Les journalistes, les correspondants de presse et les animateurs des radios de proximité de la région des Montagnes, réunis au sein d'une coordination, ont produit, mercredi dernier, une déclaration pour protester contre l'arrestation des deux journalistes de la Télévision Notre Patrie de Bouaké le 28 janvier dernier. « Nous condamnons fermement l'arrestation arbitraire de nos confrères, protestons vigoureusement contre ces agissements ayant pour seule optique d'étouffer le journaliste en quête d'informations », a déclaré Sylvain Gonéty de l'AIP (Agence ivoirienne de presse) au nom de ses confrères. Dans la motion de soutien lue par Honoré Droh de Fraternité matin, les professionnels des medias de Man ont exigé la libération sans conditions des journalistes Sanogo Aboubacar dit Abou Sanogo et Kangbé Yayoro Charles Lopez dit Gnaoré Charles. Aussi ont-ils exhorté «les pouvoirs publics à tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité des journalistes sans distinction aucune. Et demandé à toutes les forces vives nationales et internationales, éprises de démocratie et de la libre expression à mener des actions conjointes d'envergure en vue de la libération sans condition de nos deux confrères Abou Sanogo et Gnaoré Charly ». En l'absence du préfet de région et du commandant du groupement d'instruction 1, c'est le directeur de cabinet de Losséni Fofana, Me Fofana Inza qui a réceptionné la déclaration et la motion des professionnels des médias. Il a, au nom des autorités administratives et militaires, salué l'esprit de solidarité dont ils ont fait preuve. « Vos messages seront transmis aux autorités compétentes. Nous nous engageons à vos côtés pour faire en sorte que vos camarades soient libérés le plus rapidement possible », a-t-assuré. Les journalistes ont ensuite mis le cap sur le siège local de l'Onuci où ils ont remis leurs messages au colonel Dabo Mamadou, officier de sécurité de l'Onuci à Man. Ce dernier a indiqué que l'opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire se bat tant bien que mal pour obtenir la libération des deux journalistes.
Kindo Oussény à Man
Kindo Oussény à Man
