En attendant le panel des chefs d’Etat commis pour le règlement de la crise post-électorale ivoirienne, l’ambassadeur Gnamien Yao, conseiller diplomatique du Président Gbagbo, éclaire la lanterne des Ivoiriens sur l’éventuelle mission de ce groupe de haut niveau mis en place par l’Union africaine, (Ua).
Avez-vous la conviction qu’il y aura confrontation entre le Président Gbagbo et le Premier ministre Ouattara ?
Pour dialoguer il faut être deux. Comme nous l’avons expliqué ailleurs, tout ce qui a été fait jusque-là, relève de l’instruction du dossier ivoirien. Le panel de chefs d’Etat vient comme un juge. A la justice, on ne rend le verdict que lorsque l’accusé et l’accusateur ont eu à s’affronter face-à-face. Je pense que c’est ce qui va se passer en Côte d’Ivoire.
Le panel vient pour rechercher la vérité. Or l’Ua avait dit au départ que M. Ouattara est reconnu comme Président de la République. Les dés ne sont-ils pas pipés au départ ?
Non, je crois qu’il faut comprendre ceux qui ont voulu déstabiliser notre pays et qui ont du mal à comprendre que la démocratie ne peut pas s’imposer de l’extérieur. Ils ont du mal à comprendre qu’au sein de l’Afrique, il existe encore des gens qui savent qu’en matière de relations internationales, ce qui compte c’est la souveraineté des Etats. Cela veut dire qu’au sein de la communauté internationale, que ce soit à l’Onu ou au sein de n’importe quelle instance d’organisation intergouvernementale, toute décision prise et qui n’est pas conforme aux lois du pays, ne peut pas s’appliquer. C’est la raison pour laquelle, il peut arriver qu’un chef d’Etat peut apposer sa signature sur un document au sein de l’Ua, mais que celui-ci n’est imposable à la Côte d’Ivoire que s’il n’est ratifié au sein du parlement. En un mot, tout ce qui est dit au sein de l’Ua, relève de volontés politiques exprimées à l’échelle internationale. Mais pour que ce qui s’est dit là-bas soit opposable au peuple de Côte d’Ivoire, il faut qu’il soit conforme à notre Constitution. C’est la subtilité qu’il faut comprendre dans ce genre de décision que ne peut comprendre le citoyen ordinaire qu’on essaie d’embrouiller. Donc, nous pensons que tout ce qu’il y a autour des résolutions en cours ne sera effectif que s’il est conforme à la loi fondamentale de notre pays. C’est le plus important.
Votre commentaire sur la composition du panel des chefs d’Etat qui arrive ?
Nous n’avons pas de problème avec ce panel. Je pense que la constitution de ce panel est une avancée notable dans la résolution de la crise ivoirienne. Il est composé d’anglophone, de francophone, de lusophone et d’hispanophone, il est composé de chefs d’Etat de toutes les régions du continent africain. Sans oublier les fils authentiques de l’Afrique qui s’y trouvent. Nous avons le Président sud-africain Jacob Zuma, dont le pays a vécu l’apartheid et qui sait ce que c’est la justice du vainqueur, qui consiste à vous donner des coups même quand vous êtes à terre. Aussi, que vous prenez le Président Zuma qui a connu l’injustice internationale, c’est-à-dire que ceux qui veulent nous donner aujourd’hui, des leçons de probité et qui ont continué à traiter, à avoir des échanges commerciaux avec l’Afrique du Sud, avec le régime inhumain de l’apartheid. Quand un tel fils est commis au règlement d’un tel litige comme celui que nous vivons en Côte d’Ivoire, tout ce qui le guide, c’est la justice. Donc, nous pensons que l’injustice ne pourra pas triompher au sein de ce panel. Vous savez très bien que là où il y a la justice, il y a la lumière et l’obscurité recule.
Aucun médiateur du début de la crise ivoirienne ne fait partie de ce panel. Faut-il comprendre qu’ils ont tous échoué ?
