En mission aux frontières Ivoiro-libériennes du département de Tabou, nous avons rencontré Mme Kapet Yro Elisabeth, membre influente de LMP dans la zone. Elle a bien voulu se prêter à nos questions relatives à la crise post-électorale en Côte d’Ivoire. Polémique sur les résultats du scrutin, prise de position de la communauté internationale, allégeance de Guillaume Soro à ADO, déploiement de l’Ecomog, la Présidente du collectif des organisations féminines de Tabou assène ses vérités. Interview…
Cela fait plus de deux mois que vous êtes retranchée chez vous ici à Tabou. En tant que femme-leader de Côte d’Ivoire, pourquoi êtes-vous absente du front de soutien à Abidjan au Président Laurent Gbagbo dont vous êtes l’un des conseillers ?
Vous savez que cela fait plus d’un mois que le candidat malheureux du RDR, Alassane Ouattara tente de voler la victoire au Président Laurent Gbagbo à qui, les Ivoiriens dans leur ensemble ont donné plus de 51 % de leurs suffrages au 2ème tour de la présidentielle de novembre 2010. Le Département de Tabou où nous avons contribué avec 74 % à cette victoire légitime du candidat Laurent Gbagbo, victoire qui a été légitimée par le Conseil Constitutionnel, se mobilise pour faire face à la crise née de cette situation à l’instar des autres localités de notre pays dont Abidjan et sa banlieue. Vous conviendrez aisément avec moi que, pour avoir été acteur majeur dans la campagne du candidat Laurent Gbagbo très précisément à la tête de la Direction locale de Campagne (DLC) de Tabou Sous-préfecture, le devoir de mon équipe et moi est, dans une zone aussi sensible que la nôtre, d’aller à la rencontre des populations que nous avons sollicitées lors de cette campagne pour les informer, les sensibiliser et les rassurer face aux folles rumeurs véhiculées et à la campagne d’intoxication menée tant à l’intérieur qu’au-delà de nos frontières. Vous mesurez aussi qu’un tel travail de mise en confiance et de consolidation de la cohésion sociale, à l’effet de préserver le Département de Tabou de toutes les atrocités malheureusement enregistrées ça et là, ne pouvait que nous retenir ici un tant soit peu sans être réellement coupée d’Abidjan... Souffrez que je ne vous en dise pas plus.
Quelle analyse faites-vous de la crise post-électorale ?
Pour tout observateur assidu de la vie politique de notre pays, ce qui se passe aujourd’hui n’est pas nouveau. En effet, la France, à travers Alassane Ouattara, Compaoré, les rebelles et autres, tente d’obtenir par un hold-up électoral, ce qu’elle n’a pas pu, en attaquant la Côte d’Ivoire en septembre 2002. Je dirais même depuis l’élection du Président Laurent Gbagbo en 2000. Cette organisation mafieuse, où les Etats-Unis d’Amérique se sont naïvement faits enrôler par la France qui, fait jouer des rôles d’esclaves à des Chefs d’Etat africains contre la volonté de leurs peuples pris en otage veut installer Alassane Ouattara à la tête de notre pays au mépris de la volonté et des institutions du peuple souverain de Côte d’Ivoire. Si vous remarquez bien, depuis l’accession de Laurent Gbagbo à la magistrature suprême de notre pays jusqu’à ce jour, cette France de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy ne démord pas. C’est ainsi par exemple, qu’elle a contrôlé de bout en bout le processus électoral en organisant des fraudes massives depuis les audiences foraines, l’identification et l’enrôlement jusqu’à l’élection présidentielle à laquelle, elle nous a poussés tout en maintenant armée la rébellion qu’elle a confiée à Alassane Ouattara, Guillaume Soro et Blaise Compaoré dont le pays sert de base arrière aux rebelles et Abdoulaye Wade arrivé trop vieux au pouvoir dans son pays et foncièrement aigri par le fait de ne pouvoir être le leader vénéré en Afrique de l’Ouest. Figurez-vous que dans le Département de Tabou, les CEI régionales et locales ont réussi la prouesse de recruter un citoyen du Burkina Faso, comme responsable du bureau d’enrôlement de Gnato (Sous-préfecture de Grabo) où la Communauté Burkinabè est largement plus importante que celles des autochtones, des allochtones et des autres allogènes. Heureusement que la vigilance de la section FPI de Tabou et de la DLC de Tabou Sous-préfecture a réussi à le mettre hors d’état de nuire en le faisant arrêter par les autorités judiciaires. De tels faits graves sont occultés et l’on est fier d’annoncer qu’Alassane Ouattara a gagné les élections face à Laurent Gbagbo.
