Il criait sur tous les toits qu’il était démocrate. Pour avoir affronté le président Félix Houphouët-Boigny à la présidentielle de 1990, Laurent Gbagbo parachuté à la tête de la Côte d’Ivoire à la suite d’élections qualifiées par lui-même de calamiteuses, se revendique de tout temps, enfant des élections. Mais quand il s’est agi d’aller à des élections véritablement démocratiques où l’ancien opposant historique devait affronter de véritables candidats de la trempe des présidents Henri Konan Bédié du PDCI-RDA, Alassane Ouattara du RDR, Francis Wodié du PIT et des jeunes aux dents longues comme les présidents Albert Mabri Toikeusse de l’UDPCI, Innocent Anaky Kobena du MFA, Gnamien Konan de l’UPCI, l’ancien président a envoyé la Côte d’Ivoire et toute la communauté internationale se promener en provoquant plusieurs reports de la présidentielle. Ses artifices : ruser avec les résolutions et autres accords de règlement de la crise ivoirienne en se refugiant constamment derrière la constitution ivoirienne et en bloquant toutes les opérations électorales notamment l’identification des populations, le recensement des électeurs, l’affichage et le contentieux de la liste électorale en passant par des dénonciations calomnieuses massives des militants du RHDP, la double dissolution du gouvernement Guillaume Soro et de la CEI. Dans la foulée, Laurent Gbagbo ne s’est pas empêché de mettre le prix pour débaucher les cadres de l’opposition. Rappelez-vous « si je savais qu’on pouvait acheter les hommes, je n’aurais pas acheté des armes » était son leitmotiv. Le dessein inavoué, Laurent Gbagbo voulait s’assurer de sa victoire avant d’aller aux élections. Mais quand enfin il y a consenti, l’ancien président ivoirien, visiblement en panne d’arguments et de bilan positif concret après dix années passées à la tête de l’Etat, va dangereusement glisser sur le terrain de la xénophobie. A en juger par les thèmes de sa campagne qui n’auront finalement retenue aucune attention sinon suscités que de la répugnance. « Je suis candidat 100 % ivoirien » « je suis le candidat pour la Côte d’Ivoire » « les autres sont les candidats de l’étranger ». Quelle bassesse au pays d’Houphouët-Boigny ! Evidemment Laurent Gbagbo ne pouvait pas trouver mieux parce qu’il n’avait rien de nouveau à proposer à ses concitoyens. Le président Henri Konan Bédié pouvait mieux traduire la gestion du refondateur adepte des thèses ultra souverainistes plutôt que soucieux du bien être de sa population au cours de son meeting du 22 décembre 2007 à Bocanda. « Après dix ans de pouvoir, Laurent Gbagbo a échoué partout et en tout». En réalité aucun emploi n’a été créé sous la refondation depuis son avènement au pouvoir. Pis, plus de la moitié des emplois et entreprises existant ont été perdus. Des milliers de travailleurs jetés à la rue par la bande à Blé Goudé. Le prix du cacao n’a jamais atteint les 3000 f CFA promis aux paysans. La jeunesse diplômée désœuvrée instrumentalisée à défendre les intérêts des refondateurs quand Laurent Gbagbo et son clan passaient le clair de leur temps à jouir dans l’insouciance des biens de l’Etat. Ils sont ainsi indifférents à la misère et aux souffrances du peuple. Le cynisme, Gbagbo va le pousser jusqu’à opérer un hold-up sur les élections qu’il a pourtant lamentablement perdues au soir du 28 novembre dernier. Il refuse de céder le fauteuil présidentiel et s’accroche au pouvoir. De démocrate qu’il était, l’ancien président est passé au statut de voleur et de braqueur de la démocratie et même des banques. Malgré sa main mise sur les gros moyens et ses achats de conscience, Laurent Gbagbo n’a pas pu arracher la confiance de son peuple, il a été vomi par la majorité des Ivoiriens. Oui ! Parce que sous la refondation, la Côte d’Ivoire a connu misère, humiliation même l’isolement. Aujourd’hui plus que jamais, il faut mettre fin à la forfaiture à la tête du pays en chassant celui qui usurpe le pouvoir d’Etat depuis son cinglant échec à la présidentielle. C’est pour cela, que j’invite les Ivoiriens souffrant sous le régime Gbagbo à faire le déplacement de la place de la République. Debout toi qui avec tes diplômes en poche, tu te retrouves à gérer des cabines téléphoniques. Debout toi, l’homme d’affaire qui a mis la clé sous le paillasson. Debout toi, qui as perdu ton emploi à cause de la refondation. Débout toi, l’étudiant qui est en train de vieillir dans les amphithéâtres parce le régime d’enseignants a tué l’école. Débout toi, le paysan qui est spolié de tes biens et dont les ressources sont pillées. Debout toi le commerçant qui n’arrive plus à honorer tes engagements. Debout toi le transporteur qui n’arrive plus à supporter tes charges pour insuffisance de recette du fait du racket. Debout toi, le fonctionnaire qui n’arrive plus à satisfaire les besoins primaires de ta famille. Aujourd’hui, samedi, est le jour de la Côte d’Ivoire libérée des refondateurs. Le jour de la Côte d’Ivoire libérée de la misère, des enlèvements et assassinats. Tous à la place de la République pour répondre à l’appel du devoir.
Le Président du comité scientifique
Député Kouassi Allomo Paulin
Cel : 05 15 91 82
unique_candidat@yahoo.fr
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