Charles Blé Goudé, leader des jeunes patriotes, était hier face à la presse. Il s’oppose à la présence de Blaise Compaoré dans le panel des cinq chefs d’Etat africains devant venir évaluer la situation post-électorale en Côte d’Ivoire.
La situation post-électorale en Côte d’Ivoire préoccupe plus d’une personne. Ainsi le dernier sommet de l’Union africaine tenu à Addis-Abeba a décidé d’évaluer la situation sur le terrain. A cet effet, ledit sommet a mis en place un panel de cinq chefs d’Etat africains, dont fait partie Blaise Compaoré, pour cette mission. Les jeunes patriotes n’approuvent pas la présence dans ce panel, du chef de l’Etat burkinabé. Leur chef de file Charles Blé Goudé a, pour cela, animé hier, une conférence de presse. Pendant les échanges avec la presse nationale et internationale, il soutient que Blaise Compaoré ne serait pas le bienvenu sur le sol ivoirien. Dans la mesure où il est partie prenante dans le conflit. «Nous récusons Blaise Compaoré. Parce qu’il n’est pas la solution. Mais le problème. Il doit être entendu par le panel des chefs d’Etat qui doivent venir en Côte d’Ivoire. Il faut qu’il fasse le bilan de sa médiation. Nous trouvons incongru sa présence dans ce panel. C’est un danger pour la sous-région. Lorsque la crise post-électorale a éclaté, il a pris fait et cause pour Alassane Ouattara, candidat malheureux au second tour de la présidentielle», fait-il remarquer. Avant d’ajouter : «Le Burkina a servi de base arrière à la rébellion qui a attaqué notre pays. Nous disons que trop c’est trop. Il faut le remplacer par un autre chef d’Etat». Pour montrer leur désaccord, les patriotes organisent un meeting ce samedi 5 février à la place de la République. «Nous appelons tous les Ivoiriens épris de paix à venir dire non à la présence de Blaise Compaoré dans le panel des chefs d’Etat africains».
Ban ki-moon cloué au pilori
Le leader des jeunes patriotes n’a pas été également du tout tendre avec le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. Il lui reproche ses sorties maladroites à propos de la mission devant venir faire l’audit de la situation en Côte d’Ivoire. En effet, ce dernier soutient qu’il est injuste et grave de procéder au recomptage des voix. Sous prétexte que cela va créer un précédent. Charles Blé Goudé a tenu à rafraîchir la mémoire au Secrétaire général des Nations unies sur des cas de recomptage des voix dans le monde. Il cite les exemples aux Etats-Unis entre Algore et Bush junior. Le recomptage des voix voulu par l’Onu en Afghanistan a fait que le Président élu a obtenu 49% des voix au lieu de 54%. Que dire d’Haïti ? A présent dans ce pays, on ne connaît pas le nom du Président de la République. Suite aux requêtes de certains candidats, l’Onu a demandé le recomptage des voix. «Pourquoi on peut le faire ailleurs. Et non en Côte d’Ivoire», s’interroge-t-il. Charles Blé Goudé dit comprendre la position de Ban Ki-moon. Parce qu’il ne veut pas qu’on découvre son mensonge. Puisque lui et son représentant en Côte d’Ivoire, Choï sont à la base de la crise post-électorale. «Il a peur que la vérité éclate au grand jour. Son poste est en jeu. Il est menacé. Il se bat pour son intérêt personnel. Nous lui demandons de laisser la mission travailler dans la transparence. Il n’a pas à imposer une feuille de route aux chefs d’Etat. Il n’est qu’un simple fonctionnaire», indique le leader des jeunes patriotes. Avant de poursuivre : «Il a échoué. Qu’il se rende à l’évidence. Il ne peut pas nous imposer un chef d’Etat».
Hommage aux chefs d’Etat de l’Afrique digne
Dans son intervention, le conférencier ne manque pas de rendre un vibrant hommage aux chefs d’Etat de l’Afrique digne qui ont écarté l’option militaire. «La France voulait se cacher derrière des Africains pour tuer d’autres Africains. Heureusement, des chefs d’Etat ne l’ont pas suivi. C’est un signal fort à tous ceux qui veulent vassaliser l’Afrique. Il y a encore des dignes fils pour la défendre. Les temps ont changé. Et la France n’a pas compris», déclare-t-il. Avant de les remercier d’avoir accepté de venir faire un audit de la situation. Cette proposition n’est pas loin de celle proposée par le Président de la République, Laurent Gbagbo. Par ailleurs, il fait une mise au point : «Si c’est pour venir mettre Alassane au pouvoir, le panel des chefs d’Etat n’est pas le bienvenu. Mais si c’est pour l’audit, nous les attendons à bras ouverts». À la fin de la conférence, Blé Goudé appelle les Ivoiriens au calme, à la vigilance et à la sérénité. Puisqu’il n’y a pas péril en la demeure.