Le camp adverse estime que le Conseil Constitutionnel composé d’amis de Laurent Gbagbo n’a pas dit le droit en invalidant plus de 500.000 voix pour inverser le résultat du scrutin et déclarer le candidat LMP vainqueur…
Il est important de comprendre que la composition du Conseil Constitutionnel, n’est pas une invention du Président Gbagbo. D’ailleurs, le Conseil Constitutionnel français qui a proclamé M. Nicolas Sarkozy, Président de la France, n’est pas différent de celui de la Côte d’Ivoire. Et pourtant ce même Nicolas Sarkozy ne rate aucune occasion de porter lui aussi un tel préjugé. C’est donc un débat malsain pour distraire les Ivoiriens. Il faut souligner que ce n’est ni la communauté internationale ni l’Onu ni l’Union Européenne ou Africaine, ni la Cedeao encore moins l’Uemoa, qui valident les résultats des élections en Côte d’Ivoire. Par ailleurs, nous entendons dire que, la reconnaissance du candidat malheureux Alassane Ouattara est générale et unanime. C’est archi faux ! La communauté internationale qui s’agite tant, n’est rien d’autre que la France et les Etats-Unis. Et cette gesticulation de forme contre la Côte d’Ivoire depuis l’arrivée de Laurent Gbagbo au pouvoir n’est pas fortuite.
Si l’on vous suit, la communauté internationale ne porte pas le président Gbagbo dans son cœur. Pourquoi selon vous, des Etats étrangers lui en veulent-ils?
Le Président Gbagbo effraie et dérange cette nébuleuse communauté dite internationale qui, à la vérité en veut aux peuples africains en général et particulièrement au peuple Ivoirien pour ses richesses qu’elle veut continuer de piller. Dans cette veine, il y a des Etats étrangers notamment africains dont les dirigeants ont choisi de servir les intérêts de cette communauté internationale contre leurs peuples respectifs, reprochent au Président Gbagbo de les démasquer à terme, à travers son attitude. De fait, le Président Gbagbo refuse de jouer le rôle de poulain de la France dans sa volonté de continuer à piller la Côte d’Ivoire. Jugé intraitable et non malléable par la communauté internationale à laquelle, il a échappé et identifié par certains Chefs d’Etats africains comme un redoutable empêcheur de tourner en rond, le Président Gbagbo est injustement attaqué de toutes parts en vue d’être remplacé par Alassane Ouattara sur lequel tous ont jeté leur dévolu. Mais, notre Président tient bon et continue victorieusement le combat libérateur de l’Afrique et des peuples africains qu’ont mené hier, Kouamé N’Krumah, Patrice Lumumba, Thomas Sankara…
L’intervention militaire brandie par la CEDEAO, semble toujours de mise pour déloger Gbagbo. Que vous inspire cette option ?
Là aussi, vous notez avec moi la tragi-comédie de cette pièce théâtrale écrite par Sarkozy mise en scène par Blaise Compaoré et Abdoulaye Wade qui y partagent les rôles principaux avec Alassane Ouattara et Soro Guillaume. Dans cette pièce, Henri Konan Bédié, Mabri Toikeusse et Anaky Kobena sont des figurants et l’inconnu Jonathan Goodluck du Nigéria est le fou de la cour du roi colonisateur. Les Ivoiriens avec leurs frères et sœurs des Etats membres de la CEDEAO qui, doivent à la Côte d’Ivoire leur survie et leur embellie sociale que n’ont pu leur offrir leurs pays d’origine attendent avec le Président Laurent Gbagbo de voir le rideau s’ouvrir sur cette scène de la honte. La mise en exécution de cette trouvaille macabre et satanique des dirigeants français et leurs alliés de l’ONU et des Etats-Unis d’Amérique traduirait la victoire de l’animalité sur l’humanité, de l’anarchie sur la démocratie. En tout état de cause, Blaise Compaoré, Abdoulaye Wade, Alassane Ouattara, Soro Guillaume, Henri Konan Bédié, Mabri Toikeusse, Anaky Kobena et Jonathan Goodluck, pour ne citer qu’eux, doivent trouver dans l’abandon pur et simple de ce projet qui met en selle des Africains et des Ivoiriens contre la Côte d’Ivoire et l’Afrique, l’ultime occasion de se réconcilier avec tous les peuples africains, de réconcilier leurs enfants avec tous les enfants africains car n’importe comment, ce projet échouera au nom de Jésus Christ de Nazareth.
