Le porte-parole des Fn était, hier, face à la presse pour se prononcer sur les accusations portées contre la présidence de la République concernant leur culpabilité dans l’incendie qui a ravagé, mardi, une partie de la cité financière. Pour Sékongo Félicien, le feu est une ruse du président sortant pour masquer son incapacité à honorer les salaires des fonctionnaires à la fin de février. Acculé de toutes parts, asséché financièrement par les sanctions tous azimuts, l’ancien régime, selon le porte-parole des Fn, chercherait également à effacer les traces de sa mauvaise gestion des deniers publics. «Il veut cacher son impossibilité à honorer les salaires des fonctionnaires ce mois-ci. Des personnes animées de mauvaise intention n’ont pas trouvé mieux que d’indexer le gouvernement du président Alassane Dramane Ouattara. Les FN considèrent que cette manière de procéder ne relève de rien d’autre que de décliner leur responsabilité dans l’incendie. En clair, les gens ont occasionné cet incendie pour ne pas à avoir non seulement à payer les fonctionnaires, mais aussi pour détruire tous les documents compromettants en rapport avec la gestion qu’ils ont eue des finances de l’Etat de Côte d’Ivoire», a relevé le porte-parole des Fn. Concernant la présence de la frégate sud-africaine au port d’Abidjan, il a indiqué que ce serait une honte pour le pays de Mandela de soutenir le président déchu. Jacob Zuma, poursuit-il, gagnerait à s’aligner sur les positions de la Cedeao, pour l’intégrité de l’image de son pays, en matière de démocratie. « Il faut qu’on rappelle un certain nombre de faits. Il y a un problème sous-régional. Et la Cedeao qui est l’organisation sous-régionale a apporté un certain nombre de réponses au problème ivoirien. Il est inconcevable qu’une autre structure sous-régionale vienne prendre une position contraire. La Cedeao est mieux habilitée à appréhender tous les contours de la crise ivoirienne. On est d’accord avec l’implication de l’Ua qui est une organisation panafricaine. Si le navire de guerre est là pour aider Gbagbo, c’est une honte pour l’Afrique du sud », a décrié Sekongo Félicien. Sur les chances de succès de la médiation du panel des cinq chefs d’Etat, l’orateur s’est dit pessimiste. Car, jure-t-il, « Gbagbo est allé trop loin, pour reculer en cédant pacifiquement le fauteuil présidentiel au président que son peuple a choisi. Si le panel réussit à le faire partir tranquillement, c’est bon pour la Côte d’Ivoire. C’est une chose qui nous surprendra ».
Marcel Konan
Correspondant régional
Marcel Konan
Correspondant régional
