En poste à Paris, depuis la mi-janvier, l’ambassadeur Ally Coulibaly poursuit son offensive médiatique pour informer l’opinion française sur le cas ivoirien. Jeudi, c’est au tour des étudiants de Sciences Po Paris de le recevoir dans leur établissement.
Que se passe-t-il réellement en Côte d’Ivoire ? Pourquoi l’élection du 28 novembre s’est soldée pas une impasse ? Que va-t-il se passer désormais ? La Côte d’Ivoire n’est plus sous les feux des projecteurs des médias internationaux. Elle suscite néanmoins des inquiétudes au-delà de ses frontières. « le soulèvement du peuple peut avoir raison du dictateur le plus inexpugnable »., a déclaré Ally Coulibaly. Pour comprendre les « enjeux de la crise ivoirienne », les étudiants de Sciences Po Paris ont fait appel aux éclairages de l’ambassadeur Ally Coulibaly. Jeudi 17 février dernier, celui-ci leur a longuement expliqué la situation sociopolitique en Côte d’voire, dans l’amphithéâtre Jacques Chapsal bien rempli pour l’occasion. Pendant plus d’une heure, l’ex-directeur général de la Radiodiffusion-télévision ivoirienne (RTI) a brossé le tableau de la situation sociopolitique dans le pays depuis 1990. Pour lui, le président sortant a une grande part de responsabilité face au chaos qui prévaut sur place. Laurent Gbagbo, selon ses dires, a toujours procédé par roublardise pour parvenir à ses fins. Et par la faute de ce dernier, « la Côte d’Ivoire vient de rater une occasion inespérée d’inscrire son nom en lettres d’or parmi les rares pays africains qui ont connu l’alternance », s’est désolé le diplomate.
Dans son analyse des faits, le pays ne serait pas dans cette impasse, si le Conseil constitutionnel dirigé par Yao Ndré, un proche de Laurent Gbagbo, n’avait décidé de contourner la Constitution du pays. Après la proclamation des résultats par la CEI et donnant le candidat Alassane Dramane Ouattara dit Ado vainqueur avec 54, 10% des voix, les membres dudit conseil avaient toute latitude d’invalider le scrutin si les contestations de fraude présumée étaient jugées recevables. Au lieu de cela, elle a préféré se passer des votes exprimés par près de 600 mille personnes des départements du Nord et du Centre. Depuis ce second tour, le pays se retrouve dans un bicéphalisme risible et surtout destructeur.
Que faire ? Faut-il privilégier la solution pacifique à celle de la force armée ? Là-dessus, Ally Coulibaly a réitéré le caractère pacifique et démocratie de son mentor Alassane Ouattara. Cependant, il reconnaît que le premier choix aura du mal à avoir raison de l’intransigeance d’un Laurent Gbagbo décidé à en découdre vaille que vaille. Pour le successeur de Pierre Kipré, même le panel des Chefs d’Etat de l’Union africaine n’est pas assuré de faire entendre raison au président sortant. « M. Ouattara, la mort dans l’âme, est amené à appeler à dégager Laurent Gbagbo par la force », reconnaît-il. Il y va surtout de l’avenir du pays qui enregistre, selon lui, des dizaines de morts par jour du fait de milices et escadrons à la solde du Fpi. Faisant écho aux appels du premier ministre Guillaume Soro, l’orateur admet, références historiques à l’appui. «Il n’y a pas de fatalité à l’oppression et à l’arbitraire ». Quid de la communauté internationale ? «Elle ne doit pas capituler devant la confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo, mais au contraire se donner les moyens d’agir », tranche M. Coulibaly
Karim Wally à Paris
Que se passe-t-il réellement en Côte d’Ivoire ? Pourquoi l’élection du 28 novembre s’est soldée pas une impasse ? Que va-t-il se passer désormais ? La Côte d’Ivoire n’est plus sous les feux des projecteurs des médias internationaux. Elle suscite néanmoins des inquiétudes au-delà de ses frontières. « le soulèvement du peuple peut avoir raison du dictateur le plus inexpugnable »., a déclaré Ally Coulibaly. Pour comprendre les « enjeux de la crise ivoirienne », les étudiants de Sciences Po Paris ont fait appel aux éclairages de l’ambassadeur Ally Coulibaly. Jeudi 17 février dernier, celui-ci leur a longuement expliqué la situation sociopolitique en Côte d’voire, dans l’amphithéâtre Jacques Chapsal bien rempli pour l’occasion. Pendant plus d’une heure, l’ex-directeur général de la Radiodiffusion-télévision ivoirienne (RTI) a brossé le tableau de la situation sociopolitique dans le pays depuis 1990. Pour lui, le président sortant a une grande part de responsabilité face au chaos qui prévaut sur place. Laurent Gbagbo, selon ses dires, a toujours procédé par roublardise pour parvenir à ses fins. Et par la faute de ce dernier, « la Côte d’Ivoire vient de rater une occasion inespérée d’inscrire son nom en lettres d’or parmi les rares pays africains qui ont connu l’alternance », s’est désolé le diplomate.
Dans son analyse des faits, le pays ne serait pas dans cette impasse, si le Conseil constitutionnel dirigé par Yao Ndré, un proche de Laurent Gbagbo, n’avait décidé de contourner la Constitution du pays. Après la proclamation des résultats par la CEI et donnant le candidat Alassane Dramane Ouattara dit Ado vainqueur avec 54, 10% des voix, les membres dudit conseil avaient toute latitude d’invalider le scrutin si les contestations de fraude présumée étaient jugées recevables. Au lieu de cela, elle a préféré se passer des votes exprimés par près de 600 mille personnes des départements du Nord et du Centre. Depuis ce second tour, le pays se retrouve dans un bicéphalisme risible et surtout destructeur.
Que faire ? Faut-il privilégier la solution pacifique à celle de la force armée ? Là-dessus, Ally Coulibaly a réitéré le caractère pacifique et démocratie de son mentor Alassane Ouattara. Cependant, il reconnaît que le premier choix aura du mal à avoir raison de l’intransigeance d’un Laurent Gbagbo décidé à en découdre vaille que vaille. Pour le successeur de Pierre Kipré, même le panel des Chefs d’Etat de l’Union africaine n’est pas assuré de faire entendre raison au président sortant. « M. Ouattara, la mort dans l’âme, est amené à appeler à dégager Laurent Gbagbo par la force », reconnaît-il. Il y va surtout de l’avenir du pays qui enregistre, selon lui, des dizaines de morts par jour du fait de milices et escadrons à la solde du Fpi. Faisant écho aux appels du premier ministre Guillaume Soro, l’orateur admet, références historiques à l’appui. «Il n’y a pas de fatalité à l’oppression et à l’arbitraire ». Quid de la communauté internationale ? «Elle ne doit pas capituler devant la confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo, mais au contraire se donner les moyens d’agir », tranche M. Coulibaly
Karim Wally à Paris