Votre ex-filleul Soro Guillaume que vous avez encadré pendant son passage à la tête de la FESCI, a fait allégeance au président Ouattara. Il a indiqué que Gbagbo lui avait donné sa parole qu’il respecterait le verdict des urnes conformément aux résultats de la CEI. Mais qu’il l’a roulé dans la farine. Quelle appréciation vous inspire cette allégeance?
Si Soro Guillaume devait faire allégeance à un candidat, c’est donc bel et bien au Président Laurent Gbagbo qui a légitimement et légalement gagné au deuxième tour de cette présidentielle. Sur cette base déjà, on peut affirmer que c’est Soro Guillaume lui-même, qui n’a jamais voulu désarmer, qui a roulé Laurent Gbagbo et le peuple ivoirien tout entier dans la farine pour le compte de ses employeurs que, sont les pirates esclavagistes des temps modernes, responsables de la pauvreté des peuples de la riche Afrique. Le jeune Soro Guillaume, tout comme bien d’autres jeunes ivoiriens ex-membres de la Fesci dont Charles Blé Goudé et autres organisations de jeunes, que j’ai recueillis et protégés avec des amis, au nom de mon rôle naturel de mère et de défenseur des droits de l’homme à travers le MIFED International (Mouvement International des Femmes Démocrates), au moment où sa tête était mise à prix par le pouvoir Bédié qui bâillonnait toute expression démocratique, sait mieux que, quiconque ce que c’est que la laideur d’une injustice aux plans social, moral, mental et intellectuel. Toutes choses que le Président Laurent Gbagbo vit aujourd’hui ; surtout quand elle est dictée de l’extérieur. En tant que mère, citoyenne et militante des droits de l’Homme, je voudrais exhorter Soro Guillaume à savoir lire les signes du temps pour accepter de rendre définitivement les clés du Golf Hôtel et rejoindre en toute humilité, le temple du peuple où se trouvent ses amis : Charles, Laïdo, Pickass, OK, Soko Soko, les mamans Adèle Dédi et Elisabeth Kapet et ses grands frères Bouba et Amoakon, pour ne citer que ceux-là, qui, depuis 2002, défendent, les mains nues, la Côte d’Ivoire, notre beau pays. Il devrait se souvenir de là d’où il vient pour sortir de là, où il se trouve en ce moment.
Quel appel souhaiterez-vous lancer ?
Tout d’abord, je tiens à vous remercier de nous avoir donné l’occasion d’exposer les actions de sensibilisation, de mise en confiance et de mobilisation des populations que, nous menons ici. Ensuite, en ma qualité d’ivoirienne pour laquelle aucun sacrifice n’est de trop pour la dignité et la survie du peuple ivoirien en particulier et des peuples africains en général, je puis vous affirmer que ni les menaces, ni les sanctions de tout genre ne peuvent ébranler le guide de la libération totale de l’homme noir qu’incarne aujourd’hui le Président Laurent Gbagbo. Je me félicite également de la détermination et de l’engagement de tous et singulièrement des jeunes et des femmes qui ont bien compris le sens de ce combat de libération pleine et entière de l’Afrique en passant par celle de la Côte d’Ivoire que mène le Président Gbagbo. J’en dis autant pour toutes les communautés des pays africains vivant en Côte d’Ivoire et qui manifestent chaque jour leur adhésion à la lutte que mène le Président Gbagbo parfois en rupture avec les dirigeants de leurs pays d’origine. A ces frères et sœurs Chefs d’Etats qui, sont encore dans la peau de collabos des temps nouveaux et qui donnent dans la lâcheté, la trahison et la cupidité, je marque mon indignation à l’image de toutes les femmes de Côte d’Ivoire et d’Afrique dignes de ce nom. Cela dit, je leur lance un vibrant appel qui est à la fois un cri de cœur et une occasion ultime pour qu’ils se ressaisissent en se souvenant de leurs différents thèmes et messages de campagne d’espoir qui les ont portés au pouvoir d’Etat. C’est à ce prix et à ce seul prix, que l’ensemble des Ivoiriens et des Africains pourront cesser de désespérer d’eux. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire pour que vive l’Afrique !