Absolument oui ! Je le dis tout net, beaucoup se sont comportés en arbitres et non en médiateurs. Parce que, le médiateur a pour rôle de faire en sorte que ceux qui sont en conflit, se retrouvent pour discuter. Mais ce qui va changer au sein de ce panel, c’est que ceux qui viennent, à notre avis vont être des juges. Ils seront donc impartiaux et ne diront rien que le droit. Premièrement, ils vont respecter la souveraineté de notre Etat, deuxièmement, ils vont essayer de faire triompher la vérité et à partir de cet instant, tous les acteurs sont prévenus. Ceux qui accusent et qui sont accusés, et puis ceux qui ont été à l’origine de la crise; je veux parler de M. Choï, je veux parler du président de la Commission électorale indépendante, M. Bakayoko. L’espoir de tous les Ivoiriens, c’est que le Président de la Cei rentre de son «exil forcé». Qu’il rentre de France pour venir s’expliquer et le Président du Conseil constitutionnel dise sa part de vérité. C’est lorsqu’on aura entendu tout ce monde, que la vérité sera dite et que nous pourrons avoir un Président de la République de Côte d’Ivoire qui sera celui de tous les Ivoiriens. Bien entendu, en ce qui nous concerne, nous pensons qu’au regard de la Constitution ivoirienne comme au regard de toute Constitution à travers le monde, le Président de la République de Côte d’Ivoire, c’est Laurent Gbagbo.
Les Ivoiriens vont-ils attendre encore un mois … ?
Les Ivoiriens sont appelés à avoir foi en l’avenir de leur pays. Contrairement à ce qui se passe, toutes les grandes Nations au monde que nous respectons et que nous vénérons, ont connu aussi ces moments difficiles que je peux appeler l’épreuve de la délivrance. C’est à partir de ces épreuves que l’on devient grand. Les Usa ont été amenés à rompre avec la Couronne britannique et il y a eu la guerre d’indépendance. Personne ne doit être fatigué quand il s’agit de retrouver la vérité. Quelquefois la vérité met du temps, mais elle finit par se manifester. Je suis convaincu que lorsque nous sortirons de cette crise, nous pousserons un ouf de soulagement. Car, je suis convaincu que ce sera la dernière avant de devenir une Nation respectée de l’extérieur. Lorsque le Premier ministre Alassane Ouattara et le Président Laurent Gbagbo auront eu l’opportunité de s’asseoir l’un en face de l’autre, après cette confrontation, jaillira la vérité qui libérera le peuple ivoirien. Que la reconstruction qui va se faire se fasse sur des bases solides et dans le respect des règles.
Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr
Avez-vous la conviction qu’il y aura confrontation entre le Président Gbagbo et le Premier ministre Ouattara ?
Pour dialoguer il faut être deux. Comme nous l’avons expliqué ailleurs, tout ce qui a été fait jusque-là, relève de l’instruction du dossier ivoirien. Le panel de chefs d’Etat vient comme un juge. A la justice, on ne rend le verdict que lorsque l’accusé et l’accusateur ont eu à s’affronter face-à-face. Je pense que c’est ce qui va se passer en Côte d’Ivoire.
Le panel vient pour rechercher la vérité. Or l’Ua avait dit au départ que M. Ouattara est reconnu comme Président de la République. Les dés ne sont-ils pas pipés au départ ?
Non, je crois qu’il faut comprendre ceux qui ont voulu déstabiliser notre pays et qui ont du mal à comprendre que la démocratie ne peut pas s’imposer de l’extérieur. Ils ont du mal à comprendre qu’au sein de l’Afrique, il existe encore des gens qui savent qu’en matière de relations internationales, ce qui compte c’est la souveraineté des Etats. Cela veut dire qu’au sein de la communauté internationale, que ce soit à l’Onu ou au sein de n’importe quelle instance d’organisation intergouvernementale, toute décision prise et qui n’est pas conforme aux lois du pays, ne peut pas s’appliquer. C’est la raison pour laquelle, il peut arriver qu’un chef d’Etat peut apposer sa signature sur un document au sein de l’Ua, mais que celui-ci n’est imposable à la Côte d’Ivoire que s’il n’est ratifié au sein du parlement. En un mot, tout ce qui est dit au sein de l’Ua, relève de volontés politiques exprimées à l’échelle internationale. Mais pour que ce qui s’est dit là-bas soit opposable au peuple de Côte d’Ivoire, il faut qu’il soit conforme à notre Constitution. C’est la subtilité qu’il faut comprendre dans ce genre de décision que ne peut comprendre le citoyen ordinaire qu’on essaie d’embrouiller. Donc, nous pensons que tout ce qu’il y a autour des résolutions en cours ne sera effectif que s’il est conforme à la loi fondamentale de notre pays. C’est le plus important.