Yacouba Gbané
La situation post-électorale en Côte d’Ivoire préoccupe plus d’une personne. Ainsi le dernier sommet de l’Union africaine tenu à Addis-Abeba a décidé d’évaluer la situation sur le terrain. A cet effet, ledit sommet a mis en place un panel de cinq chefs d’Etat africains, dont fait partie Blaise Compaoré, pour cette mission. Les jeunes patriotes n’approuvent pas la présence dans ce panel, du chef de l’Etat burkinabé. Leur chef de file Charles Blé Goudé a, pour cela, animé hier, une conférence de presse. Pendant les échanges avec la presse nationale et internationale, il soutient que Blaise Compaoré ne serait pas le bienvenu sur le sol ivoirien. Dans la mesure où il est partie prenante dans le conflit. «Nous récusons Blaise Compaoré. Parce qu’il n’est pas la solution. Mais le problème. Il doit être entendu par le panel des chefs d’Etat qui doivent venir en Côte d’Ivoire. Il faut qu’il fasse le bilan de sa médiation. Nous trouvons incongru sa présence dans ce panel. C’est un danger pour la sous-région. Lorsque la crise post-électorale a éclaté, il a pris fait et cause pour Alassane Ouattara, candidat malheureux au second tour de la présidentielle», fait-il remarquer. Avant d’ajouter : «Le Burkina a servi de base arrière à la rébellion qui a attaqué notre pays. Nous disons que trop c’est trop. Il faut le remplacer par un autre chef d’Etat». Pour montrer leur désaccord, les patriotes organisent un meeting ce samedi 5 février à la place de la République. «Nous appelons tous les Ivoiriens épris de paix à venir dire non à la présence de Blaise Compaoré dans le panel des chefs d’Etat africains».
Ban ki-moon cloué au pilori
Le leader des jeunes patriotes n’a pas été également du tout tendre avec le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. Il lui reproche ses sorties maladroites à propos de la mission devant venir faire l’audit de la situation en Côte d’Ivoire. En effet, ce dernier soutient qu’il est injuste et grave de procéder au recomptage des voix. Sous prétexte que cela va créer un précédent. Charles Blé Goudé a tenu à rafraîchir la mémoire au Secrétaire général des Nations unies sur des cas de recomptage des voix dans le monde. Il cite les exemples aux Etats-Unis entre Algore et Bush junior. Le recomptage des voix voulu par l’Onu en Afghanistan a fait que le Président élu a obtenu 49% des voix au lieu de 54%. Que dire d’Haïti ? A présent dans ce pays, on ne connaît pas le nom du Président de la République. Suite aux requêtes de certains candidats, l’Onu a demandé le recomptage des voix. «Pourquoi on peut le faire ailleurs. Et non en Côte d’Ivoire», s’interroge-t-il. Charles Blé Goudé dit comprendre la position de Ban Ki-moon. Parce qu’il ne veut pas qu’on découvre son mensonge. Puisque lui et son représentant en Côte d’Ivoire, Choï sont à la base de la crise post-électorale. «Il a peur que la vérité éclate au grand jour. Son poste est en jeu. Il est menacé. Il se bat pour son intérêt personnel. Nous lui demandons de laisser la mission travailler dans la transparence. Il n’a pas à imposer une feuille de route aux chefs d’Etat. Il n’est qu’un simple fonctionnaire», indique le leader des jeunes patriotes. Avant de poursuivre : «Il a échoué. Qu’il se rende à l’évidence. Il ne peut pas nous imposer un chef d’Etat».
Hommage aux chefs d’Etat de l’Afrique digne
Dans son intervention, le conférencier ne manque pas de rendre un vibrant hommage aux chefs d’Etat de l’Afrique digne qui ont écarté l’option militaire. «La France voulait se cacher derrière des Africains pour tuer d’autres Africains. Heureusement, des chefs d’Etat ne l’ont pas suivi. C’est un signal fort à tous ceux qui veulent vassaliser l’Afrique. Il y a encore des dignes fils pour la défendre. Les temps ont changé. Et la France n’a pas compris», déclare-t-il. Avant de les remercier d’avoir accepté de venir faire un audit de la situation. Cette proposition n’est pas loin de celle proposée par le Président de la République, Laurent Gbagbo. Par ailleurs, il fait une mise au point : «Si c’est pour venir mettre Alassane au pouvoir, le panel des chefs d’Etat n’est pas le bienvenu. Mais si c’est pour l’audit, nous les attendons à bras ouverts». À la fin de la conférence, Blé Goudé appelle les Ivoiriens au calme, à la vigilance et à la sérénité. Puisqu’il n’y a pas péril en la demeure.
Yacouba Gbané