Réalisée à Tabou par M Tié Traoré
Cela fait plus de deux mois que vous êtes retranchée chez vous ici à Tabou. En tant que femme-leader de Côte d’Ivoire, pourquoi êtes-vous absente du front de soutien à Abidjan au Président Laurent Gbagbo dont vous êtes l’un des conseillers ?
Vous savez que cela fait plus d’un mois que le candidat malheureux du RDR, Alassane Ouattara tente de voler la victoire au Président Laurent Gbagbo à qui, les Ivoiriens dans leur ensemble ont donné plus de 51 % de leurs suffrages au 2ème tour de la présidentielle de novembre 2010. Le Département de Tabou où nous avons contribué avec 74 % à cette victoire légitime du candidat Laurent Gbagbo, victoire qui a été légitimée par le Conseil Constitutionnel, se mobilise pour faire face à la crise née de cette situation à l’instar des autres localités de notre pays dont Abidjan et sa banlieue. Vous conviendrez aisément avec moi que, pour avoir été acteur majeur dans la campagne du candidat Laurent Gbagbo très précisément à la tête de la Direction locale de Campagne (DLC) de Tabou Sous-préfecture, le devoir de mon équipe et moi est, dans une zone aussi sensible que la nôtre, d’aller à la rencontre des populations que nous avons sollicitées lors de cette campagne pour les informer, les sensibiliser et les rassurer face aux folles rumeurs véhiculées et à la campagne d’intoxication menée tant à l’intérieur qu’au-delà de nos frontières. Vous mesurez aussi qu’un tel travail de mise en confiance et de consolidation de la cohésion sociale, à l’effet de préserver le Département de Tabou de toutes les atrocités malheureusement enregistrées ça et là, ne pouvait que nous retenir ici un tant soit peu sans être réellement coupée d’Abidjan... Souffrez que je ne vous en dise pas plus.
Quelle analyse faites-vous de la crise post-électorale ?
Pour tout observateur assidu de la vie politique de notre pays, ce qui se passe aujourd’hui n’est pas nouveau. En effet, la France, à travers Alassane Ouattara, Compaoré, les rebelles et autres, tente d’obtenir par un hold-up électoral, ce qu’elle n’a pas pu, en attaquant la Côte d’Ivoire en septembre 2002. Je dirais même depuis l’élection du Président Laurent Gbagbo en 2000. Cette organisation mafieuse, où les Etats-Unis d’Amérique se sont naïvement faits enrôler par la France qui, fait jouer des rôles d’esclaves à des Chefs d’Etat africains contre la volonté de leurs peuples pris en otage veut installer Alassane Ouattara à la tête de notre pays au mépris de la volonté et des institutions du peuple souverain de Côte d’Ivoire. Si vous remarquez bien, depuis l’accession de Laurent Gbagbo à la magistrature suprême de notre pays jusqu’à ce jour, cette France de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy ne démord pas. C’est ainsi par exemple, qu’elle a contrôlé de bout en bout le processus électoral en organisant des fraudes massives depuis les audiences foraines, l’identification et l’enrôlement jusqu’à l’élection présidentielle à laquelle, elle nous a poussés tout en maintenant armée la rébellion qu’elle a confiée à Alassane Ouattara, Guillaume Soro et Blaise Compaoré dont le pays sert de base arrière aux rebelles et Abdoulaye Wade arrivé trop vieux au pouvoir dans son pays et foncièrement aigri par le fait de ne pouvoir être le leader vénéré en Afrique de l’Ouest. Figurez-vous que dans le Département de Tabou, les CEI régionales et locales ont réussi la prouesse de recruter un citoyen du Burkina Faso, comme responsable du bureau d’enrôlement de Gnato (Sous-préfecture de Grabo) où la Communauté Burkinabè est largement plus importante que celles des autochtones, des allochtones et des autres allogènes. Heureusement que la vigilance de la section FPI de Tabou et de la DLC de Tabou Sous-préfecture a réussi à le mettre hors d’état de nuire en le faisant arrêter par les autorités judiciaires. De tels faits graves sont occultés et l’on est fier d’annoncer qu’Alassane Ouattara a gagné les élections face à Laurent Gbagbo.
