Après avoir échoué à faire plier les autorités préfectorales des zones Centre, Nord et Ouest, à travers des chantages, le régime de la ''Refondation'' a décidé de passer à autre chose en les sanctionnant pour ''rébellion''.
Tout démocrate qu'il prétend être, Laurent Gbagbo n'aime pourtant pas la contradiction. C'est le sens des dernières mesures prises contre 15 autorités préfectorales en poste dans les zones sous le contrôle des Forces nouvelles. Ces préfets et secrétaire général de préfecture viennent simplement d'être suspendus de leur fonction par le ministre de l'Intérieur de Laurent Gbagbo. Une mesure tout aussi illégale que l'est l'autorité qui en a pris l'initiative. Car, leur tort, c'est d'avoir pris le contre-pied des allégations de fraudes et de violences durant le second tour du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010. Droits dans leurs souliers, ces préfets ''rebelles'' avaient réfuté les allégations du camp de M. Gbagbo, en produisant notamment des rapports pour soutenir que les irrégularités constatées dans leurs zones ne mettaient aucunement en doute la validité de la présidentielle. « Aucun empêchement de vote ne nous a été signalé pendant toute la journée tant dans la ville de Korhogo que dans les autres sous-préfectures du département », ont notamment relevé ces autorités préfectorales conduites par le préfet de Bouaké, Aka Konin. Crime de lèse-majesté pour lequel le camp Gbagbo leur en veut à mort. Après avoir dénoncé publiquement, au cours d'une réunion avec l'ensemble du corps préfectoral ivoirien, Emile Guiriéoulou tente de faire chanter ces représentants de l'Etat. Sous la condition que ceux-ci se rétractent en quittant leur zone d'affectation, (en arguant qu'ils ont été contraints par les Forces nouvelles de déclarer que la présidentielle s'est bien déroulée), l'ancien ministre de la Fonction Publique a fait miroiter monts et merveilles à Aka Konin et ses pairs. Et, comble de supercherie, ce sont d'autres préfets, fidèles à Laurent Gbagbo qui ont été chargés d'appâter leurs collègues ''rebelles'', en les conviant à une réunion entre préfets, vite transformée en tribune de chantage. Refus poli des préfets des zones Cno. Une intransigeance qui leur vaut donc d'être, aujourd'hui, suspendus de leur fonction. Pour rappel, c'est à partir d'octobre 2007 que l'administration préfectorale, déplacée, du fait de la crise de septembre 2002, a commencé à être réaffectée. Laurent Gbagbo qui attendait sans doute un retour d'ascenseur de la part de ces autorités doit donc déchanter puisqu'elles ont pris le parti de la vérité.
Marc Dossa
Tout démocrate qu'il prétend être, Laurent Gbagbo n'aime pourtant pas la contradiction. C'est le sens des dernières mesures prises contre 15 autorités préfectorales en poste dans les zones sous le contrôle des Forces nouvelles. Ces préfets et secrétaire général de préfecture viennent simplement d'être suspendus de leur fonction par le ministre de l'Intérieur de Laurent Gbagbo. Une mesure tout aussi illégale que l'est l'autorité qui en a pris l'initiative. Car, leur tort, c'est d'avoir pris le contre-pied des allégations de fraudes et de violences durant le second tour du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010. Droits dans leurs souliers, ces préfets ''rebelles'' avaient réfuté les allégations du camp de M. Gbagbo, en produisant notamment des rapports pour soutenir que les irrégularités constatées dans leurs zones ne mettaient aucunement en doute la validité de la présidentielle. « Aucun empêchement de vote ne nous a été signalé pendant toute la journée tant dans la ville de Korhogo que dans les autres sous-préfectures du département », ont notamment relevé ces autorités préfectorales conduites par le préfet de Bouaké, Aka Konin. Crime de lèse-majesté pour lequel le camp Gbagbo leur en veut à mort. Après avoir dénoncé publiquement, au cours d'une réunion avec l'ensemble du corps préfectoral ivoirien, Emile Guiriéoulou tente de faire chanter ces représentants de l'Etat. Sous la condition que ceux-ci se rétractent en quittant leur zone d'affectation, (en arguant qu'ils ont été contraints par les Forces nouvelles de déclarer que la présidentielle s'est bien déroulée), l'ancien ministre de la Fonction Publique a fait miroiter monts et merveilles à Aka Konin et ses pairs. Et, comble de supercherie, ce sont d'autres préfets, fidèles à Laurent Gbagbo qui ont été chargés d'appâter leurs collègues ''rebelles'', en les conviant à une réunion entre préfets, vite transformée en tribune de chantage. Refus poli des préfets des zones Cno. Une intransigeance qui leur vaut donc d'être, aujourd'hui, suspendus de leur fonction. Pour rappel, c'est à partir d'octobre 2007 que l'administration préfectorale, déplacée, du fait de la crise de septembre 2002, a commencé à être réaffectée. Laurent Gbagbo qui attendait sans doute un retour d'ascenseur de la part de ces autorités doit donc déchanter puisqu'elles ont pris le parti de la vérité.
Marc Dossa