Le camp Gbagbo va-t-il pouvoir tenir encore longtemps dans sa logique de confiscation du pouvoir ? Si rien n'est moins sûr, une chose est certaine, les Forces de défense et de sécurité risquent de le lâcher plus tôt que prévu.
On ne les compte plus les soldats qui meurent dans les affrontements qui les opposent à la population. Ce qui fait qu'aujourd'hui, ils ne sont plus prêts à aller au charbon pour le maintien de Laurent Gbagbo au pouvoir. Pour la simple raison qu'ils préfèrent la vie à la mort. Et qu'ils ne veulent pas mourir prématurément laissant femmes et enfants derrière eux. Surtout que l'indemnisation perçue par la famille ne dépasse pas la barre des cinq millions Fcfa. Raison pour laquelle certains n'hésitent pas à troquer leurs uniformes contre des tenues civiles et se fondent dans la nature pendant les affrontements. Quand on décide d'être soldat, on est prêt à mourir pour son pays. C'est tout le contraire en Côte d'Ivoire. Ici, on ne devient plus soldat par vocation. Mais parce que c'est la seule issue trouvée pour sortir du chômage. En outre, il suffit, soit d'avoir “un peu'', soit d'avoir des parents bien placés, pour être admis aux différents concours d'entrée.
Alors, quand on n'a pas fini de jouir du fruit de son labeur, on refuse de mourir ! Qui plus est, pour un groupe de personnes prêtes à tout pour rester à la tête de l'Etat, quitte à en finir avec la population. Or, cette population qu'on brime à longueur de journée comporte également des parents, des amis, etc. On n'est donc pas à l'abri des effets collatéraux. Que se passera-t-il quand on apprendra la mort d'un parent ou d'un ami parce que militant ce jour-là dans le camp “d'en face'', pour le triomphe de la démocratie ? On finira par se demander si la balle qui l'a tué n'est pas la sienne et on se sentira forcément coupable. A côté de tous ces éléments favorables à la défection des Fds, il y a la question des finances. L'ambassadeur des Etats-Unis l'a soutenu devant le département d'Etat américain : « l'armée va bientôt lâcher Gbagbo ». Le fait est que l'ancien chef d'Etat ne sera plus en mesure de payer son armée pour la simple raison que “wari bana'' (l'argent est fini, en malinké). A en croire Phillip Carter III, les sanctions financières ont commencé à faire effet et bientôt, la caisse noire de Gbagbo sera vide. Ajoutez à cela, l'incendie qui est survenu mardi aux Finances, il y a de quoi s'alarmer dans les rangs des Fds. Alors question : que deviendra le camp Gbagbo quand il n'aura plus le soutien de l'armée ?
MAE
On ne les compte plus les soldats qui meurent dans les affrontements qui les opposent à la population. Ce qui fait qu'aujourd'hui, ils ne sont plus prêts à aller au charbon pour le maintien de Laurent Gbagbo au pouvoir. Pour la simple raison qu'ils préfèrent la vie à la mort. Et qu'ils ne veulent pas mourir prématurément laissant femmes et enfants derrière eux. Surtout que l'indemnisation perçue par la famille ne dépasse pas la barre des cinq millions Fcfa. Raison pour laquelle certains n'hésitent pas à troquer leurs uniformes contre des tenues civiles et se fondent dans la nature pendant les affrontements. Quand on décide d'être soldat, on est prêt à mourir pour son pays. C'est tout le contraire en Côte d'Ivoire. Ici, on ne devient plus soldat par vocation. Mais parce que c'est la seule issue trouvée pour sortir du chômage. En outre, il suffit, soit d'avoir “un peu'', soit d'avoir des parents bien placés, pour être admis aux différents concours d'entrée.
Alors, quand on n'a pas fini de jouir du fruit de son labeur, on refuse de mourir ! Qui plus est, pour un groupe de personnes prêtes à tout pour rester à la tête de l'Etat, quitte à en finir avec la population. Or, cette population qu'on brime à longueur de journée comporte également des parents, des amis, etc. On n'est donc pas à l'abri des effets collatéraux. Que se passera-t-il quand on apprendra la mort d'un parent ou d'un ami parce que militant ce jour-là dans le camp “d'en face'', pour le triomphe de la démocratie ? On finira par se demander si la balle qui l'a tué n'est pas la sienne et on se sentira forcément coupable. A côté de tous ces éléments favorables à la défection des Fds, il y a la question des finances. L'ambassadeur des Etats-Unis l'a soutenu devant le département d'Etat américain : « l'armée va bientôt lâcher Gbagbo ». Le fait est que l'ancien chef d'Etat ne sera plus en mesure de payer son armée pour la simple raison que “wari bana'' (l'argent est fini, en malinké). A en croire Phillip Carter III, les sanctions financières ont commencé à faire effet et bientôt, la caisse noire de Gbagbo sera vide. Ajoutez à cela, l'incendie qui est survenu mardi aux Finances, il y a de quoi s'alarmer dans les rangs des Fds. Alors question : que deviendra le camp Gbagbo quand il n'aura plus le soutien de l'armée ?
MAE