Le camp adverse estime que le Conseil Constitutionnel composé d’amis de Laurent Gbagbo n’a pas dit le droit en invalidant plus de 500.000 voix pour inverser le résultat du scrutin et déclarer le candidat LMP vainqueur…
Il est important de comprendre que la composition du Conseil Constitutionnel, n’est pas une invention du Président Gbagbo. D’ailleurs, le Conseil Constitutionnel français qui a proclamé M. Nicolas Sarkozy, Président de la France, n’est pas différent de celui de la Côte d’Ivoire. Et pourtant ce même Nicolas Sarkozy ne rate aucune occasion de porter lui aussi un tel préjugé. C’est donc un débat malsain pour distraire les Ivoiriens. Il faut souligner que ce n’est ni la communauté internationale ni l’Onu ni l’Union Européenne ou Africaine, ni la Cedeao encore moins l’Uemoa, qui valident les résultats des élections en Côte d’Ivoire. Par ailleurs, nous entendons dire que, la reconnaissance du candidat malheureux Alassane Ouattara est générale et unanime. C’est archi faux ! La communauté internationale qui s’agite tant, n’est rien d’autre que la France et les Etats-Unis. Et cette gesticulation de forme contre la Côte d’Ivoire depuis l’arrivée de Laurent Gbagbo au pouvoir n’est pas fortuite.
Si l’on vous suit, la communauté internationale ne porte pas le président Gbagbo dans son cœur. Pourquoi selon vous, des Etats étrangers lui en veulent-ils?
Le Président Gbagbo effraie et dérange cette nébuleuse communauté dite internationale qui, à la vérité en veut aux peuples africains en général et particulièrement au peuple Ivoirien pour ses richesses qu’elle veut continuer de piller. Dans cette veine, il y a des Etats étrangers notamment africains dont les dirigeants ont choisi de servir les intérêts de cette communauté internationale contre leurs peuples respectifs, reprochent au Président Gbagbo de les démasquer à terme, à travers son attitude. De fait, le Président Gbagbo refuse de jouer le rôle de poulain de la France dans sa volonté de continuer à piller la Côte d’Ivoire. Jugé intraitable et non malléable par la communauté internationale à laquelle, il a échappé et identifié par certains Chefs d’Etats africains comme un redoutable empêcheur de tourner en rond, le Président Gbagbo est injustement attaqué de toutes parts en vue d’être remplacé par Alassane Ouattara sur lequel tous ont jeté leur dévolu. Mais, notre Président tient bon et continue victorieusement le combat libérateur de l’Afrique et des peuples africains qu’ont mené hier, Kouamé N’Krumah, Patrice Lumumba, Thomas Sankara…
L’intervention militaire brandie par la CEDEAO, semble toujours de mise pour déloger Gbagbo. Que vous inspire cette option ?
Là aussi, vous notez avec moi la tragi-comédie de cette pièce théâtrale écrite par Sarkozy mise en scène par Blaise Compaoré et Abdoulaye Wade qui y partagent les rôles principaux avec Alassane Ouattara et Soro Guillaume. Dans cette pièce, Henri Konan Bédié, Mabri Toikeusse et Anaky Kobena sont des figurants et l’inconnu Jonathan Goodluck du Nigéria est le fou de la cour du roi colonisateur. Les Ivoiriens avec leurs frères et sœurs des Etats membres de la CEDEAO qui, doivent à la Côte d’Ivoire leur survie et leur embellie sociale que n’ont pu leur offrir leurs pays d’origine attendent avec le Président Laurent Gbagbo de voir le rideau s’ouvrir sur cette scène de la honte. La mise en exécution de cette trouvaille macabre et satanique des dirigeants français et leurs alliés de l’ONU et des Etats-Unis d’Amérique traduirait la victoire de l’animalité sur l’humanité, de l’anarchie sur la démocratie. En tout état de cause, Blaise Compaoré, Abdoulaye Wade, Alassane Ouattara, Soro Guillaume, Henri Konan Bédié, Mabri Toikeusse, Anaky Kobena et Jonathan Goodluck, pour ne citer qu’eux, doivent trouver dans l’abandon pur et simple de ce projet qui met en selle des Africains et des Ivoiriens contre la Côte d’Ivoire et l’Afrique, l’ultime occasion de se réconcilier avec tous les peuples africains, de réconcilier leurs enfants avec tous les enfants africains car n’importe comment, ce projet échouera au nom de Jésus Christ de Nazareth.
