Elles ont décidé de fermer, elles viennent ainsi de signer le deuil de leur statut de banques privées. La BICICI et la SGBCI sont devenues depuis la semaine dernière, des banques appartenant à l’Etat de Côte d’Ivoire. Une mesure qui parait rigide, mais qui, semble t-il s’avérait nécessaire pour donner un nouveau souffle au secteur bancaire qui risquait de s’effondrer avec la cessation d’activités de ces deux mastodontes financières.
Similitudes historiques
Ce scénario de nationalisation bancaire en Côte d’Ivoire, rappelle toutefois ce qui s’est passé en Juillet 1981 en France, où le premier ministre Pierre Mauroy annonce le train de nationalisations qui devait concerner les principaux groupes industriels, la plupart de banques de dépôts et les compagnies financières. Il explique :
« Il n’est pas de politique nouvelle possible sans un contrôle effectif du crédit… La nécessité de la nationalisation du crédit est apparue très tôt dans la vie politique française. .. La nationalisation, longtemps envisagée, des banques d’affaires, fut alors contrariée sous pression des forces conservatrices. C’est cette grande reforme que nous entendons parachever aujourd’hui… »
S’exprimant sur les retombées de cette décision dans son livre « Ces banquiers qui nous gouvernent », Jean Baumier, rompus aux sujets d’ordre financiers affirmait :
« En nationalisant les banques, la gauche a pris possession du cœur de la machine économique et financière française. Elle croyait, grâce à cela, pouvoir accomplir des prodiges : réduire le chômage, stimuler la croissance, aider les entreprises à se moderniser au moindre coût... Après de nombreux mois d’expérience, force est de constater qu’aucun de ces objectifs n’a été atteint. Placées sous le contrôle de l’Etat, les banques n’ont pas trouvé de recettes extraordinaires pour augmenter leurs concours aux entreprises à des conditions moins onéreuses qu’auparavant. »
Il montre clairement que la politique de socialisation des banques, menée par François Mitterrand, n’a pas été aussi concluante qu’il l’aurait espéré.
Avenir inquiétant pour BICICI et SGBCI
Même si la nationalisation de la BICICI et de la SGBCI regorgerait de nombreux avantages pour la relance du système bancaire en Côte d’Ivoire, ce qui reste à prouver, il nous parait nécessaire de mettre en exergue quelques inquiétudes qui trottinent dans notre esprit. Le rétroviseur historique nous indique que les sociétés d’Etat ont souvent du mal à être gérées dans la transparence, car l’Etat devient à la fois juge et partie, surtout, vu l’extrême sensibilité du secteur bancaire. …
Lire la suite dans la tribune de l’Economie n°42
Similitudes historiques
Ce scénario de nationalisation bancaire en Côte d’Ivoire, rappelle toutefois ce qui s’est passé en Juillet 1981 en France, où le premier ministre Pierre Mauroy annonce le train de nationalisations qui devait concerner les principaux groupes industriels, la plupart de banques de dépôts et les compagnies financières. Il explique :
« Il n’est pas de politique nouvelle possible sans un contrôle effectif du crédit… La nécessité de la nationalisation du crédit est apparue très tôt dans la vie politique française. .. La nationalisation, longtemps envisagée, des banques d’affaires, fut alors contrariée sous pression des forces conservatrices. C’est cette grande reforme que nous entendons parachever aujourd’hui… »
S’exprimant sur les retombées de cette décision dans son livre « Ces banquiers qui nous gouvernent », Jean Baumier, rompus aux sujets d’ordre financiers affirmait :
« En nationalisant les banques, la gauche a pris possession du cœur de la machine économique et financière française. Elle croyait, grâce à cela, pouvoir accomplir des prodiges : réduire le chômage, stimuler la croissance, aider les entreprises à se moderniser au moindre coût... Après de nombreux mois d’expérience, force est de constater qu’aucun de ces objectifs n’a été atteint. Placées sous le contrôle de l’Etat, les banques n’ont pas trouvé de recettes extraordinaires pour augmenter leurs concours aux entreprises à des conditions moins onéreuses qu’auparavant. »
Il montre clairement que la politique de socialisation des banques, menée par François Mitterrand, n’a pas été aussi concluante qu’il l’aurait espéré.
Avenir inquiétant pour BICICI et SGBCI
Même si la nationalisation de la BICICI et de la SGBCI regorgerait de nombreux avantages pour la relance du système bancaire en Côte d’Ivoire, ce qui reste à prouver, il nous parait nécessaire de mettre en exergue quelques inquiétudes qui trottinent dans notre esprit. Le rétroviseur historique nous indique que les sociétés d’Etat ont souvent du mal à être gérées dans la transparence, car l’Etat devient à la fois juge et partie, surtout, vu l’extrême sensibilité du secteur bancaire. …
Lire la suite dans la tribune de l’Economie n°42