Hausse des cours des matières premières, projets industriels et infrastructurels en cours sont autant d’ indices qui devraient se traduire par un exercice favorable pour les secteurs de l’ agriculture, des mines, des ressources énergétiques, de la logistique et du BTP.
De toute évidence, la fin d’ année 2010 quelque peu tirée par les cheveux qu’ a connue la Côte d’ Ivoire et la prolongation des effets au cours du premier trimestre de cette année, vont impacter négativement la fragile croissance de l’ économie du pays. Qu’ à cela ne tienne, certains secteurs d’ activité de l’ économie ivoirienne ne risquent pas de perdre grand-chose du dynamisme qu’ ils ont connu au cours de l’ année écoulée. La bonne conjoncture internationale
nourrie par une forte demande de matières premières de tout genre, le léger redressement de certains indicateurs macro-économiques dans les pays développés tout comme les impératifs de reconstruction post-conflit au plan national continueront, sans doute, de les porter.
- L’agriculture et l’agro-industrie devraient surfer sur la vague de hausse des prix des matières premières.
La faiblesse des stocks, les catastrophes naturelles, les mauvaises récoltes et la forte demande qui ont alimenté la hausse des prix des matières premières agricoles tout au long de l’ année 2010 prolongeront leurs effets cette année. Les filières café, cacao, hévéa, palmier à huile et coton ivoiriennes devraient les sentir très fortement. Ainsi, l’ agriculture et l’ agro-industrie ivoiriennes verront probablement leurs activités boostées par l’ inévitable hausse des importations mondiales. D’ ailleurs, producteurs agricoles et agro-industriels ne font pas de mystère sur leur détermination à tirer le meilleur parti de l’ embellie actuelle sur le marché des produits de base avant un retournement de tendance qui pourrait bien intervenir à partir du second semestre 2011. La présidence française du G 20 ayant fait de l’ encadrement du marché des matières premières, pour contenir la hausse des cours, une des priorités de son mandat.
- La production minière et énergétique en croissance probable, dans le prolongement logique des investissements réalisés les années passées.
De nombreux projets industriels en cours dans les sous-secteurs énergie, mines, géologie et hydrocarbures devraient produire leurs premiers effets. Les efforts des géants des mines que sont Etrucsan Ressources, Randgold, Equigold et Taurian devraient mieux payer. En outre, le délestage que le pays a vécu l’ année dernière a rendu nécessaire certains investissements. Une perspective qui laisse augurer d’ importants investissements dans les secteurs mines et énergies pour améliorer notablement les capacités productives du pays, exportateur d’ énergie dans la sous-région ouest-africaine.
Crise post-électorale prolongée ou pas, la Côte d’ Ivoire devra résorber ces déficits énergétiques et optimiser son potentiel minier. L’ Administration et les opérateurs tablent sur une augmentation de la production ivoirienne des différents minerais que sont l’ or, le manganèse, le fer, le nickel, ainsi que les hydrocarbures comme le pétrole et le gaz.
Le transport et la logistique pourraient bien être boostés par la mise en œuvre des projets de renforcement et modernisation des installations et services du port d’Abidjan.
Le Port autonome d’ Abidjan (PAA) avait levé plus de 25 milliards de FCFA sur le marché financier régional l’ année dernière pour financer principalement des activités nouvelles qui devraient lui permettre « non seulement de diversifier ses sources de revenus et accroître ses recettes, mais également et surtout de moderniser ses installations et renforcer sa compétitivité ». Les sept nouveaux projets concernés, consignés dans un programme d’ investissement triennal (2010-2012), vont de l’ acquisition aux fins de location de wagons plateaux à la mise en œuvre d’ un système de tracking des camions et conteneurs en passant par le traitement des déchets liquides, l’ approvisionnement des navires en combustibles à quai ou en rade (soutage), la rentabilisation de l’ activité de dragage, la construction d’ entrepôts frigorifiques dans le but de les louer aux entreprises de pêche et le dépotage/empotage et stockage des marchandises conteneurisées en transit. Leur réalisation devrait donner de la vigueur au secteur des transports et de la logistique. Par ailleurs, l’ exploitation des minerais de l’ Ouest montagneux ivoirien devrait entraîner un accroissement notable des activités au niveau du port de San Pedro également.
Le BTP tiré par le haut en raison des nécessités de reconstruction post-crise.
Les nécessaires réhabilitations et constructions des infrastructures économiques et sociales dans le cadre de la reconstruction du pays vont indubitablement porter le secteur des BTP au cours de l’ année 2011. Les ressources importantes que l’ Etat pourrait tirer de la conjugaison de l’ embellie des cours des produits de base et de l’ augmentation des productions ivoiriennes devront alimenter ce secteur d’ activité dans lequel la Côte d’ Ivoire devra rétablir tous ses avantages compétitifs pour capitaliser les investissements projetés dans bien d’ autres secteurs de l’ économie. Derrière ces quatre secteurs d’ activité, bien d’ autres tels que les assurances, la banque & finances, les TIC, conserveront eux aussi un beau dynamisme.