Votre ex-filleul Soro Guillaume que vous avez encadré pendant son passage à la tête de la FESCI, a fait allégeance au président Ouattara. Il a indiqué que Gbagbo lui avait donné sa parole qu’il respecterait le verdict des urnes conformément aux résultats de la CEI. Mais qu’il l’a roulé dans la farine. Quelle appréciation vous inspire cette allégeance?
Si Soro Guillaume devait faire allégeance à un candidat, c’est donc bel et bien au Président Laurent Gbagbo qui a légitimement et légalement gagné au deuxième tour de cette présidentielle. Sur cette base déjà, on peut affirmer que c’est Soro Guillaume lui-même, qui n’a jamais voulu désarmer, qui a roulé Laurent Gbagbo et le peuple ivoirien tout entier dans la farine pour le compte de ses employeurs que, sont les pirates esclavagistes des temps modernes, responsables de la pauvreté des peuples de la riche Afrique. Le jeune Soro Guillaume, tout comme bien d’autres jeunes ivoiriens ex-membres de la Fesci dont Charles Blé Goudé et autres organisations de jeunes, que j’ai recueillis et protégés avec des amis, au nom de mon rôle naturel de mère et de défenseur des droits de l’homme à travers le MIFED International (Mouvement International des Femmes Démocrates), au moment où sa tête était mise à prix par le pouvoir Bédié qui bâillonnait toute expression démocratique, sait mieux que, quiconque ce que c’est que la laideur d’une injustice aux plans social, moral, mental et intellectuel. Toutes choses que le Président Laurent Gbagbo vit aujourd’hui ; surtout quand elle est dictée de l’extérieur. En tant que mère, citoyenne et militante des droits de l’Homme, je voudrais exhorter Soro Guillaume à savoir lire les signes du temps pour accepter de rendre définitivement les clés du Golf Hôtel et rejoindre en toute humilité, le temple du peuple où se trouvent ses amis : Charles, Laïdo, Pickass, OK, Soko Soko, les mamans Adèle Dédi et Elisabeth Kapet et ses grands frères Bouba et Amoakon, pour ne citer que ceux-là, qui, depuis 2002, défendent, les mains nues, la Côte d’Ivoire, notre beau pays. Il devrait se souvenir de là d’où il vient pour sortir de là, où il se trouve en ce moment.
Quel appel souhaiterez-vous lancer ?
Tout d’abord, je tiens à vous remercier de nous avoir donné l’occasion d’exposer les actions de sensibilisation, de mise en confiance et de mobilisation des populations que, nous menons ici. Ensuite, en ma qualité d’ivoirienne pour laquelle aucun sacrifice n’est de trop pour la dignité et la survie du peuple ivoirien en particulier et des peuples africains en général, je puis vous affirmer que ni les menaces, ni les sanctions de tout genre ne peuvent ébranler le guide de la libération totale de l’homme noir qu’incarne aujourd’hui le Président Laurent Gbagbo. Je me félicite également de la détermination et de l’engagement de tous et singulièrement des jeunes et des femmes qui ont bien compris le sens de ce combat de libération pleine et entière de l’Afrique en passant par celle de la Côte d’Ivoire que mène le Président Gbagbo. J’en dis autant pour toutes les communautés des pays africains vivant en Côte d’Ivoire et qui manifestent chaque jour leur adhésion à la lutte que mène le Président Gbagbo parfois en rupture avec les dirigeants de leurs pays d’origine. A ces frères et sœurs Chefs d’Etats qui, sont encore dans la peau de collabos des temps nouveaux et qui donnent dans la lâcheté, la trahison et la cupidité, je marque mon indignation à l’image de toutes les femmes de Côte d’Ivoire et d’Afrique dignes de ce nom. Cela dit, je leur lance un vibrant appel qui est à la fois un cri de cœur et une occasion ultime pour qu’ils se ressaisissent en se souvenant de leurs différents thèmes et messages de campagne d’espoir qui les ont portés au pouvoir d’Etat. C’est à ce prix et à ce seul prix, que l’ensemble des Ivoiriens et des Africains pourront cesser de désespérer d’eux. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire pour que vive l’Afrique !
Réalisée à Tabou par M Tié Traoré