Le député européen, conservateur, roumain, Christian Preda, qui dirigeait la mission d’observateurs européens à l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, a rendu public, le mardi 25 janvier dernier, le rapport de son équipe sur ce scrutin. Un rapport entaché de contrevérités qui est totalement aux antipodes de la réalité vécue sur le terrain par les observateurs européens. Notamment dans les zones centre, nord et ouest (CNO) sous contrôle de la rébellion armée pro-Alassane Ouattara. «Nous avons constaté quelques irrégularités dans l’organisation du scrutin mais globalement l’évaluation du scrutin permet de conclure que les élections se sont déroulées dans de bonnes conditions», soutient M. Preda. Avant d’ajouter : «La mission conclut que le processus électoral a été correct et que les résultats annoncés par la Commission électorale indépendante (CEI) sont crédibles. Elle estime que la certification du processus par le Rssg, dans le cadre de son mandat, correspond à ce que la mission a observé» (disponible sur le site : www.eueom-cotedivoire.org).
Ce rapport des observateurs ne reflète aucunement la réalité et apparaît clairement comme un travail biaisé et suscité au profit de Ouattara et d’une cause obscure. Parce qu’il ne mentionne nulle part que les observateurs de l’UE présents, le dimanche 28 novembre, dans le nord du pays, ont été témoins de bourrage d’urnes, de violence sur des électeurs, d’exactions diverses commises par les rebelles pro-Ouattara. Les représentants de Laurent Gbagbo dans les bureaux de vote ont été agressés physiquement par les rebelles. On a déploré des viols, des blessés et un mort. Comme leurs homologues de l’UA, les observateurs de l’UE ont été victimes de la barbarie des rebelles dans cette partie du pays. Ils se sont d’ailleurs enfuis dare-dare de ces zones pour sauver leur vie, exfiltrés vers Yamoussoukro et Abidjan par voie aérienne après que les Casques bleus de l’ONUCI les ont tirés des griffes des rebelles. C’est un avion de la compagnie Air Sophia qui a évacué d’urgence les observateurs de l’UE. L’homme d’affaires français, Frédéric Lafont, propriétaire de la compagnie Air Sophia, le souligne sans ambages dans son témoignage. Frédéric Lafont se souvient que les observateurs de l’UE lui ont parlé de «fraudes massives dans le nord». Le scrutin du 28 novembre ne s’est pas passé dans de bonnes conditions dans le nord du pays. Il n’y était pas non plus transparent. Les résultats provisoires livrés, seul, par le président de la CEI, Youssouf Bakayoko (un cadre du PDCI), au QG de Ouattara au Golf Hôtel, ne reflètent donc pas la réalité du scrutin. Le Conseil constitutionnel qui a statué sur toutes ces irrégularités a eu raison d’invalider les résultats de certaines localités du nord. Avec ses 120 observateurs, la mission de l’UE n’a observé, a-t-on appris, que dans 4,7% des 20.000 bureaux de vote sur l’étendue du territoire ivoirien durant les deux tours du scrutin. Ils se sont très tôt enfuis du nord dès que les rebelles pro-Ouattara les ont menacés. C’est dire que le rapport de ces observateurs est loin d’être crédible.
Didier Depry
ddepry@hotmail.com
Ce rapport des observateurs ne reflète aucunement la réalité et apparaît clairement comme un travail biaisé et suscité au profit de Ouattara et d’une cause obscure. Parce qu’il ne mentionne nulle part que les observateurs de l’UE présents, le dimanche 28 novembre, dans le nord du pays, ont été témoins de bourrage d’urnes, de violence sur des électeurs, d’exactions diverses commises par les rebelles pro-Ouattara. Les représentants de Laurent Gbagbo dans les bureaux de vote ont été agressés physiquement par les rebelles. On a déploré des viols, des blessés et un mort. Comme leurs homologues de l’UA, les observateurs de l’UE ont été victimes de la barbarie des rebelles dans cette partie du pays. Ils se sont d’ailleurs enfuis dare-dare de ces zones pour sauver leur vie, exfiltrés vers Yamoussoukro et Abidjan par voie aérienne après que les Casques bleus de l’ONUCI les ont tirés des griffes des rebelles. C’est un avion de la compagnie Air Sophia qui a évacué d’urgence les observateurs de l’UE. L’homme d’affaires français, Frédéric Lafont, propriétaire de la compagnie Air Sophia, le souligne sans ambages dans son témoignage. Frédéric Lafont se souvient que les observateurs de l’UE lui ont parlé de «fraudes massives dans le nord». Le scrutin du 28 novembre ne s’est pas passé dans de bonnes conditions dans le nord du pays. Il n’y était pas non plus transparent. Les résultats provisoires livrés, seul, par le président de la CEI, Youssouf Bakayoko (un cadre du PDCI), au QG de Ouattara au Golf Hôtel, ne reflètent donc pas la réalité du scrutin. Le Conseil constitutionnel qui a statué sur toutes ces irrégularités a eu raison d’invalider les résultats de certaines localités du nord. Avec ses 120 observateurs, la mission de l’UE n’a observé, a-t-on appris, que dans 4,7% des 20.000 bureaux de vote sur l’étendue du territoire ivoirien durant les deux tours du scrutin. Ils se sont très tôt enfuis du nord dès que les rebelles pro-Ouattara les ont menacés. C’est dire que le rapport de ces observateurs est loin d’être crédible.
Didier Depry
ddepry@hotmail.com