Stéphane Amani
De toute évidence, la fin d’ année 2010 quelque peu tirée par les cheveux qu’ a connue la Côte d’ Ivoire et la prolongation des effets au cours du premier trimestre de cette année, vont impacter négativement la fragile croissance de l’ économie du pays. Qu’ à cela ne tienne, certains secteurs d’ activité de l’ économie ivoirienne ne risquent pas de perdre grand-chose du dynamisme qu’ ils ont connu au cours de l’ année écoulée. La bonne conjoncture internationale
nourrie par une forte demande de matières premières de tout genre, le léger redressement de certains indicateurs macro-économiques dans les pays développés tout comme les impératifs de reconstruction post-conflit au plan national continueront, sans doute, de les porter.
- L’agriculture et l’agro-industrie devraient surfer sur la vague de hausse des prix des matières premières.
La faiblesse des stocks, les catastrophes naturelles, les mauvaises récoltes et la forte demande qui ont alimenté la hausse des prix des matières premières agricoles tout au long de l’ année 2010 prolongeront leurs effets cette année. Les filières café, cacao, hévéa, palmier à huile et coton ivoiriennes devraient les sentir très fortement. Ainsi, l’ agriculture et l’ agro-industrie ivoiriennes verront probablement leurs activités boostées par l’ inévitable hausse des importations mondiales. D’ ailleurs, producteurs agricoles et agro-industriels ne font pas de mystère sur leur détermination à tirer le meilleur parti de l’ embellie actuelle sur le marché des produits de base avant un retournement de tendance qui pourrait bien intervenir à partir du second semestre 2011. La présidence française du G 20 ayant fait de l’ encadrement du marché des matières premières, pour contenir la hausse des cours, une des priorités de son mandat.
- La production minière et énergétique en croissance probable, dans le prolongement logique des investissements réalisés les années passées.
De nombreux projets industriels en cours dans les sous-secteurs énergie, mines, géologie et hydrocarbures devraient produire leurs premiers effets. Les efforts des géants des mines que sont Etrucsan Ressources, Randgold, Equigold et Taurian devraient mieux payer. En outre, le délestage que le pays a vécu l’ année dernière a rendu nécessaire certains investissements. Une perspective qui laisse augurer d’ importants investissements dans les secteurs mines et énergies pour améliorer notablement les capacités productives du pays, exportateur d’ énergie dans la sous-région ouest-africaine.
Crise post-électorale prolongée ou pas, la Côte d’ Ivoire devra résorber ces déficits énergétiques et optimiser son potentiel minier. L’ Administration et les opérateurs tablent sur une augmentation de la production ivoirienne des différents minerais que sont l’ or, le manganèse, le fer, le nickel, ainsi que les hydrocarbures comme le pétrole et le gaz.
Le transport et la logistique pourraient bien être boostés par la mise en œuvre des projets de renforcement et modernisation des installations et services du port d’Abidjan.
Le Port autonome d’ Abidjan (PAA) avait levé plus de 25 milliards de FCFA sur le marché financier régional l’ année dernière pour financer principalement des activités nouvelles qui devraient lui permettre « non seulement de diversifier ses sources de revenus et accroître ses recettes, mais également et surtout de moderniser ses installations et renforcer sa compétitivité ». Les sept nouveaux projets concernés, consignés dans un programme d’ investissement triennal (2010-2012), vont de l’ acquisition aux fins de location de wagons plateaux à la mise en œuvre d’ un système de tracking des camions et conteneurs en passant par le traitement des déchets liquides, l’ approvisionnement des navires en combustibles à quai ou en rade (soutage), la rentabilisation de l’ activité de dragage, la construction d’ entrepôts frigorifiques dans le but de les louer aux entreprises de pêche et le dépotage/empotage et stockage des marchandises conteneurisées en transit. Leur réalisation devrait donner de la vigueur au secteur des transports et de la logistique. Par ailleurs, l’ exploitation des minerais de l’ Ouest montagneux ivoirien devrait entraîner un accroissement notable des activités au niveau du port de San Pedro également.
Le BTP tiré par le haut en raison des nécessités de reconstruction post-crise.
Les nécessaires réhabilitations et constructions des infrastructures économiques et sociales dans le cadre de la reconstruction du pays vont indubitablement porter le secteur des BTP au cours de l’ année 2011. Les ressources importantes que l’ Etat pourrait tirer de la conjugaison de l’ embellie des cours des produits de base et de l’ augmentation des productions ivoiriennes devront alimenter ce secteur d’ activité dans lequel la Côte d’ Ivoire devra rétablir tous ses avantages compétitifs pour capitaliser les investissements projetés dans bien d’ autres secteurs de l’ économie. Derrière ces quatre secteurs d’ activité, bien d’ autres tels que les assurances, la banque & finances, les TIC, conserveront eux aussi un beau dynamisme.
Stéphane Amani