Pas un jour ne passe sans que l’on ne fasse état d’un braquage de la BCEAO par les partisans de Laurent Gbagbo. Sous la dictée de l’ancien président qui refuse de céder les rênes d’un pouvoir qu’il a lamentablement perdu devant le Président Alassane Ouattara, en dépit de ses vaines proclamations patriotiques, des mandarins emportent de grosses sommes d’argent, pour donner l’illusion au patron de la refondation de tenir encore les commandes de la nation. Avec beaucoup d’amusement et surtout de pitié, l’opinion nationale regarde le spectacle qui détruit les thèses bien surannées de ceux qui se vantaient naguère d’être des « poches de moralité » et qui voulaient « gouverner autrement et mieux la Côte d’Ivoire ». Avant-hier, les mêmes ont fait une autre descente musclée à la BCEAO. Devant l’impossibilité d’avoir accès aux coffres de l’institution, verrouillés depuis Dakar et face aux caisses désespérément vidées, les hommes de Gbagbo ont jeté leur dévolu sur les tas de billets de banque « mutilés et mauvais », destinés à être détruits. On aura bien compris ! L’argent, le nerf de la guerre, fait défaut à la refondation. C’est la peur-panique qui s’empare des banquiers. Ils ne sont plus à l’abri des hold-up dignes de bandits de grand chemin. Le mercredi après midi, ce sont les agences du Trésor et de la CIE de Port Bouet qui ont fait les frais de la boulimie de la refondation. Il faut de l’argent, tout de suite, pour se donner des jours supplémentaires de survie. En dix ans, ces hommes et femmes qui se proposaient d’opérer la refondation de l’économie et qui brandissaient des slogans et cantiques sur le changement, dénonçant à tout va, Houphouët et le PDCI, sont devenus des « remèdes » plus mortels que la maladie à soigner. Dix petites années auront suffi à faire d’eux des nouveaux milliardaires, qui ont fait sortir des sommes faramineuses du pays. Même au lendemain de la défaite électorale, les refondateurs ont fait fuir des capitaux vers des pays étrangers. On ne peut pas dire qu’ils n’aiment pas la Côte d’Ivoire ! Que de balivernes et d’énormités n’avons-nous pas entendues en provenance de ces adeptes de la pire des gouvernances. Dieu est vraiment Grand, qui a complètement humilié ces fanfarons et vantards si splendides
Bakary Nimaga
Bakary Nimaga