fonctions qu’il a usurpées. Plus question de faire marche arrière », a-t-il martelé. Un avis partagé par le président des jeunes du RDR, Karamoko Yayoro. « Après la CEDEAO et le monde entier, c’est l’UA qui reconnait la victoire d’Alassane Ouattara. Gbagbo doit savoir qu’il est au bout de sa course. Mais, le connaissant, il ne se pliera pas aux
décisions des chefs d’Etat qui arrivent », a-t-il indiqué, soulignant au passage que « le panel des chefs d’Etat viendra négocier les conditions du départ de Laurent Gbagbo et de ses affidés ». Les chefs d’Etat, a-t-il prévenu, n’arriveront pas à faire plier Laurent Gbagbo. « Mais ils (ces chefs d’Etat) constateront sa mauvaise foi ! On attend de voir », a-t-il ajouté. Au dire de M Yayoro, le délai d’un mois donné par le CPS de l’UA est à dénoncer parce que cette médiation peut être menée dans un délai d’une semaine. « Il ne sera pas question d’un partage de pouvoir, mais d’un gouvernement d’union nationale comme l’avait promis le président Alassane Ouattara pendant la campagne électorale. Ce gouvernement sera élargi à toutes les compétences y compris le FPI et LMP. Donc pour nous, la question de la formation d’un gouvernement comprenant des personnalités du FPI sera enfoncer une porte grandement
ouverte », a renchéri Karamoko Yayoro.
Un terrain vide…
Dans le hall, nous avons tenté d’avoir la réaction du porte-parole du gouvernement de M Ouattara, Patrick Achi. « Je ne donne pas d’interview maintenant. Après le sommet de l’UA », nous a-t-il indiqué. Plusieurs ministres du gouvernement de Soro Guillaume s’affairaient, notamment Dagobert Banzio qui traversait le hall de l’hôtel au pas de course. « La dernière option qui reste est l’intervention militaire. Si Gbagbo était dans la position de Ouattara, il y a longtemps qu’il aurait fait la guerre. Il faut comprendre, Alassane Ouattara qui ne veut pas de grabuge. Nous savons que Gbagbo joue sur le temps et ne facilitera pas la tâche au président Ouattara », nous a indiqué le président du PPS et collaborateur de Guillaume Soro, Kacou Mathias. Une visite plus étendue dans le Golf hôtel nous permet de constater que plusieurs militants du RHDP ont quitté les lieux. Au terrain de football, lieu où on les retrouvait à chacun de
nos passages, c’était le calme plat. « Nombreux sont les jeunes qui sont rentrés à la maison. Leur présence ici n’est pas indispensable », nous a confié un militant. « Il y a encore des jeunes ici, tous ne sont pas encore rentrés », a renchéri un membre de la cellule de communication d’Alassane Ouattara. « Plusieurs parmi ceux qui étaient ici suite aux événements du 16 décembre 2010 sont rentrés. Aujourd’hui, ils ont soit regagné leur domicile, soit trouvé refuge chez des amis dans d’autres communes », nous a soufflé un militant qui a requis l’anonymat. Il soutient toutefois que d’autres partisans de Ouattara refusent de partir. Si les militants sont moins nombreux, les soldats de l’ONUCI eux sont toujours en place, avec un dispositif de sécurité impressionnant. De quoi rassurer les pensionnaires du Golf hôtel qui restent toujours convaincus que Laurent Gbagbo quittera le pouvoir, quelle que soit la manière.
Y.DOUMBIA
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