Votre commentaire sur la composition du panel des chefs d’Etat qui arrive ?
Nous n’avons pas de problème avec ce panel. Je pense que la constitution de ce panel est une avancée notable dans la résolution de la crise ivoirienne. Il est composé d’anglophone, de francophone, de lusophone et d’hispanophone, il est composé de chefs d’Etat de toutes les régions du continent africain. Sans oublier les fils authentiques de l’Afrique qui s’y trouvent. Nous avons le Président sud-africain Jacob Zuma, dont le pays a vécu l’apartheid et qui sait ce que c’est la justice du vainqueur, qui consiste à vous donner des coups même quand vous êtes à terre. Aussi, que vous prenez le Président Zuma qui a connu l’injustice internationale, c’est-à-dire que ceux qui veulent nous donner aujourd’hui, des leçons de probité et qui ont continué à traiter, à avoir des échanges commerciaux avec l’Afrique du Sud, avec le régime inhumain de l’apartheid. Quand un tel fils est commis au règlement d’un tel litige comme celui que nous vivons en Côte d’Ivoire, tout ce qui le guide, c’est la justice. Donc, nous pensons que l’injustice ne pourra pas triompher au sein de ce panel. Vous savez très bien que là où il y a la justice, il y a la lumière et l’obscurité recule.
Aucun médiateur du début de la crise ivoirienne ne fait partie de ce panel. Faut-il comprendre qu’ils ont tous échoué ?
Absolument oui ! Je le dis tout net, beaucoup se sont comportés en arbitres et non en médiateurs. Parce que, le médiateur a pour rôle de faire en sorte que ceux qui sont en conflit, se retrouvent pour discuter. Mais ce qui va changer au sein de ce panel, c’est que ceux qui viennent, à notre avis vont être des juges. Ils seront donc impartiaux et ne diront rien que le droit. Premièrement, ils vont respecter la souveraineté de notre Etat, deuxièmement, ils vont essayer de faire triompher la vérité et à partir de cet instant, tous les acteurs sont prévenus. Ceux qui accusent et qui sont accusés, et puis ceux qui ont été à l’origine de la crise; je veux parler de M. Choï, je veux parler du président de la Commission électorale indépendante, M. Bakayoko. L’espoir de tous les Ivoiriens, c’est que le Président de la Cei rentre de son «exil forcé». Qu’il rentre de France pour venir s’expliquer et le Président du Conseil constitutionnel dise sa part de vérité. C’est lorsqu’on aura entendu tout ce monde, que la vérité sera dite et que nous pourrons avoir un Président de la République de Côte d’Ivoire qui sera celui de tous les Ivoiriens. Bien entendu, en ce qui nous concerne, nous pensons qu’au regard de la Constitution ivoirienne comme au regard de toute Constitution à travers le monde, le Président de la République de Côte d’Ivoire, c’est Laurent Gbagbo.
Les Ivoiriens vont-ils attendre encore un mois … ?
Les Ivoiriens sont appelés à avoir foi en l’avenir de leur pays. Contrairement à ce qui se passe, toutes les grandes Nations au monde que nous respectons et que nous vénérons, ont connu aussi ces moments difficiles que je peux appeler l’épreuve de la délivrance. C’est à partir de ces épreuves que l’on devient grand. Les Usa ont été amenés à rompre avec la Couronne britannique et il y a eu la guerre d’indépendance. Personne ne doit être fatigué quand il s’agit de retrouver la vérité. Quelquefois la vérité met du temps, mais elle finit par se manifester. Je suis convaincu que lorsque nous sortirons de cette crise, nous pousserons un ouf de soulagement. Car, je suis convaincu que ce sera la dernière avant de devenir une Nation respectée de l’extérieur. Lorsque le Premier ministre Alassane Ouattara et le Président Laurent Gbagbo auront eu l’opportunité de s’asseoir l’un en face de l’autre, après cette confrontation, jaillira la vérité qui libérera le peuple ivoirien. Que la reconstruction qui va se faire se fasse sur des bases solides et dans le respect des règles.
Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr