Parallèlement aux efforts pacifiques, le dispositif militaire se renforce autour de la Côte d'Ivoire. Un navire de la marine sud-africaine a rejoint les deux navires européens qui croisent déjà au large de nos côtes.
L'Afrique du Sud est loin de croire en la médiation de la dernière chance obtenue par Laurent Gbagbo auprès de l'Union africaine. Pretoria vient de dépêcher au large d'Abidjan un de ses plus importants navires de guerre.
Le SAS Drakensberg, un ravitailleur de la marine sud-africaine, croise depuis près de deux semaines au large de la Côte d'Ivoire. Ce navire a été déployé pour servir de plate-forme navale en cas d'évacuation de civils. Le navire sud-africain a donc rejoint le ravitailleur hollandais HNLS Amsterdam et le navire français BPC Tonnerre.
Selon des sources fiables, le navire sud-africain devrait rester au large de la Côte d'Ivoire pendant quelques semaines. Son retour dans son port d'attache n'est prévu qu'en fin février.
L'arrivée de cet autre bâtiment témoigne de l'imminence d'une intervention militaire pour faire partir Laurent Gbagbo du pouvoir de gré ou de force.
Le SAS Drakensberg emporte deux hélicoptères Oryx (des Puma français produits en Afrique du Sud) et un contingent de commandos de la marine. Il a été mis en service en 1987.
Construit à Durban, c'est le plus grand et le plus sophistiqué navire de guerre du pays. Il peut emporter 5 500 tonnes de carburant diesel, 210 tonnes d'eau douce. En outre, une usine à bord permet au bateau de produire 50 000 litres d'eau douce à partir de l'eau de mer. Le navire-ravitailleur néerlandais HNLMS Amsterdam est arrivé au large de la Côte d'Ivoire, début janvier. Il a rejoint le BPC français Tonnerre avec de la nourriture, des rations d'urgence, du matériel médical, des munitions, des armes et du carburant. Le Tonnerre est spécialement conçu pour la guerre, le débarquement et l'aéroportage de troupes et de matériels. Livré en 2007 après le Mistral, son jumeau, le Tonnerre est le troisième plus gros navire militaire français (le porte-avions Charles de Gaulle est le plus gros). Appelé BPC (Bâtiment de projection et de commandement), ce navire de 199 mètres de long pour 32 de large, est une vraie base flottante, disposant d'équipements impressionnants.
Pour une intervention armée à Abidjan, l'armée française ou les troupes qu'elle soutient, pourront se déployer sur terre à partir du Tonnerre, via les hélicoptères ou quatre chalands de débarquement.
Le BPC Tonnerre est un porte-hélicoptères d'assaut pouvant embarquer jusqu'à 16 hélicoptères NH90 ou Tigre. Il peut transporter jusqu'à 60 blindés, et a une capacité d'accueil de 450 soldats.
C'est aussi un véritable hôpital de soixante-neuf lits dont dix-neuf médicalisés.
Avant d'arriver à Abidjan, le Tonnerre a pris part en novembre 2010, à la manœuvre multinationale appelée Emerald Move, au large du Sénégal.
Le scénario fictif prévoyait de déployer une force amphibie sous mandat des Nations Unies dans une zone de crise pour y rétablir la stabilité.
Kesy B. Jacob
L'Afrique du Sud est loin de croire en la médiation de la dernière chance obtenue par Laurent Gbagbo auprès de l'Union africaine. Pretoria vient de dépêcher au large d'Abidjan un de ses plus importants navires de guerre.
Le SAS Drakensberg, un ravitailleur de la marine sud-africaine, croise depuis près de deux semaines au large de la Côte d'Ivoire. Ce navire a été déployé pour servir de plate-forme navale en cas d'évacuation de civils. Le navire sud-africain a donc rejoint le ravitailleur hollandais HNLS Amsterdam et le navire français BPC Tonnerre.
Selon des sources fiables, le navire sud-africain devrait rester au large de la Côte d'Ivoire pendant quelques semaines. Son retour dans son port d'attache n'est prévu qu'en fin février.
L'arrivée de cet autre bâtiment témoigne de l'imminence d'une intervention militaire pour faire partir Laurent Gbagbo du pouvoir de gré ou de force.
Le SAS Drakensberg emporte deux hélicoptères Oryx (des Puma français produits en Afrique du Sud) et un contingent de commandos de la marine. Il a été mis en service en 1987.
Construit à Durban, c'est le plus grand et le plus sophistiqué navire de guerre du pays. Il peut emporter 5 500 tonnes de carburant diesel, 210 tonnes d'eau douce. En outre, une usine à bord permet au bateau de produire 50 000 litres d'eau douce à partir de l'eau de mer. Le navire-ravitailleur néerlandais HNLMS Amsterdam est arrivé au large de la Côte d'Ivoire, début janvier. Il a rejoint le BPC français Tonnerre avec de la nourriture, des rations d'urgence, du matériel médical, des munitions, des armes et du carburant. Le Tonnerre est spécialement conçu pour la guerre, le débarquement et l'aéroportage de troupes et de matériels. Livré en 2007 après le Mistral, son jumeau, le Tonnerre est le troisième plus gros navire militaire français (le porte-avions Charles de Gaulle est le plus gros). Appelé BPC (Bâtiment de projection et de commandement), ce navire de 199 mètres de long pour 32 de large, est une vraie base flottante, disposant d'équipements impressionnants.
Pour une intervention armée à Abidjan, l'armée française ou les troupes qu'elle soutient, pourront se déployer sur terre à partir du Tonnerre, via les hélicoptères ou quatre chalands de débarquement.
Le BPC Tonnerre est un porte-hélicoptères d'assaut pouvant embarquer jusqu'à 16 hélicoptères NH90 ou Tigre. Il peut transporter jusqu'à 60 blindés, et a une capacité d'accueil de 450 soldats.
C'est aussi un véritable hôpital de soixante-neuf lits dont dix-neuf médicalisés.
Avant d'arriver à Abidjan, le Tonnerre a pris part en novembre 2010, à la manœuvre multinationale appelée Emerald Move, au large du Sénégal.
Le scénario fictif prévoyait de déployer une force amphibie sous mandat des Nations Unies dans une zone de crise pour y rétablir la stabilité.
Kesy B. Jacob